Europe
Covid-19: une partie de l’Europe se barricade contre le virus
Les mesures restrictives se multiplient en Europe face à la résurgence du coronavirus: un confinement partiel entre en vigueur jeudi en République Tchèque et un couvre-feu est instauré dans deux régions italiennes alors que l’Irlande s’est reconfinée mercredi soir.
Et l’espoir d’un vaccin efficace a été assombri par la mort d’un volontaire au Brésil. Ce dernier avait participé aux tests du vaccin élaboré par l’université d’Oxford contre le Covid-19 au Brésil, ont annoncé des sources officielles mercredi, sans préciser s’il avait reçu le vaccin ou un placebo.
Il s’agit du premier décès d’un volontaire prenant part aux tests d’un des nombreux essais de vaccin en cours dans le monde.
Mais Oxford a assuré que la phase 3 des tests de ce vaccin développé avec le laboratoire AstraZeneca allait se poursuivre, un comité indépendant ayant conclu qu’ils ne présentaient pas de risque pour la santé des volontaires.
Le Brésilien décédé a été identifié par plusieurs médias comme étant un médecin de 28 ans qui était en première ligne du combat contre la pandémie. Il serait mort de complications liées au Covid-19. Il travaillait dans deux hôpitaux de Rio de Janeiro et avait été diplômé de la faculté de Médecine l’an dernier.
Quelque 20.000 volontaires ont pris part à ces tests dans plusieurs pays, dont 8.000 au Brésil.
Face à la résurgence du virus, l’Europe se referme de plus en plus, à l’instar de la République Tchèque où le gouvernement a annoncé des restrictions aux déplacements des personnes ainsi que la fermeture de magasins et de services pour intensifier la bataille contre la maladie, à partir de jeudi et ce jusqu’au 3 novembre.
« Le gouvernement va (…) limiter les déplacements et les contacts avec d’autres personnes (…) à l’exception des sorties pour le travail, les courses et les visites chez le médecin », a indiqué mercredi sur Twitter le ministre de la Santé, Roman Prymula, épidémiologiste de profession.
Tous les points de vente, à l’exception des magasins d’alimentation et des pharmacies, seront fermés à compter de jeudi, jusqu’au 3 novembre.
Ces mesures restrictives interviennent alors que mardi, les Tchèques comptabilisaient de loin le plus grand nombre de nouveaux cas et de décès pour 100.000 habitants calculés sur les deux semaines précédentes.
Couvre-feu en Lombardie et Campanie
Dans deux régions italiennes, la Lombardie, région septentrionnale la plus touchée par la pandémie, et la Campanie au sud où se trouve Naples, on se prépare à mettre en place une autre mesure pour faire face à la nouvelle flambée des cas de Covid-19: le couvre-feu.
Celui-ci sera en vigueur en Lombardie à partir de jeudi, de 23H00 à 05H00, pour trois semaines.
Le président de la Campanie, Vincenzo De Luca, a lui annoncé le début du couvre-feu pour vendredi 23H00 dans cette région du sud de l’Italie. Il n’a pas précisé à quelle heure le matin il serait levé ni la durée de cette mesure.
L’Italie connaît depuis vendredi une forte hausse des cas de Covid-19, avec plus de 10.000 malades par jour, et la Lombardie, où se trouve Milan, est la plus touchée, comme elle l’avait été au début de la pandémie, en février et mars.
La Campanie l’est aussi, mais avec un système sanitaire moins efficace que celui de la Lombardie, elle se trouve dans une position plus difficile.
La situation s’aggrave également en Allemagne, où, pour la première fois depuis le début de la pandémie, le nombre de nouvelles infections au Covid-19 a dépassé les 10.000 cas en moins de 24 heures, selon des données officielles publiées jeudi.
L’Allemagne a ainsi comptabilisé 11.287 cas, un chiffre en nette augmentation de près de 3.700 par rapport à la veille, qui dépasse largement le précédent record de vendredi dernier fixé à 7.830 nouvelles infections enregistrées par l’institut de veille sanitaire Robert Koch.
En Irlande, les mesures les plus dures sont entrées en vigueur dans la nuit de mercredi à jeudi, à 23H00 GMT, avec un reconfinement.
Dans l’espoir de « célébrer Noël correctement », selon les termes du Premier ministre Micheal Martin, les Irlandais sont assignés à résidence pour six semaines, mais les écoles resteront ouvertes.
Les commerces non essentiels fermeront et les Irlandais ne pourront sortir de chez eux pour faire de l’exercice que dans un rayon de cinq kilomètres, sous peine d’amendes.
La situation continue aussi de s’aggraver en Espagne, devenue le premier membre de l’UE, et le sixième pays au monde, à franchir le cap du million de cas de coronavirus.
Face à la recrudescence des cas, les autorités espagnoles ont dû imposer dans l’urgence de nouvelles restrictions, avec le bouclage partiel d’une dizaine de nouvelles villes et de certaines régions.
La Pologne veut durcir ses restrictions
La pandémie a fait au moins 1.126.465 morts dans le monde depuis fin décembre, dont plus de 254.300 en Europe, selon un bilan établi par l’AFP mercredi. Plus de 40.856.210 cas d’infection ont été diagnostiqués.
Les Etats-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec au moins 221.930 décès, suivi par le Brésil (155.403 morts), l’Inde (115.914), le Mexique (86.993) et le Royaume-Uni (43.967).
La Pologne pourrait également être concernée par un durcissement des restrictions, selon la volonté de son Premier ministre qui a déclaré souhaiter étendre à l’ensemble du pays les restrictions entrées en vigueur la semaine dernière sur près de la moitié du territoire, proclamée « zone rouge », face à une flambée des cas de coronavirus.
« Je vais recommander que dès samedi, toute la Pologne soit considérée comme une +zone rouge+ », a déclaré Mateusz Morawiecki à la chaîne privée Polsat TV, peu avant une réunion de crise qui doit décider de telles mesures.
Europe
L’UE annonce approfondir son enquête sur X après des provocations de Musk
L’Union européenne intensifie ses investigations sur X, le réseau social d’Elon Musk, soupçonné de manipuler le débat public. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre régulation et liberté d’expression.
L’Union européenne a décidé de durcir son enquête sur le réseau social X, dirigé par Elon Musk, en raison de préoccupations liées à la diffusion potentielle de fausses informations et à la manipulation des débats publics européens. Cette annonce fait suite à plusieurs provocations de Musk, qui a publiquement soutenu des partis d’extrême droite, notamment l’AfD en Allemagne, à l’approche des élections de février.
La commissaire européenne à la Souveraineté technologique, Henna Virkkunen, a souligné que de nouvelles mesures techniques seraient mises en œuvre pour évaluer la conformité des systèmes de recommandation de X avec le règlement sur les services numériques (DSA). Cette initiative répond à la pression des eurodéputés et de certains États membres, comme la France, qui exigent une action ferme contre les plateformes soupçonnées de biais politiques.
La Commission européenne a ordonné à X de fournir avant le 15 février une documentation détaillée sur ses algorithmes de recommandation et toute modification récente. De plus, une ordonnance de conservation a été émise, obligeant X à préserver les informations concernant les futurs changements dans ses algorithmes jusqu’à la fin de l’année 2025, sauf si l’enquête se conclut plus tôt. Ces mesures visent à garantir que l’évaluation des risques systémiques de la plateforme soit exhaustive et précise.
Bien que la Commission ait affirmé que ces actions sont indépendantes des positions politiques de Musk, elles soulignent une tension croissante entre la liberté d’expression et la régulation des contenus numériques. Elon Musk, connu pour ses prises de position alignées sur la droite américaine, a critiqué le DSA, le qualifiant d’instrument de censure.
Cette bataille idéologique met en lumière les défis de la régulation des plateformes numériques dans un cadre démocratique. Le chancelier allemand Olaf Scholz a lui-même dénoncé l’influence de Musk, accusant le milliardaire de menacer la démocratie européenne par son soutien à l’extrême droite. De son côté, la France, par la voix de Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du Numérique, a salué la décision de la Commission, soulignant l’importance de protéger les démocraties et les élections face aux ingérences extérieures.
L’enquête sur X, qui a débuté en décembre 2023, n’a pas encore abouti à des accusations formelles de manipulation des algorithmes, mais elle a déjà révélé des manquements potentiels en matière de transparence et de vérification des informations. La Commission pourrait infliger des amendes substantielles si X ne parvient pas à se conformer aux exigences du DSA.
Cette enquête illustre la complexité de l’équilibre entre la régulation des plateformes numériques et le respect de la liberté d’expression, un débat qui promet de se poursuivre dans les instances européennes et au-delà.
Europe
Quand l’Allemagne paie au prix fort son virage énergétique
L’Allemagne, pionnière dans la transition énergétique, doit maintenant faire face à des coûts élevés et à des défis structurels qui mettent à l’épreuve sa compétitivité et sa stabilité énergétique.
La transition énergétique allemande, autrefois saluée comme un modèle de développement durable, se heurte aujourd’hui à des obstacles majeurs. Deux épisodes récents de « pannes vertes », où le prix de l’électricité a atteint des sommets vertigineux, ont mis en lumière les failles du système. En novembre et décembre, le prix de l’électricité a frôlé les 1000 euros par mégawattheure, une situation inédite qui a ébranlé non seulement l’Allemagne mais aussi ses voisins européens.
L’absence de vent et de soleil, éléments cruciaux pour la production d’énergie renouvelable, a paralysé les éoliennes et les panneaux solaires, entraînant une dépendance accrue aux importations d’électricité et une envolée des coûts. Les entreprises énergivores, forcées de réduire ou d’arrêter temporairement leur production, témoignent de l’impact direct de ces fluctuations sur l’économie. Bien que les particuliers et certaines entreprises bénéficient de tarifs fixes, la situation a révélé une vulnérabilité structurelle du marché énergétique allemand.
La politique énergétique du gouvernement Scholz, déjà sous le feu des critiques, a été vivement attaquée par l’opposition. Friedrich Merz, leader conservateur, a accusé le gouvernement d’avoir mis en péril la compétitivité de l’Allemagne. En réponse, Robert Habeck, ministre de l’Économie, a pointé du doigt l’inaction des gouvernements précédents face aux défis énergétiques.
Malgré une progression significative des énergies renouvelables, qui représentent désormais 60% de la production d’électricité, l’Allemagne peine à gérer l’intermittence de ces sources. La fermeture progressive des centrales à charbon et l’arrêt des réacteurs nucléaires en avril 2023 accentuent cette difficulté. Le pays doit investir massivement dans les capacités de stockage et dans des infrastructures flexibles pour pallier les variations de production.
Les experts, comme Georg Zachmann de Bruegel, soulignent l’urgence de réformes réglementaires pour encourager les investissements nécessaires. Cependant, des obstacles bureaucratiques retardent le déploiement des énergies vertes. Claudia Kemfert de l’institut DIW critique le décalage entre les délais de construction des infrastructures vertes et celles des énergies fossiles.
La chute de la coalition d’Olaf Scholz et la perspective des élections de février 2025 ajoutent une incertitude politique à cette équation complexe. L’abandon d’un projet de loi visant à remplacer le charbon par des centrales à gaz illustre les tensions entre les objectifs environnementaux et les impératifs économiques.
Le secteur industriel, représenté par Markus Krebber de RWE, alerte sur un système énergétique poussé à bout. Les « pannes vertes » de cet hiver ont démontré que, sans une adaptation rapide et profonde, la transition énergétique allemande pourrait non seulement coûter cher, mais aussi menacer la stabilité énergétique de l’Europe.
Europe
Le Portugal, fleuron européen du cannabis médical
Le Portugal se positionne comme un leader européen dans la production de cannabis à usage médical, grâce à des conditions climatiques idéales et une législation avant-gardiste.
Le Portugal émerge comme un acteur clé dans le domaine du cannabis médical en Europe. Grâce à un climat favorable et une réglementation adaptée, le pays attire de nombreuses entreprises pharmaceutiques, se positionnant comme un pionnier sur le marché européen.
Dans la région de Serpa, au sud du Portugal, des ouvriers agricoles récoltent du cannabis destiné à des fins thérapeutiques. José Martins, agronome en charge de cette vaste plantation, souligne que le Portugal bénéficie d’un environnement unique pour cette culture. La région, avec ses collines paisibles et son ensoleillement exceptionnel, offre des conditions idéales pour la croissance du cannabis, réduisant ainsi les coûts énergétiques par rapport aux cultures sous serres.
L’entreprise portugaise FAI Therapeutics, filiale du groupe Iberfar, a investi dans cette filière dès 2022. Cette initiative vise à concurrencer les sociétés étrangères déjà bien implantées dans le pays. Pedro Ferraz da Costa, PDG d’Iberfar, insiste sur la qualité et la sécurité des produits portugais, qui répondent aux exigences internationales grâce à un cadre réglementaire strict mis en place dès 2019.
À Cantanhede, au centre du Portugal, la multinationale canadienne Tilray a établi une importante installation. José Tempero, directeur médical de Tilray, affirme que le Portugal est à l’avant-garde de la production de cannabis médical en Europe. Avec ses serres de 4,4 hectares, Tilray peut produire jusqu’à 27 tonnes de cannabis par an, destinées à divers marchés mondiaux, y compris en Europe, en Amérique latine et en Australie.
Malgré cette expansion, l’accès au cannabis médical pour les patients portugais reste limité. Non remboursé par la sécurité sociale et peu prescrit par les médecins, le cannabis thérapeutique souffre encore d’une certaine stigmatisation. Lara Silva, mère d’une enfant épileptique, témoigne de l’inefficacité du système actuel. Elle doit importer du CBD depuis l’Espagne pour traiter les crises de sa fille, constatant des améliorations significatives.
Le marché mondial du cannabis médical est en pleine croissance, avec une valeur estimée à 16,6 milliards de dollars en 2023, et une projection à plus de 65 milliards en 2030. L’Europe, en particulier, devrait voir sa part du marché bondir de 226 millions de dollars à plus de 1,2 milliard d’ici la fin de la décennie. Le Portugal, avec ses exportations de près de 12 tonnes de produits médicaux à base de cannabis en 2023, principalement vers l’Allemagne, la Pologne, l’Espagne et l’Australie, est bien placé pour capitaliser sur cette tendance.
Cependant, l’acceptation du cannabis médical au Portugal reste un défi. Les patients et les professionnels de santé doivent surmonter les préjugés et les obstacles administratifs pour que cette thérapie devienne une option de traitement reconnue et accessible.
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