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Déficit public : le Sénat dénonce la « gestion budgétaire calamiteuse » du gouvernement

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Déficit public : le Sénat dénonce la « gestion budgétaire calamiteuse » du gouvernement

Le rapporteur général de la commission des finances révèle un décalage alarmant dans les prévisions du gouvernement.

Dans un rapport accablant dévoilé ce jeudi, le Sénat met en lumière la « gestion budgétaire calamiteuse » du gouvernement français. Le rapporteur général de la commission des finances, Jean-François Husson, a confirmé lors d’une visite surprise à Bercy que le déficit public pour l’année 2023 s’élève à 5,6 % du PIB, soit un écart de 0,7 points par rapport à la prévision initiale du gouvernement qui tablait sur un déficit de 4,9 %.

Mécontent d’avoir appris cette nouvelle par voie de presse, le sénateur Les Républicains a effectué un « contrôle sur pièce et sur place » pour vérifier l’information. Les documents consultés révèlent une situation alarmante : si aucune action n’est entreprise, le déficit public devrait continuer de croître en 2024 et 2025, atteignant respectivement 5,7 % et 5,9 % du PIB.

Jean-François Husson a dénoncé la « rétention d’information » du gouvernement, soulignant le décalage entre les prévisions officielles et les données internes de Bercy. « C’est un déficit que nous n’avons jamais connu sous la cinquième République, hors périodes de crise », a alerté le rapporteur, mettant en lumière un écart considérable entre les prévisions gouvernementales et la réalité économique.

Le sénateur a critiqué sévèrement la gestion budgétaire des gouvernements successifs d’Emmanuel Macron, affirmant qu’ils avaient hérité d’un budget équilibré en 2017, mais qu’ils avaient depuis échoué à suivre la trajectoire budgétaire fixée.

Par ailleurs, la visite de Jean-François Husson a révélé que le gouvernement avait tardé à réagir aux signaux d’alerte économique, annonçant seulement en février dernier la nécessité de faire 10 milliards d’euros d’économies en 2024. Le sénateur a qualifié ces coupes budgétaires d’« avant-goût amer » des économies nécessaires pour redresser la situation.

Face à ces révélations, le rapporteur demande des explications au ministre de l’Économie, soulignant la nécessité d’une transparence totale pour fixer un cap vers un redressement économique. Cette nouvelle secousse politique promet des échanges tendus entre ministres et parlementaires dans les jours à venir.

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