Coronavirus
Covid-19: les restrictions s’étendent, mais la vague monte à l’hôpital
Trois nouveaux départements, dont le Rhône, devraient s’ajouter aux territoires sous restrictions renforcées pour freiner le Covid-19, mais la vague de malades continue à l’hôpital et le gouvernement est appelé à agir plus vite et plus fort face à une épidémie de moins en moins contrôlée.
Le Rhône, la Nièvre et l’Aube vont s’ajouter aux seize départements soumis depuis samedi à la fermeture de nouveaux commerces et à l’interdiction de se déplacer au-delà de 10 km sauf dérogation, une annonce qui pourrait être formalisée jeudi lors de la conférence de presse du gouvernement.
Dans ces trois départements, le taux d’incidence progresse à grande vitesse depuis au moins deux semaines, approchant ou dépassant les 400 nouveaux cas pour 100.000 habitants sur sept jours dans le Rhône, notamment à Lyon, et dans l’Aube, bien au-dessus du seuil d’alerte maximale (250).
Poussé par le variant anglais, jugé plus contagieux et plus virulent, le virus a progressé quasiment partout en France en mars, un scénario prévu par les épidémiologistes dès janvier. La barre des 200.000 nouveaux cas de Covid a été dépassée la semaine dernière, une première depuis début novembre.
« Tout est plein »
La vaccination, qui a déjà permis de faire fortement baisser le nombre de morts en Ehpad, progresse (6,8 millions de premières doses, 2,5 millions de deuxièmes doses), mais trop lentement pour protéger toute la population. Depuis le début de la semaine, près de 900 personnes touchées par le Covid-19 sont mortes à l’hôpital, soit plus de 93.000 depuis le début de l’épidémie.
« Dans les 15 prochains jours, ce qui est certain c’est que la pression sanitaire va augmenter » sur les hôpitaux, a prévenu le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans l’émission Quotidien (TMC) mercredi soir, au moment où 4.651 malades étaient soignés en réanimation en France, un peu moins qu’au pic de la 2e vague (4.900 le 16 novembre).
Mais en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et en Provence Alpes-Côte d’Azur, le taux d’occupation des lits en réa dépasse déjà les 100% des capacités initiales et les marges diminuent dans les autres régions.
Dans les Hauts-de-France, les hospitalisations ont même dépassé les niveaux atteints lors des deux premières vagues, a annoncé jeudi l’Agence régionale de santé.
« Tout est plein en permanence », résume à l’AFP Stéphane Gaudry, professeur de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Avicenne, à Bobigny (Seine-Saint-Denis). « On va faire le maximum pour accueillir tous les malades qui ont besoin de la réanimation, en déprogrammant, en réduisant la prise en charge des autres malades qui sont moins urgents », poursuit le médecin.
« Si ça ne suffit pas, l’étape suivante, il faut le dire, c’est de devoir limiter l’accès à la réanimation en triant les malades qui peuvent le plus en bénéficier. Ça, on ne veut pas le faire », ajoute-t-il, en soulignant que la moyenne d’âge des patients accueillis a diminué, d' »environ 65 ans il y a six semaines à plutôt 56-57 ans maintenant ».
Moins de 40 malades du Covid hospitalisés ont été transférés hors de leur région depuis la mi-mars, loin des « centaines » d’évacuations sanitaires évoquées par le gouvernement, selon un bilan transmis à l’AFP par le ministère de la Santé.
Plus de vacances ?
Après avoir battu le rappel sur le télétravail, le gouvernement veut se montrer plus ferme sur les rassemblements extérieurs: pas plus de six personnes, sur tout le territoire, a insisté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin auprès des préfets.
Mais pour certains, il est temps de reposer la question des écoles. La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a suggéré d’avancer de deux semaines les vacances scolaires d’avril, « afin de fermer les écoles dès le 2 avril » en Ile-de-France, où le taux d’incidence atteint 560, dépassant même les 700 en Seine-Saint-Denis.
Seulement en « ultime recours, parce qu’on sait le coût éducatif, le coût social », a répondu le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur France Inter.
Cette proposition avait déjà émergé avant les vacances d’hiver et le gouvernement l’avait repoussée, tout comme il avait écarté le confinement strict de quatre semaines que proposait le conseil scientifique pour diminuer la pression sanitaire.
« Quand on ferme, c’est qu’on n’a vraiment plus le choix », a souligné Olivier Véran sur le plateau de Quotidien, en disant qu’il faudrait « une grosse semaine pour commencer à mesurer l’efficacité » des nouvelles mesures sanitaires, soit la « fin du week-end ou début de semaine prochaine ».
« On est dans un système où on a quand même des contraintes importantes, aucun horizon et des pans entiers de l’économie qui sont à l’arrêt », a regretté, sur LCI, l’épidémiologiste Dominique Costagliola, demandant s’il ne faudrait pas « une gestion plus stricte où on pourrait se donner un horizon et où ça durerait moins longtemps ».
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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