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Des aires marines géantes, rempart efficace pour la biodiversité

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Une étude scientifique démontre l’impact positif des vastes zones protégées sur les espèces marines mobiles, à travers l’exemple de l’archipel des Chagos.

La création d’immenses réserves marines constitue une solution efficace pour préserver la faune océanique, selon les conclusions d’une récente recherche. Les travaux se sont concentrés sur la zone protégée des Chagos, dans l’océan Indien, où une interdiction totale de pêche commerciale et d’exploitation minière a été instaurée depuis 2010 sur une superficie de 640 000 kilomètres carrés.

L’équipe de chercheurs a suivi les déplacements de plusieurs espèces emblématiques, dont des tortues imbriquées, des raies manta et divers oiseaux marins. Les résultats, publiés dans une revue spécialisée, révèlent que 95 % des trajets effectués par ces animaux restent concentrés à l’intérieur des limites de la réserve, malgré leurs besoins en nourriture et leurs cycles migratoires.

Cette observation contredit l’argument selon lequel les aires marines protégées traditionnelles, souvent de taille modeste, seraient inadaptées pour les espèces à grand rayon d’action. Les modélisations indiquent qu’une réserve de 100 000 kilomètres carrés suffirait à couvrir 97 % des déplacements des raies et 94 % de ceux des tortues. En revanche, les oiseaux marins, plus mobiles, ne bénéficieraient que d’une protection partielle dans un espace réduit.

Ces données renforcent la pertinence des engagements internationaux visant à protéger 30 % des océans d’ici 2030. Les scientifiques soulignent cependant que la qualité de la protection varie considérablement selon les régions, certaines autorisant encore des activités néfastes pour les écosystèmes.

La situation géopolitique particulière des Chagos, dont la souveraineté doit être transférée du Royaume-Uni à l’île Maurice, ajoute une dimension stratégique à ces découvertes. Les chercheurs estiment que leurs travaux fournissent des arguments solides pour maintenir un haut niveau de protection dans cette zone, malgré les changements administratifs à venir.

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