France
Covid-19: inquiétudes pour l’Ile-de-France, colère de médecins privés de vaccins
Après un week-end de vaccination tous azimuts, les médecins privés de doses ont crié au scandale lundi et la situation est redevenue critique en région parisienne, où hôpitaux et cliniques ont reçu l’ordre de déprogrammer des activités face à l’afflux de patients.
Avec 964 malades du Covid-19 soignés dans les différents services de réanimation de la région Ile-de-France lundi, pour « moins de 1.050 lits » disponibles, « on est dans une situation de tension très forte », a déclaré le directeur général de l’Agence régionale de Santé (ARS), Aurélien Rousseau.
En conséquence, cette ARS a donné « l’ordre ferme » aux hôpitaux et cliniques de déprogrammer 40% de leurs activités médicales et chirurgicales les moins urgentes pour augmenter les capacités, avec une cible désormais fixée à 1.577 lits de réa.
« La situation est très préoccupante avec un variant anglais » du coronavirus, plus contagieux, « qui a pris le dessus et se propage beaucoup plus rapidement », a alerté sur France Inter la maire de Paris Anne Hidalgo, défavorable la semaine dernière, comme la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, à un confinement le week-end sur son territoire.
Le gouvernement avait limité cette mesure au Pas-de-Calais, après le littoral des Alpes-Maritimes et l’agglomération de Dunkerque. « La charge sanitaire hospitalière n’est pas la même dans la région Hauts-de-France et en Ile-de-France », justifiait vendredi le ministre de la Santé, Olivier Véran, en mettant aussi en avant la nécessité de prendre des mesures à l’échelle de la région parisienne, soit 12 millions d’habitants, et pas seulement pour quelques départements.
« Il y aura un réexamen de la situation sur l’ensemble du territoire, et notamment l’Ile-de-France, lors du conseil de défense sanitaire » prévu mercredi, a indiqué le ministère de la Santé.
Transferts
Le taux d’incidence est repassé sous les 400 nouveaux cas de Covid-19 pour 100.000 habitants sur sept jours dans le Pas-de-Calais, avant même son premier week-end confiné. Mais il grimpe désormais à 433 en Seine-Saint-Denis, et en moyenne à 346 pour toute l’Ile-de-France, bien au-dessus du seuil d’alerte maximale fixé à 250 par le gouvernement.
Au niveau national, le nombre de patients soignés dans les services de réanimation ne cesse de progresser, à 3.849 dans toute la France lundi, contre 4.900 au pic de la seconde vague et 7.000 lors de la première. Avec une charge très élevée dans les Hauts-de-France, en Provence Alpes-Côte d’Azur et en Ile-de-France, qui oblige à transférer de nouveaux patients vers d’autres régions.
Dans ce contexte, les autorités sanitaires sont appelées à maintenir la cadence de la campagne de vaccination, pour l’instant réservée notamment aux Ehpad, aux plus de 75 ans, aux plus de 50 ans les plus fragiles et aux professionnels de santé.
« Il y a eu plus de 250.000 injections vendredi (et 200.000 samedi, ndlr). Notre but est de maintenir ce niveau dans les jours qui viennent, voire de le dépasser. Il y a plus de doses, plus de personnes pour vacciner et une clarification des publics », soutient-on au ministère de la Santé. Au total, 3,98 millions de Français ont reçu au moins une dose de vaccin (environ 5,9% de la population), dont près de 2 millions ont été vaccinés avec deux doses.
Médecins en colère
Mais l’exécutif ne convainc pas encore. Le « déstockage de doses » (12.000 à Paris ce week-end), « c’est très bien, mais ça ne peut pas être simplement pour un week-end », a prévenu Anne Hidalgo, en déplorant des « annonces (…) cette semaine sur Paris (qui) reviennent très très en arrière », avec « 10.000 doses pour la semaine, c’est très très insuffisant ».
Autre couac, les pharmaciens vont pouvoir passer commande pour vacciner à leur tour à partir de lundi, mais pas les médecins libéraux cette semaine, « compte tenu du nombre de doses livrées par AstraZeneca », a expliqué une note de la direction générale de la Santé (DGS) parue dimanche.
De quoi rendre furieux plusieurs syndicats de médecins. « Pour céder au caprice des pharmaciens, la Direction générale de la santé décide que les médecins ne pourront pas vacciner la semaine prochaine alors que tous les rendez-vous sont déjà pris », a déploré le syndicat des médecins libéraux. Un message « inacceptable », s’est aussi insurgé, sur Twitter, l’Ordre des médecins. Le syndicat MG France et le SML demandent carrément la démission du directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.
La CSMF, première organisation de la profession, s’insurge également contre « une décision aberrante, incompréhensible » qui met les médecins « dans l’obligation d’annuler des rendez-vous déjà pris ».
La DGS a répondu qu’au titre de trois premières commandes hebdomadaires, « ce sont (…) plus d’1,6 million de doses du vaccin AstraZeneca qui auront été livrées aux médecins ayant passé des commandes ». « Cette campagne nécessite la mobilisation de tous les soignants, en ville comme à l’hôpital », ajoute la DGS.
L’Ordre national des infirmiers est lui aussi entré dans le débat. Il a demandé dans un communiqué lundi « une dotation spécifique de vaccins pour les infirmiers », et même de pouvoir « prescrire le vaccin, notamment pour intervenir à domicile ».
Avec 360 morts supplémentaires sur les dernières 24 heures, dont 130 à l’hôpital, le bilan total des décès dus au Covid depuis le début de l’épidémie, il y a un an, s’élève à près de 89.000.
Culture
Le musée du Louvre trop vétuste : l’Etat doit-il voler à son secours ?
La présidente du Louvre alerte sur l’état de dégradation du musée, tandis que la ministre de la Culture propose des solutions financières.
Le musée du Louvre, véritable joyau de la culture française, traverse une période critique. Laurence des Cars, sa présidente, a récemment dressé un tableau alarmant de la situation des infrastructures de ce monument emblématique. Dans un rapport confidentiel adressé à la ministre de la Culture, Rachida Dati, elle met en lumière les problèmes de conservation, d’étanchéité et de vétusté qui menacent l’intégrité des œuvres et la sécurité des visiteurs.
Le Louvre, conçu pour accueillir quatre millions de visiteurs annuels, fait face à une fréquentation bien supérieure, atteignant plus de 10 millions de visiteurs avant la pandémie, et près de 9 millions en 2024. Cette surcharge a exacerbé les problèmes structurels du bâtiment, entraînant des variations de température dangereuses pour les œuvres d’art, et des dégradations physiques des espaces. Des espaces autrefois glorieux sont désormais inadaptés, voire inutilisables, ce qui pose un sérieux défi à la gestion du musée.
Face à cette situation, des discussions sont en cours entre la présidence, le ministère de la Culture et la direction du Louvre. Une source proche du chef de l’État a confirmé que le dossier est pris très au sérieux et qu’Emmanuel Macron compte s’en saisir prochainement. Cette attention de la part du gouvernement est cruciale pour déterminer les actions à entreprendre pour sauver le Louvre.
Rachida Dati, quant à elle, propose une approche financière innovante. Elle envisage d’augmenter le prix des billets pour les visiteurs non-européens à partir du 1er janvier 2026. Cette mesure vise à générer des fonds supplémentaires pour financer les travaux de rénovation nécessaires. La ministre souligne que cette politique tarifaire différenciée ne touchera pas la gratuité pour les jeunes européens, les personnes en situation de handicap, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux, préservant ainsi l’accessibilité du musée à une partie de sa population.
La question de l’intervention de l’État se pose avec acuité. Le Louvre n’est pas seulement un musée, mais un symbole de l’identité culturelle française et un acteur majeur de l’économie touristique du pays. La dégradation de ses infrastructures menace non seulement le patrimoine artistique mais aussi l’image de la France à l’international. La visite prochaine du président de la République au Louvre pour un discours témoigne de l’importance que l’État accorde à ce dossier.
L’État doit-il voler au secours du Louvre ? La réponse semble évidente. Le Louvre est un trésor national et mondial qui mérite un investissement à la hauteur de son importance. Les discussions en cours et les propositions financières de la ministre de la Culture sont des premiers pas vers une solution pérenne, mais il est impératif que l’État s’engage pleinement pour garantir la pérennité de ce monument exceptionnel.
France
Éducation à la sexualité: Borne défend un programme « indispensable »
L’éducation à la vie affective et sexuelle est cruciale, martèle la ministre de l’Éducation, Elisabeth Borne, alors que le programme rencontre des résistances et suscite des débats.
Le programme d’éducation à la sexualité, prévu pour la prochaine rentrée scolaire, a été qualifié d' »indispensable » par Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation, lors de son intervention sur France Inter. Ce programme, qui a fait l’objet de nombreuses critiques et retards, vise à intégrer trois séances annuelles dans toutes les écoles, collèges et lycées de France.
L’élaboration de ce curriculum a été marquée par des oppositions de la part d’associations conservatrices et de certains responsables politiques, qui critiquent notamment l’inclusion de concepts tels que l’identité de genre. Mme Borne a précisé que cette notion n’est abordée qu’à partir du lycée, conformément à la législation en vigueur. Les documents fournis au ministère de l’Éducation ne mentionnent pas explicitement l’identité de genre avant la seconde, bien que le concept de genre, distinct du sexe biologique, soit introduit dès la cinquième.
L’objectif du programme est de fournir une éducation adaptée à l’âge des élèves, visant à promouvoir le respect de soi et des autres, ainsi que l’égalité entre les genres. Mme Borne a souligné que les questions de sexualité ne sont abordées qu’au collège, tandis que les aspects affectifs et relationnels sont traités dès l’école primaire.
Ce programme, qui devrait être examiné prochainement par le Conseil supérieur de l’éducation, a été retardé en raison de ces controverses. Initialement prévu pour la rentrée précédente, il a été reporté à la demande des associations et des parents d’élèves, désireux de participer à son élaboration.
La mise en œuvre de ce programme s’inscrit dans le cadre d’une obligation légale depuis 2001, mais sa mise en pratique a été jusqu’à présent très limitée. La ministre espère que cette nouvelle initiative permettra de combler ce déficit éducatif, offrant aux jeunes les outils nécessaires pour comprendre et respecter leur propre identité ainsi que celle des autres.
Malgré les résistances et les débats, Elisabeth Borne reste ferme sur la nécessité de ce programme, soulignant son rôle dans la formation d’une société plus respectueuse et égalitaire.
Économie
Retraites : Vers une nouvelle taxe pour financer la protection sociale ?
La ministre du Travail envisage une contribution des retraités pour financer la protection sociale. Une mesure qui pourrait toucher jusqu’à 40% des retraités.
Dans un contexte de discussions budgétaires pour 2025, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, a suggéré sur TF1 le mardi 21 janvier une réorientation des contributions financières vers les retraités, en particulier ceux disposant de pensions supérieures à 2 000 euros. Cette proposition vise à alléger la charge financière actuellement portée principalement par les entreprises et les salariés actifs.
La répartition des coûts de la protection sociale est au cœur des préoccupations gouvernementales. Le financement de la branche autonomie, selon la ministre, repose trop lourdement sur les actifs. Pour pallier cette iniquité, une taxe additionnelle sur les retraités « aisés » est envisagée. L’objectif est de diversifier les sources de financement pour une meilleure équité entre générations.
L’idée d’une contribution basée sur le niveau de pension soulève des questions sur le seuil à partir duquel un retraité est considéré comme « aisé ». La ministre a mentionné des pensions de 2 000 à 2 500 euros comme potentiels seuils, mais elle a précisé que cela restait à discuter. Cette mesure pourrait potentiellement toucher une large partie des retraités, estimée à 40% de cette population.
La proposition d’Astrid Panosyan-Bouvet s’inscrit dans une volonté de solidarité intergénérationnelle. Elle estime que les retraités doivent participer plus activement au financement de la protection sociale, notamment pour couvrir des dépenses comme l’autonomie des personnes âgées. La ministre a chiffré cette contribution potentielle à un montant compris entre 500 et 800 millions d’euros par an, dans le cadre d’un besoin total de 2,5 milliards d’euros.
Cependant, cette idée de taxer les retraités a suscité des réactions variées. Gaëtan Dussausaye, du Rassemblement National, a qualifié cette proposition de « provocation », soulignant l’injustice perçue par certains retraités qui voient déjà leurs pensions rognées par l’inflation et les prélèvements sociaux.
L’analyse de cette proposition montre une volonté de rééquilibrage financier, mais aussi les défis politiques et sociaux qu’elle représente. La mise en œuvre d’une telle taxe nécessiterait une concertation approfondie pour définir les critères de « richesse » des retraités et assurer une acceptation large de la mesure. Le gouvernement devra naviguer avec prudence pour éviter de créer une fracture générationnelle ou de marginaliser une partie de la population qui a déjà contribué toute sa vie au système social.
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