France
Covid-19: le professeur Raoult va savoir s’il est sanctionné par ses pairs
Le professeur Didier Raoult a-t-il enfreint le code de déontologie médicale en promouvant l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 ? La chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins rend sa décision vendredi à Bordeaux, qui peut aller jusqu’à la radiation.
Depuis fin 2020, l’infectiologue marseillais de 69 ans est visé par deux plaintes déposées par l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône et le conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom).
Il lui est reproché d’avoir fait la promotion de l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19, « sans données scientifiques établies », ce qui s’apparente à du « charlatanisme », avait affirmé la rapporteure de la chambre disciplinaire lors d’une audience le 5 novembre à Bordeaux, dépaysée loin de Marseille.
Il était également accusé d’avoir pris des « risques inconsidérés » en soignant des patients avec ce traitement « non éprouvé par la science », avait-elle ajouté.
Déposées sur la base de plusieurs signalements initialement effectués par la société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), les plaintes accusent également le Pr Raoult d’avoir enfreint, par sa communication, l’article 56 du code de déontologie, en « manquant à son devoir de confraternité » envers d’autres médecins.
Ces plaintes ont été examinées par la Chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine, composée de 8 médecins et présidée par un magistrat administratif.
Sa décision sera affichée à 16h00 dans ses locaux à Bordeaux mais sans les motivations, a-t-elle indiqué jeudi.
En cas d’infractions reconnues, la chambre pourrait prononcer contre l’actuel directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU) une sanction allant d’un simple avertissement à une radiation, en passant par un blâme ou une interdiction temporaire d’exercer.
Présent début novembre devant la chambre par « respect pour cette institution », Didier Raoult, à la retraite depuis le 31 août comme professeur d’université praticien hospitalier, s’était estimé « pas concerné » par d’éventuelles « sanctions ».
« Possibles manquements »
« Ce sont les médecins qui se plaignent de nous, pas les patients », avait-il lancé à l’avocat des plaignants, assurant avoir reçu « plus de 600.000 patients » au sein de l’IHU durant la crise sanitaire, « sans aucune plainte » de leur part.
Il avait défendu « la réussite » de son traitement conjuguant hydroxychloroquine et azythromicine pour traiter les malades du Covid-19, malgré l’absence d’effet prouvé aujourd’hui encore.
Son avocat Me Fabrice Di Vizio avait plaidé le rejet de la procédure, demandant à l’instance disciplinaire « qu’elle déclare les plaintes irrecevables ».
En plus de cette procédure, le professeur Raoult est également visé, avec l’IHU qu’il a créée en 2011, par plusieurs autres enquêtes sur les conditions dans lesquelles l’institut a conduit ses études autour du Covid-19.
Ces investigations ont été ouvertes cette année par l’université Aix-Marseille, autre membre fondateur de l’IHU, par les hôpitaux de Marseille (AP-HM) et par l’agence nationale du médicament (ANSM), après un article de L’Express sur de « possibles manquements à la réglementation des essais cliniques ».
L’IHU et son directeur sont également accusés, dans un article de Mediapart, d’avoir mené « une expérimentation sauvage contre la tuberculose ». L’ANSM a annoncé fin octobre qu’elle allait « diligenter une inspection » au sein de l’IHU, l’AP-HM a lancé une enquête, tandis que le parquet de Marseille demandait une « évaluation » des suites judiciaires à donner à ce dossier.
Enfin, le 4 novembre, c’est le ministre de la Santé Olivier Véran et sa collègue de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, qui ont demandé à l’Inspection générale des affaires sociales et l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche de mener « une mission de contrôle » à l’IHU.
Le Pr Raoult ne devrait rester que quelques mois à la tête de cet institut, qui a enclenché depuis une semaine le processus de sélection d’un nouveau directeur, sans toutefois donner de date précise de prise de fonction.
France
Vents forts, neige-verglas : une large partie du territoire placée en vigilance orange vendredi
La France se prépare à affronter un épisode hivernal précoce, avec 31 départements sous vigilance orange pour neige, verglas et vents violents.
La tempête Caetano continue de semer le trouble sur une grande partie du territoire français, avec un refroidissement soudain et des conditions météorologiques extrêmes. L’agence Météo-France a maintenu son niveau d’alerte orange pour 31 départements, soulignant le danger des phénomènes de neige et de verglas, ainsi que des rafales de vent potentiellement dévastatrices.
La nuit de jeudi à vendredi a été marquée par une chute significative des températures, atteignant jusqu’à -10 degrés Celsius dans certaines régions. Cette baisse drastique a entraîné un regel généralisé des surfaces, rendant les routes extrêmement glissantes. Les autorités mettent en garde contre les risques accrus d’accidents de la circulation et recommandent une extrême prudence aux automobilistes.
Les départements concernés par l’alerte neige et verglas s’étendent de l’Aube à l’Yonne, en passant par Paris et ses alentours. Une attention particulière est portée à la région parisienne où le trafic pourrait être fortement perturbé. En parallèle, la Corse est confrontée à des vents violents, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à la vigilance météorologique.
Le passage de la tempête Caetano a déjà eu des répercussions sur la vie quotidienne, avec des écoles fermées, des transports en commun modifiés et des entreprises adaptant leurs horaires. Le gouvernement, en collaboration avec les services de météorologie, suit de près l’évolution de la situation pour ajuster les mesures de sécurité et d’assistance nécessaires.
La population est invitée à rester informée via les canaux officiels et à limiter ses déplacements aux stricts nécessités. Les recommandations incluent également de se préparer à des coupures de courant et à des conditions de circulation hivernales difficiles.
Économie
Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français
En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.
Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.
Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.
Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.
La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.
Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.
France
Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme
L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.
Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.
Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.
Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.
L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.
Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.
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