Économie
Ce qui change au 1er janvier 2023 : Smic, timbre, péages, préservatifs…
De nombreuses mesures entrent en vigueur en ce début d’année. Voici le point sur les nouveautés attendues dés le premier janvier 2023.
Une nouvelle hausse du smic attendue
Confirmée en décembre, une nouvelle hausse du salaire minimum de 1,8% est attendue début janvier. Elle portera le smic mensuel à 1353,07 euros net, quand le brut passera la barre des 1700 euros, à 1709,28 euros précisément. Le Smic horaire s’élèvera lui à 11,27 euros, en augmentation de 20 centimes par rapport à son niveau actuel. Sur un an, la hausse, massive, atteindra 6,6%.
Les retraites de base revalorisées
Les retraites vont être revalorisées pour la troisième fois de l’année. Après avoir gagné près de 1% en janvier 2022 et 4% en juillet, les pensions de base de la CNAV, la CNRACL, la CNAVPL, du SRE ou de l’ASPA augmenteront de 0,8%. Cette hausse devrait concerner 14 millions de retraités.
L’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), également appelée minimum vieillesse, va également augmenter. Elle sera portée à 961 euros par mois pour les personnes seules et à 1 492 euros par mois pour les couples.
La disparition du timbre rouge
La Poste a annoncé une refonte de son offre d’affranchissements au 1er janvier 2023, avec notamment la disparition de l’emblématique timbre rouge. Il sera remplacé par une « e-Lettre » dématérialisée. Il faudra désormais envoyer un document, jusqu’à trois feuillets, avant 20H00 sur le site laposte.fr ou depuis un bureau de poste, sur un automate ou avec l’aide d’un conseiller.
Une prime de 100 euros pour se rendre au travail en covoiturage
Afin d’encourager le covoiturage pour les trajets domicile-travail, le gouvernement versera une prime de 100 euros pour les conducteurs qui se lanceront en 2023 dans le covoiturage courte distance. La prime “covoiturage” sera versée en cash ou en bons d’achat. Pour bénéficier de la prime, le conducteur doit effectuer un premier trajet en covoiturage en tant que conducteur en 2023, puis 9 autres trajets dans les 3 mois suivants. La distance du trajet réalisé ne doit pas être supérieure à 80 km. Dernière condition, les trajets doivent être effectués en utilisant un opérateur de covoiturage éligible.
Gratuité du préservatif pour les mineurs
Les préservatifs seront gratuits pour les moins de 26 ans à compter du 1er janvier 2023. Le remboursement pour les 18-25 ans avait d’abord été annoncé par Emmanuel Macron, mais la mesure a finalement été étendue aux mineurs. Elle vient s’ajouter à d’autres dispositions de prévention de la santé sexuelles des jeunes prévues dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2023 : la gratuité de la contraception pour les femmes jusqu’à 25 ans inclus, l’accès généralisé au dépistage sérologique du VIH avec prise en charge à 100%, ou encore la prise en charge à 100% de la contraception d’urgence, sans prescription, pour toutes les femmes.
Une indemnité carburant de 100 euros pour les foyers les plus modestes
Une indemnité de 100 euros sera versée par l’État aux foyers les plus modestes qui utilisent leur voiture pour aller travailler en janvier 2023. Elle vise à remplacer la remise à la pompe qui prendra fin au 31 décembre. Versée en une seule fois et réservée aux travailleurs, cette aide concerne environ dix millions de personnes. D’après Matignon, ce nouveau chèque carburant représente un coup de pouce d’un peu plus de 10 centimes par litre sur la base d’une moyenne de 12.000 kilomètres par an. Seuls les foyers possédant une voiture, ayant un travail, et se trouvant dans les déciles 1 à 5, c’est-à-dire avec un revenu fiscal de référence par part inférieur à 14.700 euros pourront recevoir l’indemnité. Si vous remplissez les conditions d’attribution, il suffira de vous connecter sur le site impôts.gouv.fr et de remplir un formulaire.
Revalorisation des plans d’épargne logement (PEL)
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé “la revalorisation à 2%, contre 1% aujourd’hui, des plans d’épargne logement (PEL) ouverts à partir du 1er janvier 2023”. Cette augmentation concerne uniquement les plans nouvellement ouverts à partir du 1er janvier 2023 puisque ce dispositif conserve le taux de rendement de son ouverture pendant toute sa durée de vie.
L’obligation de traçabilité des produits textiles
Dans le cadre de la loi anti-gaspillage (Agec), l’affichage de l’origine géographique des textiles va devenir obligatoire à compter du 1er janvier 2023. Cette obligation imposera aux distributeurs, importateurs ou producteurs de faire figurer le pays de réalisation des principales opérations de tissage, teinture-impression, et confection. Elle s’appliquera dans quelques jours pour les plus importants acteurs (dont le chiffre d’affaires est supérieur à 50 millions d’euros), avant une extension progressive sur deux ans, jusqu’au seuil de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Les tarifs des péages vont augmenter
Si les plus modestes bénéficieront de la prime carburant, l’ensemble des conducteurs devra payer plus cher pour passer les barrières de péages. À partir de février, le prix moyen à payer pour emprunter les différentes portions d’autoroute du territoire augmentera de 4,75%.
Une hausse importante qui s’explique par le contexte de forte inflation. « Les tarifs des péages autoroutiers sont revus chaque année au mois de février en fonction d’une formule automatique liée au taux d’inflation », précise le site service-public.fr. En 2022, ils avaient déjà augmenté de 2%
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Économie
Le déficit commercial de la France se creuse malgré la baisse des coûts énergétiques
En août, le déficit commercial français s’est légèrement aggravé, atteignant 6,7 milliards d’euros, en raison d’une chute plus marquée des exportations par rapport aux importations. La baisse des coûts énergétiques n’a pas suffi à inverser la tendance.
Le mois d’août a vu le déficit commercial de la France se creuser à 6,7 milliards d’euros, selon les chiffres communiqués par les douanes. Bien que la facture énergétique du pays ait diminué sous l’effet de la baisse des prix et des volumes importés, cette réduction a été contrebalancée par une diminution plus forte des exportations que des importations. En effet, les exportations françaises ont reculé de 300 millions d’euros, alors que les importations n’ont baissé que de 100 millions, provoquant ainsi un creusement modéré du déficit.
Les données révèlent également une révision à la hausse du déficit commercial de juillet, désormais évalué à 6,5 milliards d’euros, contre une estimation initiale de 5,9 milliards. Toutefois, sur une période de douze mois, le déficit cumulé a poursuivi sa contraction, s’établissant à 82,1 milliards d’euros en août, une légère amélioration par rapport aux 82,6 milliards enregistrés en juillet.
Malgré cette baisse des importations énergétiques, le solde commercial hors énergie s’est dégradé de 600 millions d’euros, en raison de la hausse des importations de produits manufacturés. Ce secteur a largement contribué à l’alourdissement du déficit, soulignant ainsi la vulnérabilité de la balance commerciale française aux fluctuations des échanges industriels.
Par ailleurs, le nombre d’exportateurs français a enregistré une baisse au deuxième trimestre 2024. Les douanes indiquent que le pays comptait 125.300 exportateurs résidents, une diminution de 4.700 par rapport à l’année précédente. Toutefois, en incluant les entreprises non résidentes, notamment celles immatriculées en Chine, le nombre total d’exportateurs a augmenté, atteignant 149.600.
Enfin, le déficit des transactions courantes s’est également creusé, s’élevant à 600 millions d’euros en août, après un équilibre observé en juillet, selon la Banque de France. Ces données mettent en lumière les défis auxquels la France est confrontée pour maintenir un équilibre commercial, malgré une conjoncture favorable sur le front énergétique.
Économie
Le Nobel de Médecine attribué à Ambros et Ruvkun pour une avancée clé dans la régulation des gènes
Victor Ambros et Gary Ruvkun ont reçu le prix Nobel de médecine pour leur découverte des microARN, une classe de molécules essentielles dans la régulation des gènes. Ces travaux pionniers ouvrent des perspectives importantes pour le traitement de maladies graves.
Les Américains Victor Ambros et Gary Ruvkun ont été récompensés par le prix Nobel de médecine pour leurs recherches révolutionnaires sur les microARN, une nouvelle classe de molécules qui régulent l’activité des gènes. Cette découverte, faite au début des années 1990, a révélé un mécanisme fondamental permettant de comprendre comment les cellules sélectionnent les informations pertinentes dans leurs chromosomes. Le jury Nobel a salué cette percée comme « d’une importance fondamentale pour le développement et le fonctionnement des organismes », en soulignant l’impact potentiel de cette régulation sur de nombreuses maladies, notamment le cancer, le diabète et les maladies auto-immunes.
Travaillant séparément, mais en collaboration, Ambros et Ruvkun ont mené leurs recherches sur le ver rond Caenorhabditis elegans, une espèce modèle pour les études cellulaires et génétiques. Leur découverte a montré que les microARN agissent comme des régulateurs clés dans la différenciation cellulaire, un processus essentiel pour la formation et le maintien des organismes multicellulaires. Cette régulation permet à chaque cellule de ne sélectionner que les instructions nécessaires à son fonctionnement, une étape cruciale pour le développement normal de l’organisme.
Les microARN ont ouvert une nouvelle voie dans la recherche sur les maladies humaines, bien qu’aucune application médicale immédiate ne soit encore disponible. Des essais cliniques sont en cours pour explorer l’utilisation de ces molécules dans divers domaines, notamment le traitement du cancer et des maladies cardiovasculaires. Selon Gunilla Karlsson Hedestam, professeure à l’institut Karolinska, « les essais sont nombreux, mais nous sommes encore loin d’une application concrète ».
En recevant la nouvelle de leur récompense, les deux chercheurs ont exprimé leur surprise et leur joie. Gary Ruvkun a même plaisanté sur la confusion de son chien, amusé par l’agitation soudaine. Le prix, qui sera remis à Stockholm le 10 décembre par le roi Carl XVI Gustaf de Suède, s’accompagne d’une récompense de onze millions de couronnes suédoises (environ 920 000 euros), la plus haute jamais accordée dans l’histoire du Nobel.
Bien que les travaux de Victor Ambros et Gary Ruvkun ne débouchent pas encore sur des solutions médicales immédiates, leur découverte marque une avancée majeure dans notre compréhension des processus biologiques. Leur travail jette les bases pour de futures recherches qui pourraient révolutionner la médecine et le traitement des maladies graves.
Économie
Une nouvelle flambée des prix alimentaires attendue pour 2025
Alors que l’inflation semblait se stabiliser en 2024, une nouvelle hausse des prix alimentaires se profile pour 2025. Des fluctuations sur les marchés des matières premières et des conditions climatiques défavorables en sont les principales causes.
Depuis plusieurs mois, les cours de nombreux produits de base, tels que le beurre, le sucre, le café ou encore le cacao, ont enregistré des hausses impressionnantes. Par exemple, la tonne de beurre a atteint des sommets à plus de 8 000 euros, affichant une augmentation annuelle de 92 %. De son côté, le prix du café a grimpé de 147 %, et celui du jus d’orange concentré a bondi de 175 % en seulement un an. L’huile d’olive n’est pas en reste avec une hausse de 300 % au cours des trois dernières années. Ces chiffres traduisent une tension croissante sur les marchés alimentaires, qui se répercutera inévitablement sur le prix des produits dans les rayons des supermarchés.
Les facteurs climatiques jouent un rôle central dans cette flambée des prix. En Amérique latine, région clé pour la production de café et de sucre, les récoltes ont été lourdement impactées par des sécheresses, des incendies et l’influence persistante d’El Niño. En Afrique, les mêmes conditions climatiques ont perturbé la production de cacao, tandis qu’en Asie, les événements climatiques extrêmes ont mis à mal l’agriculture locale. En Europe, bien que moins touchée par ces phénomènes, la production laitière subit les effets de la fièvre catarrhale ovine, une maladie qui décime les troupeaux.
L’année 2025 s’annonce donc difficile pour le pouvoir d’achat des ménages, avec une nouvelle poussée inflationniste largement nourrie par ces défis climatiques et agricoles. Une hausse des prix des denrées alimentaires semble inévitable, renforçant la nécessité de solutions durables face à des événements météorologiques de plus en plus imprévisibles.
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