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Castex précise le reconfinement, le masque imposé dès le primaire

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Télétravail massif, masque obligatoire dès le primaire : au lendemain de l’annonce d’un nouveau confinement d’un mois, Jean Castex a détaillé jeudi à l’Assemblée nationale la mesure radicale décidée par le président Emmanuel Macron pour contrer une deuxième vague de Covid-19 « sans doute plus meurtrière » que la première.

« Nous avions anticipé la deuxième vague », a assuré devant les députés le Premier ministre, qui prévoit un pic d’hospitalisation en novembre « plus élevé qu’en avril », lors de son intervention à l’Assemblée nationale, à l’issue de laquelle il a immédiatement quitté l’hémicycle en raison de0  l’attaque au couteau à Nice qui a fait trois morts.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait déclaré plus tôt sur FranceInfo qu’on pouvait estimer à « un million » le nombre de Français actuellement porteurs du nouveau coronavirus, en confirmant les déclarations du président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy. Selon ce dernier, les hôpitaux vont faire face à une situation « extrêmement difficile » dans les deux à trois semaines qui viennent, le temps que le confinement fasse ses effets.

Devant l’Assemblée nationale, Jean Castex a prévenu: « Le virus accélère, nous devons accélérer aussi », en rappelant qu' »aujourd’hui, 60% des lits de réanimation sont occupés par des patients Covid, soit deux fois plus qu’il y a 15 jours ».

Il a par ailleurs fait valoir qu' »aucun pays n’avait prévu (que la vague) s’accélérerait de manière aussi soudaine et brutale ».

« Je n’ai cessé d’appeler à la vigilance », s’est encore défendu le Premier ministre, en estimant que « certains qui nous disent aujourd’hui que nous aurions dû agir, et plus fort, ou que nous n’en faisions pas assez, prétendaient à l’époque que nous en faisions trop ».

Le chef de l’Etat a annoncé lors d’une allocution télévisée qu’un « confinement » sur « tout le territoire national » serait de nouveau en vigueur à partir de vendredi pour endiguer l’épidémie de Covid-19, dont la première vague avait fait plus de 30.000 morts au printemps.

Jusqu’au 1er décembre « a minima », « vous pourrez sortir de chez vous uniquement pour travailler, vous rendre à un rendez-vous médical, porter assistance à un proche, faire vos courses essentielles ou prendre l’air à proximité de votre domicile », a-t-il détaillé en annonçant le retour de l’attestation.

Avec toutefois trois changements majeurs par rapport au confinement du printemps: les écoles, collèges et lycées resteront ouverts, le travail pourra continuer, les Ehpad et les maisons de retraite pourront être visités ». A l’université, les cours en ligne seront privilégiés.

« Dès la rentrée de lundi, le protocole sanitaire sera adapté et renforcé pour assurer la protection de tous les enfants, les enseignants, les parents d’élèves, conformément à l’avis que nous a transmis (mercredi) le Haut Conseil de santé publique », a indiqué jeudi matin le Premier ministre.

Première conséquence: le port du masque à l’école sera étendu aux enfants de primaire dès l’âge de 6 ans, alors qu’il était réservé jusqu’alors aux seuls élèves du collège.

Pour les travailleurs, « le recours au télétravail doit être le plus massif possible » pendant le confinement, a exhorté le Premier ministre, en précisant que « dans le secteur privé, toutes les fonctions qui peuvent être télétravaillées doivent l’être cinq jours sur cinq ».

« Nous devons continuer à travailler autant que possible, bien entendu dans des conditions sanitaires protectrices et tout en stoppant la circulation virale », car « le chômage et la pauvreté peuvent aussi tuer », a ajouté le chef du gouvernement.

Mais, pour le numéro un du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, la fermeture de nombreux commerces dans le cadre du reconfinement est « une erreur » qui risque d’entraîner beaucoup de faillites et de pertes d’emplois.

Mercredi, le patron des patrons avait déjà calculé que « ce reconfinement va coûter au pays entre 50 et 75 milliards d’euros de PIB ».

Dans son allocution de mercredi, Emmanuel Macron avait indiqué que le dispositif de fermeture des commerces serait réévalué tous les quinze jours, selon l’évolution de l’épidémie.

Les entreprises de l’événementiel, du cinéma et du spectacle vivant seront en outre fermées le temps du confinement, a précisé Jean Castex, selon qui suspendre ces activités « est très douloureux mais nécessaire pour assurer l’effectivité » des mesures anti-Covid.

« Pour la culture, nous autorisons le travail préparatoire aux spectacles, les répétitions, les enregistrements et les tournages afin de préparer les activités de demain », a-t-il toutefois précisé.

Après le vote de l’Assemblée sur ces nouvelles mesures, le chef du gouvernement doit se rendre devant le Sénat dans l’après-midi et tenir une conférence de presse à 18H30.

Compétitions sportives autorisées

La population avait déjà été confinée pendant 55 jours, au printemps, avec de sévères restrictions des déplacements et la fermeture des établissements scolaires, des commerces non essentiels et des frontières.

Cette fois, à l’exception des cafetiers, restaurateurs et commerçants de biens et services non-essentiels, le travail « pourra continuer »: « Vous pourrez sortir pour travailler », a assuré le président mercredi dans son allocution suivie par près de 33 millions de téléspectateurs.

La ministre déléguée aux Sports a en outre annoncé que les compétitions sportives professionnelles pourraient continuer pendant cette nouvelle période de confinement.

« Les sportifs de haut niveau et les sportifs professionnels pourront continuer à s’entraîner. Et ils pourront aussi continuer à faire des compétitions puisque les déplacements pour raisons professionnelles sont autorisés », a souligné Mme Maracineanu.

Si le reconfinement est prévu sur tout le territoire national, des « adaptations » sont toutefois prévues pour les Outre-mer, d’après les propos d’Emmanuel Macron, qui doivent encore être précisées par la gouvernement.

« Quoi que nous fassions, près de 9.000 patients seront en réanimation à la mi-novembre, soit la quasi-totalité des capacités françaises », a prévenu M. Macron, faisant écho aux fortes inquiétudes exprimées par les experts ces dernières semaines. Les capacités de réanimation seront portées à 10.000 lits, soit un doublement du nombre initial.

Le nombre de patients s’y élevait mercredi à 3.036, soit plus de la moitié des 5.800 lits de réanimation disponibles dans toute la France.

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Société

Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une « contre-cérémonie » pour les plus pauvres

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Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une "contre-cérémonie" pour les plus pauvres

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées jeudi en fin de journée à Paris, à l’appel de 72 organisations, pour dénoncer les « conséquences sociales » sur « les plus précaires » des Jeux olympiques qui s’ouvrent vendredi soir.

À la veille de l’ouverture officielle des Jeux olympiques de Paris 2024, environ 300 personnes se sont réunies place de la République pour protester contre les effets néfastes de l’événement sur les populations les plus vulnérables. Sous la banderole « JO de l’exclusion: 12.500 personnes expulsées – le revers de la médaille – #nettoyage social », les manifestants, issus de diverses organisations telles que Solidaires, Saccage2024, Attac France et Youth for Climate, ont exprimé leur mécontentement.

Arthur, membre de Saccage2024, a critiqué les JO en déclarant qu’ils ne profitent ni aux habitants ni aux travailleurs, mais uniquement aux promoteurs et sponsors. Nicolas, militant de Greenpeace, a dénoncé l’ignorance des crises écologique et sociale par les organisateurs, pointant du doigt Coca Cola comme étant le plus grand pollueur plastique mondial.

Le syndicat Solidaires a également publié un communiqué fustigeant la surexploitation des travailleurs, l’abus de bénévolat, les menaces contre le droit de grève, la destruction de l’environnement et la perte de logements, obligeant les personnes sans-abri à se déplacer.

Les associations présentes ont également souligné l’augmentation des démantèlements de campements illégaux peuplés majoritairement de migrants autour de Paris à l’approche des Jeux. Ginevra Caterino, coordinatrice de Watizat, a alerté sur l’impact négatif de ces expulsions sur la santé mentale des personnes concernées.

Le collectif Le Revers de la médaille a dénoncé un « sprint final du nettoyage social » avant la cérémonie d’ouverture des Jeux, prévue vendredi après-midi. Yann Manzi, fondateur d’Utopia 56, a réclamé que les fonds dépensés pour des projets comme le nettoyage de la Seine soient redirigés vers l’hébergement des plus vulnérables.

En parallèle, des manifestations sur la place de la République ont également abordé des questions politiques, avec des slogans contre la complicité de Macron avec Israël et des contre-manifestations dénonçant l’antisémitisme.

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Économie

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre

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EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d'euros, une hausse de 21% au premier semestre

EDF a amélioré son bénéfice net de 21% à 7 milliards d’euros au premier semestre, fort du redressement de la production nucléaire et hydraulique, mais s’attend à ce que la baisse des prix de l’électricité sur les marchés pèse sur ses résultats à la fin de l’année.

EDF a enregistré une hausse record de 21% de son bénéfice net, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre. Cette performance est attribuée à l’augmentation de la production nucléaire et hydraulique, signe des efforts importants des équipes d’EDF pour restaurer une production électrique élevée, selon le PDG Luc Rémont.

En France, la production nucléaire a progressé de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh. EDF prévoit que la production nucléaire en 2024 atteindra le haut de la fourchette estimée de 315-345 TWh, et confirme les prévisions pour 2025 et 2026 à 335-365 TWh.

Le groupe a surmonté une année difficile en 2022, marquée par des problèmes de corrosion dans ses centrales et une baisse de production nucléaire, clôturant 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros. En 2022, EDF avait été contraint de vendre de l’électricité à prix réduit à ses concurrents, ce qui l’avait empêché de profiter de la hausse des prix. Cette restriction n’a pas été reconduite en 2023, permettant à EDF de tirer parti des prix élevés de l’électricité.

Cependant, la tendance s’inverse avec une baisse rapide des prix sur les marchés, ce qui devrait affecter négativement la rentabilité d’EDF au second semestre 2024. Le groupe anticipe un recul significatif de l’Ebitda par rapport à l’année précédente, en raison de cette baisse des prix. Luc Rémont a souligné la nécessité pour EDF d’anticiper cette baisse en mettant en œuvre des mesures de transformation et de performance économique pour maintenir une capacité de financement suffisante pour les investissements dans la transition énergétique.

EDF, toujours lourdement endetté à hauteur de 54,2 milliards d’euros, doit gérer des défis industriels et financiers majeurs, nécessitant environ 25 milliards d’euros d’investissements annuels. En plus de la gestion de son parc vieillissant, EDF doit financer la construction de nouveaux réacteurs, l’essor de sa production éolienne et solaire, et a récemment inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros pour l’entreposage des combustibles usés.

Le groupe met actuellement la dernière touche aux opérations de démarrage de son réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville, avec une première réaction nucléaire imminente et une connexion au réseau prévue quelques semaines après. EDF mise sur son plan « Ambitions 2035 » pour accompagner les clients dans la réduction de leur empreinte carbone, produire plus d’électricité décarbonée, développer les réseaux et accélérer sur les solutions de flexibilité pour répondre aux besoins du système électrique.

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France

La SNCF victime d’une « attaque massive » sur son réseau, le trafic fortement perturbé

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La SNCF victime d’une "attaque massive" sur son réseau, le trafic fortement perturbé

La circulation des TGV est particulièrement perturbée, notamment à Paris. Cela serait dû à « plusieurs actes de malveillance concomitants », rapporte la SNCF, dont des incendies à proximité des lignes à grande vitesse. Selon le PDG de la SNCF, 800 000 personnes sont affectées par ces sabotages.

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le trafic ferroviaire à Paris connaît de fortes perturbations. La nuit précédente, plusieurs actes de vandalisme ont ciblé les lignes à grande vitesse (LGV) Atlantique, Nord et Est, causant des incendies volontaires et des coupures de câbles. La SNCF a précisé que ses équipes sont déjà mobilisées pour effectuer les réparations nécessaires.

Les perturbations ont principalement touché la gare Montparnasse, où un incendie à Courtalain (Eure-et-Loir) a entraîné des retards sur les trains à destination de Toulouse, Hendaye, Brest et Quimper. Le service vers la Bretagne et le Pays de la Loire est réduit à trois trains par heure et par sens, tandis que l’Aquitaine n’en compte que deux. À la gare du Nord, un train Paris-Lille a été annulé, et les trains Eurostar ont accumulé une heure de retard. La gare de l’Est a également été impactée, avec des retards de 1h30 pour les destinations vers Strasbourg, Nancy et Metz.

Face à ces difficultés, la SNCF a recommandé aux voyageurs de reporter leurs déplacements et a assuré que tous les billets seraient échangeables et remboursables. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné ces actes de sabotage, les qualifiant de « consternants » et soulignant que « jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France ». Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé que 800 000 clients étaient touchés par ces incidents. Gabriel Attal, sur Twitter, a également condamné ces actes et exprimé sa solidarité avec les voyageurs affectés.

Ces actes de malveillance surviennent à un moment critique, perturbant non seulement le trafic ferroviaire, mais aussi l’esprit de célébration et de rassemblement des Jeux olympiques. Les autorités et la SNCF travaillent sans relâche pour rétablir le service normal et assurer la sécurité des voyageurs.

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