Coronavirus
Covid-19: lancement de dépistages massifs, à la veille du déconfinement
Les agglomérations du Havre et de Charleville-Mézières lancent lundi des campagnes de dépistage massif du Covid-19, nouvelle tentative pour juguler l’épidémie avant les fêtes de fin d’année et le déconfinement qui entrera en vigueur mardi.
Alors que les Français vont pouvoir de nouveau circuler sans attestation sur l’ensemble du territoire, le nombre de cas de contamination reste loin des objectifs de l’exécutif.
Fin octobre, le président Emmanuel Macron souhaitait descendre « à terme » à 5.000 contaminations par jour. Or, la moyenne quotidienne sur la semaine écoulée est à 12.000.
11.533 cas supplémentaires ont été enregistrés entre samedi et dimanche, selon Santé publique France, qui fait état de 150 morts dans les dernières 24 heures.
Depuis le début de l’épidémie, 57.911 malades du Covid sont décédés en France, dont 39.975 à l’hôpital.
Pour tenter de casser la propagation, l’exécutif mise sur une nouvelle stratégie, plus ciblée, avec les dépistages massifs.
« Ces opérations sont autant un moyen de limiter la propagation du virus dans les collectivités concernées qu’un levier d’expérimentation de notre stratégie +tester-alerter-protéger+ dont vous voyez qu’elle évolue », affirmait jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui se rendra lundi matin au Havre pour lancer l’opération.
Dans le port normand, pendant cinq jours, les 270.000 habitants de la communauté urbaine sont invités à se faire tester. Ce sera « sans rendez-vous et gratuitement, avec un résultat dans la demi-heure », a précisé le maire Edouard Philippe au Journal du Dimanche.
« A Liverpool, ils ont réussi à tester environ un tiers des 500.000 habitants en quatre jours. Si on testait 50% de la population, je serais le plus heureux des hommes! Nous serons sans doute en dessous », a prédit l’ancien Premier ministre.
Les autorités britanniques avaient tiré un bilan positif de cette campagne menée début novembre.
Pas de contrainte
« La combinaison entre le dépistage en masse et les mesures prises à Liverpool a fait baisser les cas de manière véritablement remarquable, bien plus vite que je n’aurais estimé possible », avait déclaré à la BBC le ministre de la Santé Matt Hancock, deux semaines plus tard.
Dans les Ardennes, la cible est la communauté d’agglomération qui regroupe les deux principales villes du département, Charleville-Mézières et Sedan, soit 123.000 habitants.
« L’unique respect des protocoles sanitaires ne suffira pas à casser la propagation de l’épidémie. Il n’est pas question que les fêtes de fin d’année génèrent une troisième vague qui serait redoutable pour notre territoire », prévient Ardenne Métropole. L’opération est également prévue jusqu’à vendredi, ainsi que du 21 au 23 et du 28 au 30 décembre. Sont promis des « tests gratuits et rapides, sans rendez-vous ».
Deux autres territoires doivent tenter la même opération en janvier, parmi ceux où le virus circule le plus vite en France: Roubaix (Nord) et Saint-Etienne.
Pour les épidémiologistes, dépister à si grande échelle n’est utile que si les résultats sont exploités rapidement, en isolant les personnes testées positives et en limitant les contacts sociaux dans les zones les plus atteintes.
Il n’y aura cependant pas de contrainte, à l’image de la manière forte qu’ont pu imposer les pays les plus sévères. L’Agence régionale de santé Normandie parle « d’un accompagnement individuel, notamment pour s’isoler le plus rapidement et le plus efficacement possible ».
La journée de mardi marque officiellement la fin du deuxième confinement, qui laissera la place à un couvre-feu de 20 heures à 6 heures, sauf pour le réveillon de Noël.
La crainte est celle d’un laisser-aller des Français. Elle a été illustrée, entre autres, par une « fête privée illégale » géante qui, dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, a réuni quelque 500 personnes.
Contraint de rester « confiné » au moins jusqu’à début janvier, le monde de la culture entend donner de la voix cette semaine, avec des manifestations prévues mardi pour demander une réouverture des salles de spectacle, musées et cinémas.
Plusieurs syndicats et organismes professionnels doivent déposer ensemble dans la semaine un « référé liberté » pour la réclamer devant le Conseil d’Etat.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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