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Climat : les signaux d’alarme s’emballent, la science tire la sonnette d’urgence

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Une étude internationale révèle que dix indicateurs climatiques clés ont franchi des seuils critiques, confirmant l’accélération sans précédent du réchauffement.

Les données scientifiques les plus récentes dressent un tableau alarmant de l’état de la planète. Une équipe internationale de chercheurs a mesuré une augmentation moyenne de 0,27°C par décennie depuis 2015, un rythme jamais enregistré auparavant. Les émissions de gaz à effet de serre, principalement issues des combustibles fossiles, ont atteint un niveau record en 2024, avec 53 milliards de tonnes de CO₂ rejetées chaque année.

L’étude, publiée dans une revue scientifique de référence, confirme que le réchauffement global a déjà atteint 1,52°C par rapport à l’ère préindustrielle, dont 1,36°C directement imputable aux activités humaines. Si cette hausse ponctuelle ne signifie pas encore un dépassement définitif de l’objectif de 1,5°C fixé par l’accord de Paris, elle illustre une tendance inquiétante. La marge de manœuvre se réduit drastiquement : il ne reste plus que trois ans d’émissions au rythme actuel avant d’épuiser le « budget carbone » permettant de conserver une chance sur deux de limiter le réchauffement à ce seuil.

Parmi les nouveaux indicateurs analysés, l’élévation du niveau des océans s’accélère dangereusement. Le phénomène, alimenté par la fonte des glaces et la dilatation thermique de l’eau, a plus que doublé ces dernières années, avec une hausse de 26 mm entre 2019 et 2024. Une telle accélération menace directement les zones côtières et les États insulaires, exposés à des risques croissants d’inondations et de submersion.

Face à ces constats, les scientifiques insistent sur l’urgence d’agir. Réduire immédiatement et massivement les émissions reste la seule solution pour atténuer les effets à long terme. Pourtant, les engagements politiques actuels apparaissent insuffisants, voire fragilisés par les reculs observés dans certains pays. La fenêtre d’action se referme rapidement, et chaque année perdue aggrave les conséquences pour les générations futures.

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