Politique
Castex retrouve Philippe au Havre pour une carte postale maritime
Jean Castex a retrouvé vendredi au Havre son prédécesseur à Matignon Edouard Philippe, dont il a loué « le courage » et « le sang-froid » lorsqu’il était à la barre du gouvernement, à l’occasion d’un Comité interministériel de la mer débouchant sur plusieurs investissements.
« Bienvenue au plus bel endroit du monde! » La carte postale était attendue pour ces premières retrouvailles officielles entre les deux chefs du gouvernement d’Emmanuel Macron.
Profitant de la vue offerte depuis le pont de l’immense porte-conteneurs de la CMA-CGM « Jacques-Saadé », le plus grand du monde propulsé au gaz naturel liquéfié, Edouard Philippe a donc fait le tour du propriétaire à M. Castex, six mois après être redevenu maire de sa ville de coeur.
« Les immeubles que tu vois là-bas, c’est le quartier Caucriauville. Puis là, le plateau, la ville basse, et l’émergence c’est l’église Saint-Joseph », pointe-t-il tour à tour, avant de désigner la centrale thermique, en voie de fermeture, et dont son grand-père fut le premier directeur d’exploitation.
Et quand M. Castex s’installe sous les yeux des caméras dans le fauteuil du commandant du navire, M. Philippe, lui, s’efface et observe au loin les rayons de soleil percer les nuages sur l’embouchure de la Seine.
Fidèle à sa réserve – M. Philippe s’est fixé comme ligne de conduite de ne pas commenter l’actualité nationale – nul sous-titre à déchiffrer sur la campagne de vaccination en cours, ou encore l’évolution de l’épidémie. A ses anciens ministres présents au Havre, il distribue quelques plaisanteries, comme à Jean-Baptiste Djebbari, ancien pilote d’avion et en charge des Transports, invité à faire « décoller » le porte-conteneurs.
Et positionné entre les élus locaux, M. Philippe, dont la popularité reste au zénith depuis son départ de Matignon, écoutera, l’air placide, M. Castex lui tresser des lauriers pour sa gestion de la crise du coronavirus.
« Courage » et « clairvoyance »
« Vous aviez eu, avec le courage, le sang-froid et la clairvoyance que chacun vous reconnaît et dont je suis le témoin privilégié pour avoir servi à vos côtés pendant plusieurs semaines, à gérer la première vague de cette pandémie inattendue et violente qui secoue le monde depuis maintenant une année », a notamment rappelé M. Castex, qui fut à la manoeuvre du premier déconfinement de mai 2020 sous l’égide de M. Philippe, avant de lui succéder début juillet.
Plus tard, et avant de s’entretenir une demi-heure en privé avec M. Philippe à l’Hôtel de Ville, M. Castex rendra aussi « hommage aux décisions économiques et sociales très ambitieuses » prises au printemps dernier et depuis « amplifiées ».
Mais cette visite était aussi l’occasion d’annoncer des avancées sur plusieurs projets portés précédemment et à double titre par M. Philippe, à l’image de la fusion dans un établissement unique des ports du Havre, Rouen et Paris (HAROPA).
Cette nouvelle entité, qui sera officiellement créée au 1er juin 2021 et dont le siège est au Havre, bénéficiera d’un « plan d’investissement à hauteur de 1 milliard 450 millions d’euros sur la période 2020-2027 qui va correspondre au doublement des investissements », a déclaré M. Castex, à l’issue de la réunion annuelle du Comité interministériel.
M. Castex a également annoncé le lancement d’un projet de grand parc d’éoliennes au large d’Oléron, sur une zone de 300 km2 et destiné à produire jusqu’à 1 gigawatt d’électricité.
« C’est un projet d’une ampleur considérable et la Commission nationale du débat public en sera saisie sans délai », a souligné le Premier ministre, en rappelant que le développement de l’éolien offshore devait à terme contribuer à la réduction de la part du nucléaire en France (50% d’ici 2035).
Désireuse « d’adopter une démarche très offensive (…) de reconquête des parts de marché » face à la concurrence étrangère, la France entame aussi une réflexion sur l’attractivité fiscale de ses ports, espérant ainsi contrer « l’offensive des ports francs que nos amis britanniques entendent développer à la suite du Brexit », a relevé M. Castex. Des décisions devraient être prises en ce sens à la prochaine réunion de ce Comité.
Politique
Politique : Jean-Luc Mélenchon acte la fin de la Nupes
C’est officiel, pour Jean-Luc Mélenchon, la Nupes est enterrée, à peine un peu plus d’un an après la formation de la coalition de gauche.
Lors d’une réunion publique à Rochefort (Charente-Maritime), Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise (LFI), a annoncé la fin de la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale). Cette déclaration marque la fin d’une coalition de gauche qui avait été formée il y a un peu plus d’un an.
Les tensions au sein de la Nupes avaient été exacerbées par l’attaque du Hamas en début octobre, ainsi que par le refus de LFI de qualifier l’organisation de terroriste. Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, avait exprimé le « constat du blocage » de la Nupes en raison de « désaccords stratégiques profonds » le 28 novembre.
Jean-Luc Mélenchon a renforcé cette position en déclarant : « Il n’y a plus de Nupes, alors on fait semblant qu’il y en a toujours une (…) Ce qu’on a construit est déjà détruit. » Il a également qualifié les divergences au sein de la gauche de « gamineries, d’enfantillages irresponsables » et a appelé à l’avenir de la gauche en mettant en avant un programme partagé. Il a ajouté : « Nous allons faire l’union populaire avec ceux qui veulent. Ceux qui ne veulent pas font ce qu’ils veulent, les Français trancheront. »
Les signes de l’éclatement de la coalition étaient déjà visibles, avec les députés socialistes votant un « moratoire sur leur participation aux travaux de l’intergroupe » et retirant la mention Nupes de leur nom de groupe parlementaire.
Du côté des Écologistes, les relations n’étaient pas plus chaleureuses, avec Yannick Jadot, sénateur et ancien candidat à la présidentielle, déclarant en mi-octobre que « la Nupes [était] morte ». Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, avait également annoncé la fin de sa participation à la coalition de gauche dès le 12 novembre lors d’une interview sur TF1.
France
Crépol : Gérald Darmanin promet de dissoudre les groupuscules d’extrême-droite
Le ministre de l’Intérieur a assuré qu’il ne laissera “aucune milice”, après la récupération par l’ultradroite de la mort du jeune Thomas, à Crépol. D’ailleurs, il compte proposer la dissolution de trois groupuscules.
Pour Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, la force, comme l’ordre et l’autorité sont et doivent rester l’affaire de la police et de la gendarmerie. Invité sur France Inter, mardi 28 novembre, le pensionnaire de la place Beauvau a affirmé qu’il allait proposer la dissolution du groupuscule d’extrême droite nommé “Division Martel” et de deux autres après des mobilisations d’extrême droite. Auparavant, Gérald Darmanin était revenu sur la mort de Thomas à Crépol (Drôme), le 18 novembre, lors d’un bal.
Un drame récupéré par l’ultradroite, à l’origine de rassemblements violents le week-end dernier. “C’est un drame ignoble (…) Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou autre faire la loi”, assure Gérald Darmanin. Il estime qu’il “faut absolument condamner les réactions des milices d’extrême droite”. Certaines se sont retrouvées dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d’où sont originaires des suspects du meurtre de l’adolescent.
13 attentats préparés par l’ultradroite déjoués
.@GDarmanin va proposer la dissolution de trois groupes, dont le groupuscule d’extrême droite « Division Martel ». Il précise que 13 attentats d’ultradroite ont été déjoués depuis 2017. « 1.300 personnes sont fichées S pour ultradroite », ajoute le ministre. #le710inter pic.twitter.com/NB0XOoS3NL
— France Inter (@franceinter) November 28, 2023
Selon le ministre, « 13 attentats, projets violents d’ultradroite, qualifiés comme tels par le parquet antiterroriste” ont été déjoués depuis 2017. Et quelque 1 300 personnes sont fichées S pour ultradroite. Avec à l’esprit les émeutes provoquées par des membres de l’ultradroite, à la suite de l’attaque au couteau du 23 novembre, il a ajouté : “La France a évité un scénario à l’Irlandaise”.
Économie
Tickets-restaurants pour les courses alimentaires : l’Assemblée adopte une prolongation jusqu’à fin 2024
Ce large vote de l’Assemblée (117 pour, 1 contre) doit encore être confirmé au Sénat.
Dans une réponse rapide à la crise inflationniste qui secoue le pays, l’Assemblée nationale a adopté, ce jeudi 23 novembre, la prolongation jusqu’à fin 2024 d’une mesure exceptionnelle concernant l’utilisation des tickets-restaurant. Cette décision, saluée par une majorité écrasante des députés (117 voix pour, 1 contre), est encore soumise à l’approbation du Sénat.
Cette dérogation, initialement prévue pour prendre fin le 31 décembre 2023, permet à environ 5,4 millions de salariés en France d’utiliser leurs tickets-restaurants pour des achats plus variés en supermarché, incluant des produits alimentaires non immédiatement consommables, tels que la farine, les pâtes, le riz, et la viande.
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a exprimé un soutien ferme à cette prolongation. S’exprimant sur franceinfo, il a insisté sur l’importance de cette mesure pour les millions de salariés concernés, soulignant la nécessité de leur permettre de continuer à utiliser leurs titres-restaurant pour faire face à la hausse des prix.
Cependant, cette mesure ne fait pas l’unanimité. Le chef étoilé Thierry Marx, figure respectée de la gastronomie française, a critiqué cette extension. Il appelle à la création d’un « titre alimentaire » spécifique, arguant que la dérogation actuelle détourne les tickets-restaurants de leur objectif initial et favorise la grande distribution au détriment des restaurants et des petits commerces.
Le débat se poursuit donc, à la fois dans l’hémicycle et dans l’opinion publique, sur l’équilibre à trouver entre soutien économique aux salariés et préservation de l’esprit originel des tickets-restaurants.
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