France
Des voeux sans cotillons pour Macron
Une allocution sans cotillons. Emmanuel Macron présente ses vœux aux Français jeudi à 20h00 au terme d’une année particulièrement éprouvante, marquée par une épidémie qui ne faiblit pas et continuera à bousculer l’agenda présidentiel en 2021.
Le président de la République aura « un message de vérité, de transparence sur une année extrêmement difficile pour le pays », souligne le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Après une année 2020 jugée négative par 82% des Français (+35 points), selon un sondage Harris-Interactive, le chef de l’État devrait « donner des perspectives sur la suite » avec « l’arrivée du vaccin » et « notre économie qui doit repartir », ainsi qu’un « message d’unité », précise-t-il.
2021 sera une année de « résultats », « d’actions concrètes » et de « poursuite de l’agenda des réformes », promet l’Elysée.
« Ce que nos concitoyens attendent de nous pour l’année 2021, c’est d’en faire une année utile de combat, de relance et d’ambition », avait lancé Emmanuel Macron, lui-même atteint du Covid-19, au dernier Conseil des ministres le 21 décembre.
Le président veut reprendre la main après une année 2020 balayée par une « pandémie historique, les crises internationales, le terrorisme, les divisions de la société et une crise économique et sociale sans précédent », selon ses propres termes.
Et qui s’est terminée par le décès au Mali lundi de trois militaires français, auxquels le Premier ministre Jean Castex rendra hommage depuis le Tchad, juste après les vœux télévisés du chef de l’État à l’Elysée.
« Incontrôlée »
La crise sanitaire reste la priorité du président, dont ce sera, jeudi à l’heure du couvre-feu, la neuvième allocution télévisée, pas moins, cette année. Des adresses qui, à chaque fois, ont battu des records d’audience.
Après avoir endossé l’uniforme de chef de guerre pour la première vague du virus, Emmanuel Macron a enfilé le costume de président protecteur face à la deuxième vague, appelant à « l’unité ».
Mais ceux qui espèrent la levée des restrictions anti-Covid en 2021 en seront pour leurs frais: « il semble assez peu probable qu’on puisse alléger un grand nombre de contraintes », selon M. Attal, sceptique que les lieux culturels puissent rouvrir le 7 janvier.
En outre, le couvre-feu, suspendu le 24 décembre mais en vigueur pour le réveillon, devrait être avancé à 18h00 dans les régions les plus touchées à partir du 2 janvier. Une mesure que les élus des territoires concernés jugent même trop légère.
Le niveau des contaminations se situe sur un « plateau assez haut » de 15.000 contaminations par jour en moyenne, selon M. Attal, loin de l’objectif de 5.000. 24.560 malades du Covid sont hospitalisés, dont 2.652 en réanimation.
Après les brassages de population des vacances de Noël, une « reprise incontrôlée de l’épidémie » en janvier est « probable », avertit le Conseil scientifique qui guide le gouvernement.
Pour marquer cette année sans pareille, la promotion de la Légion d’honneur du 1er janvier rendra hommage aux personnes, connues ou anonymes, mobilisées contre le Covid-19.
« Reconstruction »
Pour voir le bout du tunnel d’un virus qui aura tué en 2020 plus de 60.000 personnes en France, l’exécutif mise sur le déploiement de la campagne vaccinale, dont des soignants et responsables politiques de tous bords critiquent la lenteur.
Une stratégie « assumée » par le ministre de la Santé Olivier Véran, qui veut prendre le temps de la « pédagogie » dans un pays où la défiance envers les vaccins est forte.
Alors que l’incertitude demeure sur la réouverture des restaurants et bars le 20 janvier, Emmanuel Macron devrait également insister sur la « reconstruction économique » du pays, grâce à un État dépensier comme jamais.
Il pourrait aussi évoquer les autres dossiers de son quinquennat éclipsés par la crise, comme la réforme des retraites, qui reviendra sur la table « dès que la lisibilité sanitaire sera meilleure », selon un conseiller de l’exécutif.
Le 2 octobre, le chef de l’Etat s’est attaqué au régalien, en présentant sa stratégie pour lutter contre l’islam radical, avant le retour des attentats, qui l’ont conduit à durcir son discours sécuritaire.
Se projetant vers la présidentielle de 2022, Emmanuel Macron, dont la cote de confiance reste stable à 49% d’opinions favorables selon un récent sondage Harris Interactive, avance un nouveau slogan: « Nous, Français », qu’il présente comme « un principe d’action ».
France
Aurores boréales : un phénomène visible depuis la France ce dimanche
Ce dimanche 6 octobre, le ciel français pourrait s’illuminer d’un phénomène exceptionnel : les aurores boréales. Un spectacle rare, déjà observé deux jours plus tôt, qui intrigue les passionnés d’astronomie et pourrait se dévoiler une nouvelle fois sous certaines conditions.
C’est un événement qui ne se produit que rarement sous nos latitudes. Ce dimanche 6 octobre, une poignée de chanceux pourrait lever les yeux vers un ciel teinté de vert et de violet, baigné par la magie des aurores boréales. Les prévisions annoncent la possibilité d’observer ce phénomène fascinant depuis la moitié nord de la France, un spectacle qui, habituellement, est réservé aux contrées nordiques. La dernière éruption solaire, survenue quelques jours plus tôt, pourrait bien offrir à la France un nouveau rendez-vous céleste.
« Les signaux sont encourageants, » confie Fabrice Mottez, spécialiste des phénomènes célestes et rédacteur en chef de la revue L’Astronomie. « Les conditions semblent réunies pour que l’on puisse observer les aurores, mais il ne faut rien présumer avec certitude. L’éruption solaire à l’origine de ces aurores est particulièrement énergétique, augmentant nos chances d’assister à ce spectacle dimanche soir. »
Les aurores boréales, aussi appelées « lumières du Nord », résultent de l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et les gaz présents dans la haute atmosphère terrestre. Ces collisions produisent des traînées lumineuses qui ondulent dans le ciel, principalement aux pôles. Mais sous certaines conditions, comme celles qui se préparent ce week-end, ces lumières mystiques peuvent s’inviter dans des régions bien plus au sud.
Cependant, l’observation des aurores reste soumise à de nombreux facteurs. « Il est difficile de prédire la trajectoire exacte du vent solaire », explique Mottez. « Même si les prévisions sont optimistes, il se pourrait que le phénomène passe inaperçu, ou qu’il soit d’une intensité plus faible que prévu. » En France, les chances de les apercevoir sont estimées à environ 40%. Pour les Norvégiens et les Suédois, en revanche, le spectacle est quasi garanti.
Pour maximiser ses chances d’assister à cette danse de lumière, les experts recommandent de s’éloigner de toute source de pollution lumineuse et de privilégier un point de vue dégagé, orienté vers le nord. La fenêtre d’observation se situerait entre 22h et minuit, mais là encore, aucun horaire précis ne peut être donné. « Les aurores apparaissent généralement une à deux heures après l’éruption solaire, mais tout dépend de l’orientation du champ magnétique du vent solaire », précise le spécialiste.
Les amateurs de ciels étoilés et les curieux, armés de patience et de détermination, pourraient bien vivre un moment inoubliable ce dimanche. Si la chance est de leur côté, ils auront l’opportunité d’assister à un phénomène à couper le souffle, qui marquera leur esprit à jamais. Après tout, comme l’a rappelé Mottez, certains ont eu la surprise de voir des aurores boréales dans le sud de la France lors de la plus forte activité de l’année, en mai dernier.
France
Ouragan Kirk : la France se prépare à des vents violents et des intempéries la semaine prochaine
Alors que la saison des ouragans prend de l’ampleur dans l’Atlantique, l’ouragan Kirk pourrait frapper l’Europe de l’Ouest d’ici la fin de la semaine prochaine. La France, notamment son quart nord-ouest, pourrait être exposée à des vents puissants et des pluies abondantes, soulevant des inquiétudes quant à l’intensité du phénomène.
La France se prépare à faire face à l’un des événements climatiques les plus redoutés de l’automne, la remontée des anciens ouragans issus de l’Atlantique subtropical. L’ouragan Kirk, qui s’est formé au cœur de l’océan, pourrait frapper le nord-ouest du pays d’ici la fin de la semaine prochaine.
Après une saison cyclonique relativement calme, plusieurs phénomènes tels que Isaac, Joyce, Kirk et Leslie se sont développés en fin septembre. Kirk semble être le plus menaçant pour la France. Si sa trajectoire se confirme, des rafales de 120 à 130 km/h sont attendues sur les côtes de la Bretagne et du Nord-Pas-de-Calais, et les terres intérieures pourraient également subir des bourrasques atteignant 100 km/h.
En plus des vents violents, Kirk pourrait apporter des pluies torrentielles et une houle impressionnante, avec des vagues de 8 à 10 mètres dans le golfe de Gascogne. Heureusement, les risques de submersion sont limités en raison des faibles coefficients de marée.
Malgré ces prévisions inquiétantes, la trajectoire exacte de l’ouragan reste incertaine. Certains scénarios prévoient une déviation vers les Îles Britanniques, tandis que d’autres envisagent un impact direct sur la France. Les autorités appellent à la vigilance dans les jours à venir.
Si les anciens ouragans touchant la France sont rares, ils peuvent provoquer d’importants dégâts, comme l’avait montré l’ouragan Ophélia en 2017. La semaine prochaine pourrait donc marquer un nouvel épisode météorologique important pour le nord-ouest de la France.
Économie
Budget 2025 : le gouvernement prévoit de taxer les transports les plus polluants
Le gouvernement de Michel Barnier s’apprête à dévoiler son projet de budget 2025, axé sur une taxation des transports polluants. Véhicules thermiques, poids lourds et aviation sont dans le viseur, dans un effort pour concilier transition écologique et réduction du déficit public.
L’offensive fiscale sur les transports les plus polluants semble désormais inévitable. Dans un contexte où la dette publique atteint des sommets – avec 3 228 milliards d’euros, comme l’a rappelé Michel Barnier lors de son discours de politique générale – le gouvernement prépare un budget 2025 qui se veut à la fois rigoureux et ambitieux. L’objectif affiché, réduire un déficit public qui devrait culminer à plus de 6 % du PIB en 2024, pour le ramener à 5 % dès l’année prochaine. Pour y parvenir, l’exécutif mise sur un effort colossal de 60 milliards d’euros, dont une partie significative proviendra d’une fiscalité écologique renforcée.
L’une des mesures phares annoncées concerne une taxation accrue des transports polluants, au premier rang desquels figurent les véhicules thermiques. Cette annonce marque un tournant dans la stratégie budgétaire du gouvernement, qui entend faire contribuer les secteurs les plus émetteurs de CO2 à l’effort national de transition écologique. François Durovray, ministre délégué chargé des Transports, l’a affirmé sans détour : « Nous devons renforcer une fiscalité plus écologique si nous voulons réussir la transition. » L’accent est donc mis sur les véhicules thermiques, qui seront de plus en plus lourdement taxés dans le cadre du projet de loi de finances.
Les premiers détails dévoilés suggèrent que le malus écologique sera renforcé, notamment pour les véhicules les plus lourds. Le seuil de déclenchement du malus sera progressivement abaissé jusqu’en 2027, tandis que le montant maximal de la taxe devrait augmenter chaque année. Seuls les véhicules électriques et hybrides échapperaient à cette nouvelle vague de taxation. Pour les automobilistes, ce renforcement des taxes pourrait rapidement se traduire par des hausses significatives du prix des voitures thermiques neuves, poussant ainsi davantage de consommateurs vers les modèles électriques.
Mais ce plan n’a pas tardé à susciter des réactions vives. Luc Châtel, président de la Plateforme automobile, n’a pas mâché ses mots en qualifiant cette taxe de « nouvel impôt déguisé » lors de son intervention sur Radio Classique. Selon lui, cette mesure risque d’accroître encore la pression fiscale sur les automobilistes, déjà lourdement frappés par les récentes hausses des prix à la pompe et les politiques de restriction de circulation dans les grandes villes. Pour les professionnels du secteur, cette taxe pourrait aussi fragiliser l’industrie automobile française, en pleine mutation vers des modèles plus écologiques, mais encore loin d’être majoritaires sur le marché.
Le transport aérien, lui aussi, n’échappera pas à cette nouvelle dynamique fiscale. Pascal de Izaguirre, président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), a évoqué une taxation supplémentaire qui pourrait atteindre un milliard d’euros, une somme qui, selon lui, sera répercutée sur le prix des billets d’avion. Cette taxe sur les vols, déjà critiquée par les compagnies aériennes, risque de rendre les voyages aériens encore plus coûteux, en particulier sur les trajets courts, souvent accusés d’être les plus polluants.
Au total, ces nouvelles mesures écologiques devraient rapporter 1,5 milliard d’euros à l’État en 2025, contribuant ainsi à l’effort budgétaire global de 60 milliards d’euros. Mais au-delà des chiffres, c’est un véritable bras de fer qui s’engage entre le gouvernement et les secteurs du transport. Tandis que l’exécutif justifie ces taxes comme une étape indispensable pour accompagner la transition écologique et réduire le déficit public, les opposants dénoncent une mesure punitive, susceptible de pénaliser à la fois les consommateurs et les entreprises.
Alors que le projet de budget sera officiellement présenté le 10 octobre, les débats promettent d’être houleux. Entre la nécessité de faire face à la crise écologique et celle de ne pas alourdir les charges des ménages, le gouvernement de Michel Barnier devra trouver un délicat équilibre. Mais une chose est sûre, l’année 2025 marquera un tournant décisif dans la fiscalité verte, avec des répercussions qui se feront sentir bien au-delà des secteurs directement concernés.
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