Coronavirus
Covid-19: le gouvernement prône la « fermeté » et des « efforts » pour enrayer l’épidémie
En pleine deuxième vague, le Premier ministre prendra la parole jeudi pour faire un point sur l’épidémie, alors que le nombre de malades ne cesse de grimper, rendant peu probable tout assouplissement du confinement, au grand dam des commerçants.
A quelques heures d’un Conseil de défense, et alors que le Président de la République avait donné rendez-vous aux commerçants mi-novembre afin d’évaluer une possible réouverture des magasins, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, a fermé la porte mercredi une réouverture des commerces « à ce stade ».
Disant « comprendre » la « détresse » des commerçants, il a toutefois expliqué sur franceinfo que cette mesure a été prise « pour éviter que nous nous déplacions plus qu’il n’en faut ».
Dans les colonnes du Parisien, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a de son côté appelé à ce que « toutes les activités qui sont télétravaillables » soient faites à distance, reconnaissant une « marge de manoeuvre » dans la mise en œuvre de cette mesure moins bien acceptée que lors du confinement au printemps.
« Je suis consciente qu’on est en train de demander aux employeurs comme aux salariés des efforts, sans doute au-delà de ce que chacun souhaiterait. Mais on est face à une épidémie très brutale. Réduire les déplacements, la présence en entreprise reste un des moyens les plus efficaces (…) pour casser la dynamique de l’épidémie », a-t-elle ajouté.
Plus de contrôles
Mardi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, demandait, dans une note adressée aux préfets, un renforcement des contrôles du confinement.
Après une « première phase de forte volonté d’explication et de nécessaire pédagogie (…) il faut désormais que chaque Français prenne conscience de la nécessité de respecter strictement les règles de confinement », écrit-il dans ce courrier, consulté par l’AFP.
Le locataire de la place Beauvau demande ainsi aux préfets « une particulière fermeté » pour faire respecter le confinement. Dans les agglomérations comme Paris, il leur est aussi demandé d’accorder une « attention spécifique » aux contrôles dans les parcs et jardins qui, contrairement au confinement du printemps, sont restés ouverts.
Au total, il y a eu « 65.000 verbalisations dont 20.000 dans les huit départements d’Ile-de-France », selon un chiffre communiqué à l’AFP par l’entourage du ministre.
Cette demande intervient dans un contexte sanitaire, toujours très préoccupant. « Le pic de l’épidémie est devant nous, la deuxième vague progresse toujours », avertissait lundi le directeur général de la Santé, le Pr Jérôme Salomon, malgré un ralentissement de la progression de l’épidémie.
Un « frémissement » constaté notamment à travers le taux d’incidence, qui mesure les nouveaux cas durant les sept derniers jours sur une population de 100.000 habitants. Il a commencé à baisser au niveau national la semaine dernière et le taux de cas positifs sur le nombre total de tests est repassé sous les 20%.
Pression hospitalière
Mais 472 malades du Covid-19 sont décédés à l’hôpital mardi, portant le bilan à 42.207 morts. La veille, la France avait enregistré le bilan quotidien le plus élevé depuis le début de la 2e vague épidémique avec 551 morts en 24 heures en milieu hospitalier.
Dans les services de réanimation, la situation se tend de jour en jour. Mardi, 472 patients supplémentaires en 24 heures ont rejoint ces lits, soit un total de 4.736 patients, sur une capacité totale et toutes pathologies confondues déjà portée de 5.000 à 6.400 lits et qui devrait bientôt passer à 7.500.
Signe du débordement des hôpitaux, nombre de CHU ont dû déprogrammer des opérations de chirurgie et, dans certains cas, reporter des consultations, au grand dam des professionnels de santé qui tirent la sonnette d’alarme.
Pour les personnes atteintes de cancer, avec le second confinement « tous les indicateurs passent au rouge », s’alarmait mardi la Ligue contre le cancer, pointant « des insuffisances de prises en charge » ce ces malades.
Dans les régions les plus touchées, des transferts de patients vers d’autres CHU s’organisent, témoignant là encore de la saturation des hôpitaux. Dans la région lyonnaise, plusieurs transferts ont eu lieu vers Paris. D’autres, en provenance de Savoie ont été acheminés au CHU de Nantes et en Bretagne.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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