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France

Crues: Macron à la rencontre des sinistrés dans les Alpes-Maritimes

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Tende, Breil-sur-Roya, Saint-Martin-Vésubie: cinq jours après les pluies torrentielles qui ont frappé ces trois villages et tout le haut-pays niçois, le président Emmanuel Macron vient apporter son soutien mercredi aux habitants traumatisés par les destructions.

« L’Etat sera au rendez-vous », a d’ores et déjà insisté mardi le Premier ministre Jean Castex, en annonçant la venue du président de la République. « Il n’est pas question que seules les collectivités territoriales impactées supportent les conséquences » de ces crues exceptionnelles, a-t-il ajouté.

Au-delà du bilan purement humain, avec au moins quatre morts, huit personnes disparues et treize autres « supposément disparues » dans cette région du sud-est de la France, ce sont trois vallées –la Roya, la Vésubie et la Tinée — qui ont été ravagées par les eaux en colère après des intempéries, qui ont frappé jusqu’en Italie, avec deux morts dans le Val d’Aoste et le Piémont.

Maisons englouties ou éventrées par dizaines, routes coupées et sans doute impraticables pendant de longues semaines, réseaux d’eau potables anéantis: chaque jour le bilan matériel ne cesse d’enfler dans les Alpes-Maritimes, avec ses côtés macabres, comme ces cimetières ravinés à Tende ou Saint-Martin-Vésubie et leurs dizaines de cercueils emportés par les eaux.

Mardi soir, trois foyers sur quatre avaient cependant retrouvé de l’électricité, seuls 3.000 d’entre eux restant encore sans courant, selon les derniers chiffres du gestionnaire du réseau Enedis.

Une certitude selon Jean Castex mardi: remettre à niveau ces infrastructures nécessitera des sommes significatives.

A ce stade, le montant des dégâts estimé par les services de la Métropole Nice Côte d’Azur –dont dépendent les vallées de la Vésubie et de la Tinée– est déjà de 600 millions d’euros pour ce qui relève de la seule maîtrise d’ouvrage métropolitaine.

Du côté du département des Alpes-Maritimes, on avance le montant de 500 millions d’euros pour les seules routes départementales, et on estime que 1.500 acteurs économiques vont être mis en difficulté, dans des vallées vivant essentiellement du tourisme.

« Avenir compromis »

Après une après-midi au plus près des zones touchées, à Tende puis Breil-sur-Roya et enfin Saint-Martin-Vésubie, où hélicoptères, engins de chantier et secouristes s’activent pour aider les sinistrés, le chef de l’Etat terminera sa visite en soirée par le centre opérationnel départemental installé à la Préfecture de Nice.

Les attentes sont fortes sur le terrain, face à un gouvernement qui devrait déclarer « l’état de catastrophe naturelle » pour les territoires concernés mercredi matin, en Conseil des ministres, facilitant ainsi les indemnisations par les assurances entre autres.

« La reconstruction doit se faire vite, un an, deux ans maximum, pour tout rétablir, plaidait mardi le président LR du Conseil départemental, Charles-Ange Ginesy. « Il faut redonner espoir à ces populations en leur donnant les conditions de sécurité », a-t-il estimé, en expliquant qu’il demanderait 250 millions d’euros à l’Etat pour la prévention des risques, dans une zone qui selon lui va devoir s’adapter au changement climatique.

Christian Estrosi, maire de Nice et président de la métropole niçoise, a lui averti qu’il entendait demander au président de la République « la mise en oeuvre rapide » de nombreux dégrèvements d’impôts, de taxes et de cotisations pour « tous les particuliers et les entreprises touchés ».

Mais du côté des habitants aussi l’attente est grande face à l’Etat. « L’avenir est compromis », redoutait Morgane, 25 ans, mardi, isolée avec son fils de deux ans dans le village de Saorge, dans la vallée de la Roya, et inquiète face à la perspective de perdre son emploi à Tende: « Avant que la route ne soit refaite, il y en a pour six mois. Et dans six mois, est-ce que j’aurai encore un poste ? »

Culture

Le musée du Louvre trop vétuste : l’Etat doit-il voler à son secours ?

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Le musée du Louvre trop vétuste : l’Etat doit-il voler à son secours ?

La présidente du Louvre alerte sur l’état de dégradation du musée, tandis que la ministre de la Culture propose des solutions financières.

Le musée du Louvre, véritable joyau de la culture française, traverse une période critique. Laurence des Cars, sa présidente, a récemment dressé un tableau alarmant de la situation des infrastructures de ce monument emblématique. Dans un rapport confidentiel adressé à la ministre de la Culture, Rachida Dati, elle met en lumière les problèmes de conservation, d’étanchéité et de vétusté qui menacent l’intégrité des œuvres et la sécurité des visiteurs.

Le Louvre, conçu pour accueillir quatre millions de visiteurs annuels, fait face à une fréquentation bien supérieure, atteignant plus de 10 millions de visiteurs avant la pandémie, et près de 9 millions en 2024. Cette surcharge a exacerbé les problèmes structurels du bâtiment, entraînant des variations de température dangereuses pour les œuvres d’art, et des dégradations physiques des espaces. Des espaces autrefois glorieux sont désormais inadaptés, voire inutilisables, ce qui pose un sérieux défi à la gestion du musée.

Face à cette situation, des discussions sont en cours entre la présidence, le ministère de la Culture et la direction du Louvre. Une source proche du chef de l’État a confirmé que le dossier est pris très au sérieux et qu’Emmanuel Macron compte s’en saisir prochainement. Cette attention de la part du gouvernement est cruciale pour déterminer les actions à entreprendre pour sauver le Louvre.

Rachida Dati, quant à elle, propose une approche financière innovante. Elle envisage d’augmenter le prix des billets pour les visiteurs non-européens à partir du 1er janvier 2026. Cette mesure vise à générer des fonds supplémentaires pour financer les travaux de rénovation nécessaires. La ministre souligne que cette politique tarifaire différenciée ne touchera pas la gratuité pour les jeunes européens, les personnes en situation de handicap, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux, préservant ainsi l’accessibilité du musée à une partie de sa population.

La question de l’intervention de l’État se pose avec acuité. Le Louvre n’est pas seulement un musée, mais un symbole de l’identité culturelle française et un acteur majeur de l’économie touristique du pays. La dégradation de ses infrastructures menace non seulement le patrimoine artistique mais aussi l’image de la France à l’international. La visite prochaine du président de la République au Louvre pour un discours témoigne de l’importance que l’État accorde à ce dossier.

L’État doit-il voler au secours du Louvre ? La réponse semble évidente. Le Louvre est un trésor national et mondial qui mérite un investissement à la hauteur de son importance. Les discussions en cours et les propositions financières de la ministre de la Culture sont des premiers pas vers une solution pérenne, mais il est impératif que l’État s’engage pleinement pour garantir la pérennité de ce monument exceptionnel.

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France

Éducation à la sexualité: Borne défend un programme « indispensable »

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Éducation à la sexualité: Borne défend un programme "indispensable"

L’éducation à la vie affective et sexuelle est cruciale, martèle la ministre de l’Éducation, Elisabeth Borne, alors que le programme rencontre des résistances et suscite des débats.

Le programme d’éducation à la sexualité, prévu pour la prochaine rentrée scolaire, a été qualifié d' »indispensable » par Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation, lors de son intervention sur France Inter. Ce programme, qui a fait l’objet de nombreuses critiques et retards, vise à intégrer trois séances annuelles dans toutes les écoles, collèges et lycées de France.

L’élaboration de ce curriculum a été marquée par des oppositions de la part d’associations conservatrices et de certains responsables politiques, qui critiquent notamment l’inclusion de concepts tels que l’identité de genre. Mme Borne a précisé que cette notion n’est abordée qu’à partir du lycée, conformément à la législation en vigueur. Les documents fournis au ministère de l’Éducation ne mentionnent pas explicitement l’identité de genre avant la seconde, bien que le concept de genre, distinct du sexe biologique, soit introduit dès la cinquième.

L’objectif du programme est de fournir une éducation adaptée à l’âge des élèves, visant à promouvoir le respect de soi et des autres, ainsi que l’égalité entre les genres. Mme Borne a souligné que les questions de sexualité ne sont abordées qu’au collège, tandis que les aspects affectifs et relationnels sont traités dès l’école primaire.

Ce programme, qui devrait être examiné prochainement par le Conseil supérieur de l’éducation, a été retardé en raison de ces controverses. Initialement prévu pour la rentrée précédente, il a été reporté à la demande des associations et des parents d’élèves, désireux de participer à son élaboration.

La mise en œuvre de ce programme s’inscrit dans le cadre d’une obligation légale depuis 2001, mais sa mise en pratique a été jusqu’à présent très limitée. La ministre espère que cette nouvelle initiative permettra de combler ce déficit éducatif, offrant aux jeunes les outils nécessaires pour comprendre et respecter leur propre identité ainsi que celle des autres.

Malgré les résistances et les débats, Elisabeth Borne reste ferme sur la nécessité de ce programme, soulignant son rôle dans la formation d’une société plus respectueuse et égalitaire.

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Économie

Retraites : Vers une nouvelle taxe pour financer la protection sociale ?

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Retraites : Vers une nouvelle taxe pour financer la protection sociale ?

La ministre du Travail envisage une contribution des retraités pour financer la protection sociale. Une mesure qui pourrait toucher jusqu’à 40% des retraités.

Dans un contexte de discussions budgétaires pour 2025, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, a suggéré sur TF1 le mardi 21 janvier une réorientation des contributions financières vers les retraités, en particulier ceux disposant de pensions supérieures à 2 000 euros. Cette proposition vise à alléger la charge financière actuellement portée principalement par les entreprises et les salariés actifs.

La répartition des coûts de la protection sociale est au cœur des préoccupations gouvernementales. Le financement de la branche autonomie, selon la ministre, repose trop lourdement sur les actifs. Pour pallier cette iniquité, une taxe additionnelle sur les retraités « aisés » est envisagée. L’objectif est de diversifier les sources de financement pour une meilleure équité entre générations.

L’idée d’une contribution basée sur le niveau de pension soulève des questions sur le seuil à partir duquel un retraité est considéré comme « aisé ». La ministre a mentionné des pensions de 2 000 à 2 500 euros comme potentiels seuils, mais elle a précisé que cela restait à discuter. Cette mesure pourrait potentiellement toucher une large partie des retraités, estimée à 40% de cette population.

La proposition d’Astrid Panosyan-Bouvet s’inscrit dans une volonté de solidarité intergénérationnelle. Elle estime que les retraités doivent participer plus activement au financement de la protection sociale, notamment pour couvrir des dépenses comme l’autonomie des personnes âgées. La ministre a chiffré cette contribution potentielle à un montant compris entre 500 et 800 millions d’euros par an, dans le cadre d’un besoin total de 2,5 milliards d’euros.

Cependant, cette idée de taxer les retraités a suscité des réactions variées. Gaëtan Dussausaye, du Rassemblement National, a qualifié cette proposition de « provocation », soulignant l’injustice perçue par certains retraités qui voient déjà leurs pensions rognées par l’inflation et les prélèvements sociaux.

L’analyse de cette proposition montre une volonté de rééquilibrage financier, mais aussi les défis politiques et sociaux qu’elle représente. La mise en œuvre d’une telle taxe nécessiterait une concertation approfondie pour définir les critères de « richesse » des retraités et assurer une acceptation large de la mesure. Le gouvernement devra naviguer avec prudence pour éviter de créer une fracture générationnelle ou de marginaliser une partie de la population qui a déjà contribué toute sa vie au système social.

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