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Conflit du Karabakh: L’Azerbaïdjan reprend Aghdam aux Arméniens

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L’Azerbaïdjan a récupéré vendredi le contrôle du district d’Aghdam, cédé par les séparatistes arméniens du Nagorny Karabakh aux termes d’un accord de fin des hostilités sous patronage russe qui a mis fin à six semaines de guerre.

Il s’agit de la première des trois rétrocessions à l’Azerbaïdjan de territoires que contrôlaient les forces arméniennes depuis près de 30 ans et une guerre dans les années 1990 qui avait fait des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, notamment la population azerbaïdjanaise d’Aghdam.

« Félicitations à tous les citoyens d’Aghdam. Vous n’êtes plus des réfugiés, vous retournerez sur vos terres ancestrales », a déclaré à la télévision le président azerbaïdjanais Ilham Aliev après l’entrée de son armée dans le district.

« Nous avons libéré la région du fascisme arménien », a-t-il encore proclamé, reprenant la rhétorique inflammatoire dont il a l’habitude.

Cet accord du 9 novembre, négocié par Vladimir Poutine, consacre la défaite arménienne après six semaines de combats qui ont fait des milliers de morts. La république autoproclamée du Nagorny Karabakh survit, même si elle perd de nombreux territoires.

Outre des gains au Nagorny Karabakh même, notamment sa deuxième ville Choucha, Bakou reprend les sept districts azerbaïdjanais qui constituaient le glacis sécuritaire des séparatistes. Quatre l’ont été par les armes, et trois ont été ou seront rétrocédés: Aghdam vendredi, Kalbajar le 25 novembre et Latchin le 1er décembre.

Quelque 2.000 soldats de la paix russes sont en cours de déploiement pour s’assurer du respect par les belligérants du cessez-le-feu.

 Maisons en feu

Dans les heures précédant la rétrocession du district, des maisons continuaient d’être incendiées par leurs habitants qui préféraient les savoir réduites en cendre qu’habitées par des Azerbaïdjanais, a constaté l’AFP dans la nuit de jeudi à vendredi.

Entassant leurs affaires dans leurs véhicules, les derniers habitants ont quitté les lieux moins d’une heure avant l’arrivée de l’armée azerbaïdjanaise.

Un barrage arménien et un poste de contrôle de l’armée russe ont par ailleurs été dressées sur la route désormais déserte reliant le Karabakh à Aghdam, selon un journaliste de l’AFP.

Les soldats arméniens avaient détruit jeudi leur quartier général à Aghdam, ville fantôme et en ruines depuis près de 30 ans où les séparatistes disposaient d’une base arrière.

Dans le village de Nor Maragha appartenant au district, l’AFP a vu ces deux derniers jours les habitants abattre leur bétail, récolter leurs fruits et déménager leurs domiciles, avec le sentiment amer de devoir laisser à l’ennemi honni fermes et vergers.

A Nor Karmiravan (Papravend pour l’Azerbaïdjan), les résidents chargeaient des meubles sur leurs remorques.

A la fin de la guerre des années 1990, c’était l’exode inverse qui s’était produit, la totalité de la population azerbaïdjanaise fuyant ces régions. L’Arménie avait ensuite encouragé leur repopulation par des Arméniens.

 Quel rôle pour la Turquie?

L’accord de fin des hostilités est pour l’Arménie une humiliante défaite. Il est dénoncée par l’opposition qui accuse le Premier ministre Nikol Pachinian d’être un « traître » et réclame, jusqu’ici sans succès, sa démission. Le pouvoir a lui dénoncé un complot visant à faire assassiner le chef du gouvernement.

Les manifestations de rues sont restés limitées à quelques milliers de personnes.

Le président azerbaïdjanais s’est lui affiché cette semaine, triomphateur, en treillis militaire et aux côtés de son épouse, la vice-présidente du pays, dans certains lieux emblématiques de territoires reconquis.

La fin des hostilités a été largement saluée par la communauté internationale. La France a néanmoins appelé Moscou à lever certaines « ambiguïtés » du texte, particulièrement sur le rôle de la Turquie, grand soutien de l’Azerbaïdjan et ennemi juré de l’Arménie.

Si la Turquie n’est pas mentionnée dans l’accord de fin des hostilités, Ankara a annoncé que des militaires turcs prendraient part à l’observation du cessez-le-feu depuis un centre de coordination conjoint avec la Russie en Azerbaïdjan.

Le président russe a assuré cependant qu’aucun soldat turc ne sera déployé au Nagorny Karabakh.

Enfin, l’accord ne mentionne aucune reprise des négociations sur le statut de la région séparatiste, question qui empoisonne les relations dans le Caucase du Sud depuis des décennies.

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Europe

Julian Assange plaide pour la liberté d’informer lors d’une audition au Conseil de l’Europe

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Julian Assange plaide pour la liberté d'informer lors d'une audition au Conseil de l'Europe

Dans sa première apparition publique depuis sa libération, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a appelé à la défense de la liberté d’informer. Se décrivant comme victime d’une persécution par les États-Unis, il a insisté sur l’importance de continuer à lutter pour la vérité.

Mardi, Julian Assange, qui a passé plus d’une décennie cloîtré entre l’ambassade d’Équateur à Londres et la prison de Belmarsh, est intervenu devant une commission du Conseil de l’Europe à Strasbourg. Cette audition, consacrée à l’impact de sa détention et de sa condamnation sur les droits de l’homme, marque sa première déclaration publique depuis sa sortie de prison en juin dernier. Arrivé tôt dans la matinée, il a été accueilli par des applaudissements à son entrée dans l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), levant le poing en signe de détermination.

Durant son discours, Assange a exprimé ses regrets quant à l’évolution des conditions de transparence et de liberté d’expression. « Dire la vérité est de plus en plus stigmatisé, attaqué et affaibli », a-t-il affirmé. Il a également insisté sur le fait que sa libération n’était pas le résultat d’un système judiciaire juste, mais d’un plaidoyer en faveur du journalisme.

Condamné pour avoir publié des documents classifiés révélant les opérations militaires et diplomatiques américaines, Assange avait, en juin dernier, conclu un accord de plaider-coupable avec la justice américaine. Cet accord lui a permis de purger une peine déjà effectuée en détention provisoire et d’éviter une longue incarcération aux États-Unis. De retour en Australie depuis sa libération, il a toutefois réitéré devant le Conseil de l’Europe que son emprisonnement résultait de persécutions politiques, en lien avec son travail pour WikiLeaks.

Assange a rappelé les débuts de WikiLeaks en 2010, lorsque le site avait publié des centaines de milliers de documents sensibles, révélant des abus, des exécutions extrajudiciaires et des opérations de collecte de renseignements. Si ces révélations lui ont valu le soutien des défenseurs de la liberté de la presse, elles lui ont aussi attiré les foudres des autorités américaines, qui l’accusent d’avoir mis des vies en danger.

Dans un appel poignant, il a exhorté les institutions comme l’APCE à faire en sorte que des situations similaires ne se reproduisent pas, appelant à la défense de la liberté d’expression et à la poursuite de la quête de vérité. Il a également mis en garde contre l’influence d’une minorité d’individus cherchant à faire taire les voix critiques.

Alors que l’APCE doit débattre de son cas sur la base d’un rapport le qualifiant de « prisonnier politique », le plaidoyer de Julian Assange pourrait avoir un impact sur sa demande de grâce présidentielle auprès de Joe Biden.

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Julian Assange attendu à Strasbourg pour témoigner devant le Conseil de l’Europe

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Julian Assange attendu à Strasbourg pour témoigner devant le Conseil de l’Europe

Le fondateur de WikiLeaks va s’exprimer pour la première fois depuis sa libération, un moment clé pour la liberté d’informer et les droits de l’homme.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, s’adressera pour la première fois depuis sa libération en juin dernier au Conseil de l’Europe à Strasbourg. Ce témoignage marque une étape importante dans son long combat pour la liberté d’expression et la défense des droits de l’homme, alors que l’Assemblée parlementaire débattra d’un rapport crucial sur son affaire.

Assange sera présent pour répondre aux questions de la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme concernant les répercussions de sa détention, tant sur sa propre situation que sur les droits humains à une échelle plus large, notamment en ce qui concerne la liberté journalistique. Ce témoignage intervient à la suite d’un rapport de l’Assemblée parlementaire qui qualifie Assange de « prisonnier politique » et appelle le Royaume-Uni à mener une enquête indépendante sur les conditions de sa détention, notamment sur des possibles traitements inhumains.

Arrêté en 2019 après avoir passé sept ans dans l’ambassade d’Équateur à Londres, Assange a passé cinq ans dans la prison de Belmarsh à Londres, où il a lutté contre son extradition vers les États-Unis. Son incarcération faisait suite à la diffusion par WikiLeaks de centaines de milliers de documents confidentiels en 2010, révélant des opérations militaires et diplomatiques américaines en Irak et en Afghanistan. Accusé d’espionnage par les États-Unis, il a finalement été libéré après un accord de plaider-coupable, ayant purgé une peine correspondant à sa détention provisoire.

Le témoignage de Julian Assange devant le Conseil de l’Europe marquera son premier discours public depuis sa libération. L’audience s’annonce décisive pour clarifier les enjeux entourant sa détention et l’impact plus large sur la liberté d’informer, un sujet au cœur des débats actuels sur la protection des lanceurs d’alerte et la transparence gouvernementale.

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L’Italie envisage la castration chimique pour violeurs et pédophiles

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L'Italie envisage la castration chimique pour violeurs et pédophiles

L’Italie fait un pas vers la légalisation de la castration chimique, avec l’approbation d’une commission dédiée à la rédaction de lois sur le traitement des délinquants sexuels violents.

L’Italie a franchi une étape importante vers la légalisation de la castration chimique, un traitement médical controversé destiné aux violeurs et pédophiles condamnés. Mercredi, la chambre basse du Parlement a approuvé la création d’une commission chargée d’élaborer des lois sur l’utilisation de médicaments bloquant les hormones pour réduire la libido des délinquants sexuels. Ce traitement, qui serait volontaire et réversible, vise à prévenir les récidives dans les cas de crimes sexuels violents.

Le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni, au pouvoir depuis 2022, a fait de la sécurité une priorité, multipliant les lois répressives et augmentant les peines pour divers délits. L’initiative de la castration chimique, portée par la Ligue, un des partis d’extrême droite de la coalition, s’inscrit dans cette logique. Matteo Salvini, chef de la Ligue, a salué ce qu’il considère comme une « victoire » dans leur combat pour une justice plus ferme à l’égard des violeurs et pédophiles, qualifiant cette avancée de mesure de « bon sens ».

Cependant, cette proposition suscite une vive opposition. Des membres du Parti démocrate (centre-gauche) ont dénoncé une initiative qu’ils jugent inconstitutionnelle, arguant qu’elle réintroduit une forme de punition corporelle que le système juridique italien avait abandonnée depuis longtemps. Des groupes écologistes et de gauche ont également critiqué la Ligue pour son penchant, selon eux, vers la répression excessive, tandis que des voix centristes craignent une dérive vers des méthodes punitives archaïques.

La castration chimique, déjà pratiquée dans certains pays comme la Pologne, la Russie et certains États américains, consiste à administrer des substances qui inhibent la production de testostérone, réduisant ainsi la libido des individus. Bien que soutenue par des partisans de la fermeté en matière de justice, cette méthode soulève des doutes quant à son efficacité réelle pour prévenir les récidives. Des experts alertent également sur les effets secondaires physiques et psychologiques possibles, tandis que des groupes féministes rappellent que les violences sexuelles trouvent souvent leur origine dans des dynamiques socioculturelles plutôt que dans des pulsions sexuelles incontrôlables.

Malgré les divisions au sein de la classe politique italienne, cette décision marque un tournant dans la gestion des crimes sexuels violents en Italie. Reste à voir si ce projet controversé aboutira à une législation qui pourrait, selon certains, radicalement changer l’approche de la justice italienne en matière de délinquance sexuelle.

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