Europe
Covid-19: l’Europe durcit son arsenal de restrictions, plus de 10.000 morts en Allemagne
Plusieurs pays d’Europe de l’Est imposent samedi de nouvelles restrictions dans la foulée du reste du continent, où l’épidémie de Covid-19 a désormais tué plus de 10.000 personnes en Allemagne et en a contaminé plus d’un million en France.
Les restrictions ont aussi provoqué des heurts en Italie, à Naples, entre la police et des centaines de jeunes protestant contre le couvre-feu décrété vendredi soir dans la région de cette ville. « Si tu fermes, tu payes », pouvait-on notamment lire sur des pancartes de manifestants inquiets des conséquences économiques.
L’OMS a tiré la sonnette d’alarme: « trop de pays » dans l’hémisphère nord enregistrent une progression exponentielle des cas de Covid-19. Résultat: hôpitaux et unités de soins intensifs sont proches ou ont dépassé leurs limites de capacité, a prévenu l’organisation.
Sur l’ensemble du continent européen, le nombre des infections dépasse 8,2 millions et plus de 258.000 personnes sont décédées du coronavirus. Dont quelque 10.003 en Allemagne, pays jusqu’ici relativement épargné par la pandémie mais désormais frappé de plein fouet par le rebond épidémique.
La pandémie a fait au moins 1.139.406 morts dans le monde depuis fin décembre, d’après un bilan établi par l’AFP vendredi. Et un record de nouvelles contaminations, près de 80.000 en 24 heures, a été enregistré par les Etats-Unis.
La situation se dégrade en Europe de l’Est: devant la flambée des contaminations sur son territoire, l’ensemble de la Pologne passe samedi en « zone rouge », une mesure qui ne concernait jusqu’alors que les grandes villes et leurs alentours.
Les restaurants et écoles primaires seront partiellement fermés, et les lycéens et étudiants pratiqueront l’enseignement à distance. Les cérémonies de mariage seront interdites et le nombre de personnes strictement restreint dans les commerces, les transports et les églises.
En Slovaquie voisine, un couvre-feu nocturne entre en vigueur samedi, jusqu’au 1er novembre. Et en République tchèque, autre pays limitrophe où le taux de contaminations et de décès est le pire d’Europe sur les deux dernières semaines, un confinement partiel est déjà instauré jusqu’au 3 novembre.
Un confinement partiel s’applique aussi dès samedi en Slovénie, dont le ministre des Affaires étrangères Anze Logar a été testé positif au coronavirus.
Les deux principales villes de Grèce, Athènes et Thessalonique, seront soumises à un couvre-feu nocturne à partir de samedi, et le masque y devient obligatoire à l’intérieur comme à l’extérieur.
« Ça m’énerve »
Sur le reste du continent, la situation est particulièrement préoccupante en France qui a passé vendredi la barre du million de cas de Covid-19 depuis le début de l’épidémie. La situation continue de se dégrader avec 42.032 nouveaux cas enregistrés dans les dernières 24 heures, un nouveau record.
Les autorités sanitaires craignent désormais une deuxième vague « pire que la première » et ont dit envisager des reconfinements locaux.
Face à cette flambée, le gouvernement a étendu le couvre-feu nocturne (21H00 à 06H00), qui concerne depuis vendredi soir 46 millions de personnes à Paris et dans les principales villes, soit les deux tiers de la population, pour six semaines.
Sur une terrasse d’un bar-restaurant de Strasbourg (est), les clients savourent leurs « derniers instants de liberté » avant le couvre-feu, une mesure globalement respectée mais pas toujours bien acceptée. « Ça m’énerve. En plus ça n’aura pas d’effet sur l’épidémie: ce n’est pas comme si le virus commençait à circuler à 21 heures », peste Anne Dobelmann, une étudiante de 22 ans.
En Italie, à Naples, le couvre-feu décrété vendredi a suscité colère et inquiétude. A son début, vers 23h, plusieurs centaines de personnes ont allumé des fumigènes, incendié des poubelles et lancé des projectiles sur les policiers anti-émeute déployés dans le centre-ville.
« Si tu fermes, tu payes », pouvait-on lire sur des pancartes de fortune brandies par des manifestants inquiets des conséquences économiques du couvre-feu et d’un nouveau confinement que le président de la région de Naples, Vincenzo De Luca, a annoncé vouloir imposer dès que possible.
Outre la région de Naples, des couvre-feux sont en vigueur en Italie dans le Latium, la région de Rome, et en Lombardie, la région de Milan (nord).
En Espagne, qui a officiellement dépassé le seuil du million de cas de coronavirus, le chef du gouvernement Pedro Sanchez a estimé vendredi que le nombre réel « dépasse les trois millions ». Peu avant, plusieurs régions avaient annoncé de nouveaux durcissements des restrictions, appelant le gouvernement central à imposer le couvre-feu nocturne.
En Belgique, les autorités des cinq provinces de la Wallonie, la partie francophone, ont décidé vendredi de durcir les mesures décidées au niveau fédéral et les maires des 19 communes de Bruxelles décideront samedi s’ils suivent le mouvement.
Reprise des essais de vaccin
Au Royaume-Uni, le pays le plus endeuillé d’Europe avec plus de 44.000 morts, le Pays de Galles s’est reconfiné vendredi jusqu’au 9 novembre.
L’Irlande, elle, a reconfiné toute sa population pour six semaines depuis mercredi minuit, fermant les commerces non essentiels.
Et le Danemark a annoncé un renforcement de ses mesures de restriction de rassemblements et l’extension du port du masque dès lundi.
Du côté de la recherche, deux essais de vaccins expérimentaux contre le Covid-19 vont pouvoir reprendre aux Etats-Unis après de fausses alertes apparentes, augmentant les chances d’avoir un ou plusieurs vaccins autorisés d’ici le début de l’année 2021.
En Amérique latine, les restrictions se poursuivront en Argentine pour deux semaines pour endiguer la progression des contaminations: « Nous sommes loin d’avoir résolu ce problème », a déclaré vendredi le président Alberto Fernandez.
Europe
Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique
L’immense iceberg A23a, après des décennies de dérive, s’approche dangereusement de la Géorgie du Sud, mettant en péril la riche faune locale.
Un iceberg colossal, connu sous le nom d’A23a, se dirige inéluctablement vers l’île britannique de Géorgie du Sud, située dans l’Atlantique Sud. Détaché de l’Antarctique en 1986, cet iceberg de 3.800 km², équivalent à la superficie du département français du Tarn-et-Garonne, et d’une épaisseur de 400 mètres, a récemment repris sa course vers le Nord après avoir été piégé dans un vortex pendant près de 30 ans.
Ce phénomène naturel, qui s’apparente à une menace écologique, met en danger la biodiversité exceptionnelle de la région. La Géorgie du Sud est un sanctuaire pour des millions d’oiseaux, de manchots et de phoques, dont la survie dépend de l’accès à la mer pour se nourrir. L’arrivée de l’iceberg pourrait bloquer les accès aux eaux nourricières, provoquant potentiellement une catastrophe similaire à celle de 2004, où un autre iceberg avait entraîné la mort de nombreux animaux en les privant de nourriture.
L’iceberg A23a, désormais libéré de son emprisonnement, se trouve à seulement 280 kilomètres de la terre ferme. Cette proximité inquiète les scientifiques et les responsables de la conservation. Simon Wallace, capitaine d’un navire gouvernemental, a souligné l’imprévisibilité des trajectoires des icebergs, indiquant que leur passage à proximité est toujours un risque majeur pour la navigation et l’écosystème local.
L’augmentation des températures océaniques, due au réchauffement climatique, pourrait favoriser la formation et la libération de tels monstres de glace, rendant ces événements plus fréquents. Cette situation soulève des préoccupations quant à la résilience des écosystèmes polaires face aux changements climatiques.
Ainsi, l’observation de l’iceberg A23a et de ses impacts potentiels sur la faune de la Géorgie du Sud offre une illustration frappante des défis environnementaux auxquels nous faisons face. La communauté internationale doit se préparer à de telles éventualités, en renforçant les mesures de conservation et en surveillant de près l’évolution de ces phénomènes naturels exacerbés par le changement climatique.
Europe
En Moldavie, des habitants pris au piège de la bataille du gaz
La Moldavie, prise dans les tensions énergétiques avec la Russie, navigue entre tradition et modernité, cherchant une solution à la crise du gaz qui la paralyse.
Dans un contexte marqué par l’arrêt des livraisons de gaz russe en Moldavie, les habitants du village de Cocieri, enclave moldave en Transdniestrie, font face à des conditions de vie difficiles. Valera Alexandru Sava, un vétéran de guerre, a dû ressortir son vieux poêle pour chauffer sa maison. Cette situation illustre la dépendance énergétique de la région et les défis économiques qui en découlent.
La Moldavie, en transition vers une économie plus intégrée à l’Europe, se trouve confrontée à un dilemme. D’un côté, l’envie de rompre avec le passé soviétique et de se tourner vers des sources d’énergie plus coûteuses mais moins politiquement conditionnées; de l’autre, la nostalgie d’une époque où le gaz russe était synonyme de stabilité et de prix abordables. La population de Cocieri, comme d’autres villages enclavés, dépend toujours des infrastructures transdniestriennes, un héritage de l’ère soviétique qui complique la transition énergétique.
Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration de la Transdniestrie, reconnaît la complexité de la situation. Il évoque les coûts et les défis techniques pour intégrer ces villages aux réseaux moldaves. L’investissement nécessaire pour relier ces zones aux infrastructures moldaves est colossal, et les travaux de raccordement suscitent des réactions contrastées parmi les habitants. Certains, comme ceux de Copanca, rejettent l’aide de Chisinau, craignant une hausse des tarifs.
La crise énergétique moldave s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu. Les accusations de manipulation et de déstabilisation fusent de part et d’autre. Le gouvernement moldave pointe du doigt l’influence extérieure, tandis que la Russie dénonce des campagnes de propagande. Cette impasse énergétique risque de peser lourdement sur les prochaines élections législatives, où le choix entre l’alignement pro-européen et le maintien d’une certaine dépendance envers la Russie sera crucial.
La population moldave, quant à elle, aspire à une vie normale, loin des jeux de pouvoir et des tensions géopolitiques. À Varnita, les commerçants comme Valentina Gora, vendant des produits de première nécessité à la lueur de leur téléphone, expriment un sentiment de frustration face à la situation. « On se croirait à l’âge de pierre », dit-elle, résumant l’état d’esprit de nombreux Moldaves.
La solution à cette crise énergétique, qui met en lumière les tensions entre tradition et modernité, dépendra de la capacité des acteurs politiques à trouver un compromis qui respecte les aspirations européennes de la Moldavie tout en tenant compte des réalités économiques et sociales de sa population.
Europe
L’UE annonce approfondir son enquête sur X après des provocations de Musk
L’Union européenne intensifie ses investigations sur X, le réseau social d’Elon Musk, soupçonné de manipuler le débat public. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre régulation et liberté d’expression.
L’Union européenne a décidé de durcir son enquête sur le réseau social X, dirigé par Elon Musk, en raison de préoccupations liées à la diffusion potentielle de fausses informations et à la manipulation des débats publics européens. Cette annonce fait suite à plusieurs provocations de Musk, qui a publiquement soutenu des partis d’extrême droite, notamment l’AfD en Allemagne, à l’approche des élections de février.
La commissaire européenne à la Souveraineté technologique, Henna Virkkunen, a souligné que de nouvelles mesures techniques seraient mises en œuvre pour évaluer la conformité des systèmes de recommandation de X avec le règlement sur les services numériques (DSA). Cette initiative répond à la pression des eurodéputés et de certains États membres, comme la France, qui exigent une action ferme contre les plateformes soupçonnées de biais politiques.
La Commission européenne a ordonné à X de fournir avant le 15 février une documentation détaillée sur ses algorithmes de recommandation et toute modification récente. De plus, une ordonnance de conservation a été émise, obligeant X à préserver les informations concernant les futurs changements dans ses algorithmes jusqu’à la fin de l’année 2025, sauf si l’enquête se conclut plus tôt. Ces mesures visent à garantir que l’évaluation des risques systémiques de la plateforme soit exhaustive et précise.
Bien que la Commission ait affirmé que ces actions sont indépendantes des positions politiques de Musk, elles soulignent une tension croissante entre la liberté d’expression et la régulation des contenus numériques. Elon Musk, connu pour ses prises de position alignées sur la droite américaine, a critiqué le DSA, le qualifiant d’instrument de censure.
Cette bataille idéologique met en lumière les défis de la régulation des plateformes numériques dans un cadre démocratique. Le chancelier allemand Olaf Scholz a lui-même dénoncé l’influence de Musk, accusant le milliardaire de menacer la démocratie européenne par son soutien à l’extrême droite. De son côté, la France, par la voix de Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du Numérique, a salué la décision de la Commission, soulignant l’importance de protéger les démocraties et les élections face aux ingérences extérieures.
L’enquête sur X, qui a débuté en décembre 2023, n’a pas encore abouti à des accusations formelles de manipulation des algorithmes, mais elle a déjà révélé des manquements potentiels en matière de transparence et de vérification des informations. La Commission pourrait infliger des amendes substantielles si X ne parvient pas à se conformer aux exigences du DSA.
Cette enquête illustre la complexité de l’équilibre entre la régulation des plateformes numériques et le respect de la liberté d’expression, un débat qui promet de se poursuivre dans les instances européennes et au-delà.
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