Thau
Christophe Euzet: « Il y a eu des erreurs, comme toujours en pareil cas, qui n’en fait pas ? »
Le député de l’Hérault Christophe Euzet réagit dans une tribune aux différentes critiques contre la majorité de la gestion de cette crise sanitaire.
Christophe Euzet débute sa tribune avec un petit clin d’oeil à l’équipe de France de Football, « Tout comme la France compte, de longue date, soixante-huit millions de sélectionneurs pour son équipe nationale de football, elle dénombre également, désormais, autant de stratèges impitoyables et intransigeants en politiques publiques et en épidémiologie. ».
Mais revient très rapidement dans le vif du sujet, « Mettons de côté, un instant, le fait que cette petite musique, qui inonde la sphère publique et les réseaux sociaux, n’est pas le reflet fidèle de ce qu’en pensent réellement nos compatriotes et oublions momentanément l’infernale difficulté que pose objectivement la gestion de cette crise, pour revenir sur les mots utilisés à l’emporte-pièce par tous les commentateurs, spécialistes autoproclamés des stratégies, des moyens et des finalités de l’action de nos pouvoirs publics dans cette affaire. »
Christhophe Euzet, député du groupe AGIR de la 07e circonscription de l’Hérault a souhaité dans cette tribune répondre point par point aux critiques faites au gouvernement :
- Imprévision du gouvernement ? « Mais oui, bien sûr ! peut-il en aller autrement quand les spécialistes des virus ne s’entendent pas sur une vision à quelques semaines concernant l’avenir de la pandémie ! Comment prévoir ce qu’on ne connaît pas et ce que les experts ne comprennent pas ? »
- Improvisation ? « Mais oui, bien sûr, encore. Il n’existe pas de partition pré-écrite pour jouer avec des instruments que l’on ne connaît pas ! Comment faire pour ne pas improviser et ne pas gérer à vue une question aux contours inconnus ! si le gouvernement s’en tenait à une position arrêtée et appliquait des méthodes toutes prêtes, le pays tout entier lui reprocherait son entêtement et son dogmatisme. »
- Amateurisme ? « Pragmatisme plutôt ! Lorsque les spécialistes d’une discipline sont en difficulté pour faire face à une problématique qui les occupe durant toute leur vie de chercheurs, tout le monde, en comparaison, peut être qualifié d’amateur. Le pragmatisme consiste alors à s’associer les meilleurs d’entre eux afin de disposer des informations les plus fiables possibles. N’est-ce pas justement l’objet du Conseil scientifique créé à cet effet ? »
- Incompétence ? « Mais justement, la compétence, le sens des responsabilités, le difficile « art de gouverner », c’est de savoir combiner les préoccupations dans leur ensemble : il s’agit ici de trouver le dosage délicat entre la santé de tous et la vie de notre économie ; entre la survie de ce qui fonctionne encore, ce qui fonctionne mal, ce qui ne fonctionne plus et les aides qu’il convient d’y apporter en conséquence… or, cela demande clairvoyance, ténacité, sens de la mesure, adaptabilité et responsabilité… c’est-à-dire beaucoup de compétences justement. »
Le député de l’Hérault invite tout le monde à rendre ses esprits, « Laissons de côté les réseaux sociaux et leurs théories du complot, les idées saugrenues, les « y’a qu’à, faut qu’on » qui ne servent à rien, et retrouvons la lucidité collective que demande le traitement sérieux du problème majeur qui nous fait face ! »
Il accepte aussi les erreurs faites par le gouvernement, « il y a eu des erreurs, comme toujours en pareil cas, qui n’en fait pas ? Les mesures qui sont prises actuellement sont très imparfaites, et très inconfortables pour tous, ne le cachons pas : soit on laisse mourir nos aînés et les plus fragiles, soit on met en péril l’équilibre économique du pays. Les décisions sont difficiles, pénibles et ne peuvent créer que des frustrations, en recherchant en permanence un point fragile d’équilibre. C’est pour cela qu’elles doivent être évaluées dans leur efficacité à échéances très régulières, c’est justement pour cela : c’est exactement ce que le Président de la République en a dit en annonçant une clause de revoyure à quinze jours. »
Le député termine sa longue tribune en ramenant chacun d’entre nous à son devoir de responsabilité, « Nous avons tous un devoir de vigilance bien sûr, dans les chaumières et dans ce qu’il nous reste, pour le moment, de lieux de discussion. Mais il ne nous faut pas en oublier de nous battre, ensemble et solidaires, contre cet ennemi commun, qui frappe à notre porte et dont nous ne pouvons à ce jour anticiper les possibilités destructrices. Le temps des bilans viendra. Nous sommes dans celui de l’action. »
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Sète
Sète : Un plaisancier perd la vie en mer agitée, sans alerte météo annoncée
Malgré l’absence de vigilance spécifique dans l’Hérault, un plaisancier a perdu la vie et un autre se trouve en urgence absolue après une forte houle ayant chaviré plusieurs bateaux au large de Sète. La préfecture appelle à la prudence face à des conditions météorologiques imprévisibles.
Mercredi, un tragique accident en mer a coûté la vie à un plaisancier au large de Sète, tandis qu’un second individu, dans un état critique, lutte pour sa survie. Ces drames surviennent dans un contexte où aucun signal d’alerte météorologique n’avait été émis pour le département, bien que le Gard voisin soit placé en vigilance jaune vague-submersion par Météo France.
L’incident intervient alors que la France fait face à la dépression Kirk, qui poursuit son déplacement vers l’Ile-de-France. Le phénomène météorologique a déjà conduit à la mise en alerte de 32 départements, dont 21 pour des risques de pluie-inondation, dix pour des vents violents et trois pour des crues importantes. À 18 heures, mercredi, le bulletin météorologique faisait état de la montée des eaux dans certains territoires, dont la Seine-et-Marne, placée en vigilance rouge.
Dans l’Hérault, bien que le département ne soit pas directement concerné par ces alertes, les conditions en mer ont provoqué des vagues atteignant deux mètres, rendant la navigation extrêmement dangereuse. La préfecture a rapidement réagi, recommandant aux plaisanciers d’éviter de prendre la mer et conseillant à la population de ne pas se baigner ni de fréquenter les plages. Les autorités insistent sur le fait que, même en l’absence de vigilance officielle, les conditions peuvent rapidement se dégrader, augmentant les risques de noyade.
⚠️🚨🌊 Alerte | Très forte houle sur le littoral de l’#Hérault !
La mer est particulièrement agitée, avec formation de vagues dangereuses jusqu’à 2m. Le risque de noyade est très élevé.👉 Selon un premier bilan, 3 bateaux ont chaviré dans les secteurs de @villedesete et… pic.twitter.com/JnAHMU27L9
— Préfet de l’Hérault 🇫🇷 (@Prefet34) October 9, 2024
Frontignan
Frontignan : chômage en baisse, pauvreté en hausse et crise du logement
Les chiffres publiés par l’Insee au début de l’été révèlent une baisse du chômage à Frontignan, mais aussi une augmentation inquiétante de la pauvreté et une aggravation de la crise du logement. Une reprise économique qui ne profite pas à tous.
Selon les données publiées par l’Insee au début de l’été, la commune de Frontignan connaît une baisse progressive du chômage depuis 2015. Le taux, qui était de 12,2 % en 2015, est descendu à 10,7 % en 2021. Une tendance encourageante qui semble refléter une amélioration du marché de l’emploi local. Cependant, cette diminution cache une réalité plus complexe. La plupart des emplois créés concernent des secteurs à faible valeur ajoutée, comme le commerce et les services, et le chômage des jeunes demeure alarmant, avec un taux de 28,3 %. Bien que ce dernier soit en recul par rapport à 2015, il reste largement supérieur à la moyenne nationale, soulignant les difficultés persistantes des jeunes actifs à s’insérer durablement sur le marché du travail.
Parallèlement, alors que le chômage diminue, le taux de pauvreté continue de grimper. En 2021, il atteignait 13 %, contre 11 % en 2015, marquant une aggravation des inégalités économiques. Cette situation s’explique par la précarité des emplois disponibles, souvent mal rémunérés ou partiels, ne permettant pas aux travailleurs de sortir de la pauvreté. Les locataires sont les plus durement touchés, avec 28 % d’entre eux vivant sous le seuil de pauvreté, un chiffre en hausse par rapport à 2015. Malgré une amélioration apparente du marché de l’emploi, bon nombre de ménages restent dans une situation financièrement vulnérable.
Enfin, la question du logement constitue un autre problème majeur pour la ville. En 2021, 21,1 % des logements à Frontignan étaient des résidences secondaires, une légère diminution par rapport à 2015, mais toujours préoccupante pour les résidents permanents. La spéculation immobilière liée à ces résidences contribue à une augmentation des prix, rendant l’accès au logement de plus en plus difficile pour les jeunes actifs et les familles modestes.
Les chiffres de l’Insee dressent le portrait d’une ville confrontée à des paradoxes, une baisse du chômage, mais une montée de la pauvreté et une crise du logement qui ne cesse de s’aggraver. Pour Frontignan, des solutions concrètes sont indispensables afin de réguler la spéculation immobilière et garantir un meilleur accès au logement, tout en assurant des emplois de qualité.
Bouzigues
Bouzigues : un terrain communal loué à bas prix quelques jours avant la perte de pouvoir du maire
Quelques jours avant que le conseil municipal ne limite fortement ses pouvoirs, le maire de Bouzigues, Cédric Raja, a attribué un terrain communal à un prix très avantageux. Une décision passée sous les radars en raison de la torpeur estivale, qui pourrait bientôt susciter des remous.
Le 13 août dernier, dans un contexte politique tendu, le maire de Bouzigues, Cédric RAJA, a attribué un terrain communal de 1 738 m², situé rue du Moulin à Vent, à la SCI MBLA, représentée par Marc BOURGEOIS, pour un loyer dérisoire de seulement 100€/mois. Ce contrat de location, conclu pour une durée de 12 ans, prendra effet le 1er janvier 2025 et se terminera le 31 décembre 2037 ! Cette décision est intervenue à un moment particulièrement stratégique : une semaine plus tard, le 20 août, le conseil municipal lui retirait presque tous ses pouvoirs exécutifs lors d’un vote décisif [lire ici].
Ce timing intrigue, d’autant plus que la transaction a été conclue en pleine période estivale, alors que la majorité des habitants et des élus étaient moins attentifs aux affaires locales. La décision est ainsi passée sous les radars, bien que le terrain concerné semble avoir une valeur foncière nettement supérieure à celle reflétée par le montant du loyer consenti. Le fait que ce bail ait été signé peu avant la perte de ses prérogatives par le maire pourrait devenir un point de friction dans les semaines à venir.
La décision du 13 août s’appuie sur une délégation accordée en 2020, qui permettait à Cédric Raja de conclure des contrats de location pour une durée maximale de douze ans sans avoir à consulter immédiatement le conseil municipal. Toutefois, cette attribution, réalisée juste avant sa mise à l’écart politique, soulève désormais des questions sur la gestion des ressources communales et sur les motivations réelles du maire.
La population, jusqu’ici peu informée de cette transaction, pourrait réagir vivement à cette révélation. Les prochains débats municipaux seront probablement marqués par des discussions sur cette décision. Alors que la situation politique de Bouzigues reste fragile, cette affaire pourrait bien enflammer les tensions déjà palpables au sein de la commune.
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