Sports
C4: L’OM reste aux portes de la finale
L’OM ne verra pas Tirana et la finale de la Ligue Europa Conférence. Ultra-dominateur mais vite privé de Dimitri Payet, blessé, Marseille n’est pas parvenu jeudi à marquer face au Feyenoord Rotterdam (0-0) et n’a pas pu effacer le 3-2 concédé au match aller.
Les deux défaites d’affilée concédées la semaine dernière face aux Néerlandais puis contre Lyon (3-0) étaient donc un peu plus qu’un accident. Marseille finit la saison le souffle court et a déjà laissé filer l’un de ses rêves, celui d’une sixième finale européenne.
« Nous avons eu du poids offensif, mais pas de précision. Nous n’avons pas réussi à nous imposer. Mais je veux noter que l’équipe a fait tout ce qu’elle a pu. Elle n’y est pas parvenue mais elle n’a pas baissé les bras », a résumé l’entraîneur marseillais Jorge Sampaoli.
Il reste à l’Argentin et à ses hommes l’espoir d’une qualification pour la prochaine Ligue des Champions. Il est fragile, car l’OM n’a plus que trois longueurs d’avance en championnat sur ses poursuivants Rennes et Monaco et donc plus vraiment de droit à l’erreur.
« Tout perdre en quelques jours, c’est horrible », a raconté la semaine dernière Payet, qui a vécu cela en 2018, quand l’OM avait été battu en finale de Ligue Europa par l’Atlético Madrid et avait échoué à la 4e place en L1, privé de C1.
Le N.10 marseillais était sorti blessé lors de la finale de Lyon, et cela a encore été le cas jeudi. Il a quitté ses équipiers dès la demi-heure de jeu et il a ensuite beaucoup manqué.
L’OM pourtant a tout essayé mais n’a pas pu rattraper les erreurs du match aller, la spectaculaire bourde de Caleta-Car et les deux premiers buts vite encaissés quand ils avaient été assommés par l’intensité du jeu néerlandais et par le vacarme du stade De Kuip.
Jeudi, le Vélodrome n’a pas été en reste, même s’il était privé de Virage Nord, suspendu pour incidents à répétition. Il manquait un virage, donc, alors les trois autres tribunes ont chanté plus fort. Et l’OM a répondu en mettant ce qu’il fallait d’impact et en s’installant haut sur le terrain.
attaque-défense
A la 10e minute, un premier bon mouvement a abouti à un tir repoussé de Payet et dix minutes plus tard, une autre bonne action collective est encore arrivée jusqu’au N.10 marseillais, dont la frappe enroulée du gauche est passée de peu à côté (21e).
Malheureusement pour l’OM, l’affaire a pris une mauvaise tournure quand le Réunionnais s’est blessé, tout seul, en jouant un long ballon vers l’avant. Comme lors de la finale de 2018, Payet a donc dû quitter les siens, sans larmes cette fois mais la tête très basse.
Il a été remplacé par Milik, de nouveau sur le banc au coup d’envoi, et son absence ne s’est pas immédiatement faite sentir, le Polonais cadrant deux coups de tête (33e, 45+2). Mais l’OM a alors eu un peu moins de contrôle sur le jeu, permettant à Feyenoord de commencer à presser et à récupérer quelques ballons en position haute.
La deuxième période s’est ensuite résumée à un exercice d’attaque-défense, mal géré par l’OM, où tous les attaquants ont été soit maladroits, comme Dieng puis Bakambu, soit impossibles à trouver, comme Milik.
Avec Guendouzi en meneur, l’OM a poussé et dominé mais n’a eu que peu d’occasions nettes, en dehors d’une frappe trop molle de Rongier (55e). Les Néerlandais eux ont tout repoussé puis ont vite commencé à gagner quelques secondes à droite, à gauche, pour une crampe, un lacet défait, un bobo de coquin qui tarde à guérir.
Dans le dernier quart d’heure tout de même, l’OM a assiégé le but néerlandais, finissant avec une ligne de cinq, voire six joueurs offensifs. Mais pas un centre n’est arrivé sur la bonne tête, pas un coup de pied arrêté n’est tombé dans la bonne zone. La justesse technique de Payet alors a vraiment manqué.
Avec ou sans son meneur de jeu, il reste trois matches à Marseille et Sampaoli pour effacer ce premier échec. S’ils y parviennent, ils retrouveront l’Europe, et ce sera peut-être la grande.
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Sports
Le trotteur français Idao de Tillard remporte le 104e Prix d’Amérique
Idao de Tillard a une nouvelle fois démontré sa suprématie en remportant le 104e Prix d’Amérique, confirmant son statut de champion du trot attelé.
Le 26 janvier 2025, l’hippodrome de Vincennes a été le théâtre d’un spectacle équestre de haut vol avec la course mythique du Prix d’Amérique. Le trotteur français Idao de Tillard, sous la conduite experte de Clément Duvaldestin, a défendu avec brio son titre de champion du monde du trot attelé. Ce cheval de 7 ans, au pelage marron, a su imposer sa puissance et sa vitesse sur le parcours de 2.700 mètres, devançant de loin ses adversaires.
La course, qui a vu s’affronter 18 des meilleurs trotteurs du globe, a été marquée par la performance remarquable d’Idao de Tillard. Déferré pour la première fois, ce qui est une stratégie risquée visant à optimiser la vitesse tout en augmentant les chances de faute, le cheval a su rester concentré et efficace. Il s’est positionné au centre du peloton, attendant patiemment son moment pour accélérer et prendre la tête dans la ligne droite finale, repoussant tous les assauts de ses concurrents.
La jument française Just Love You, pilotée par Alexandre Abrivard, a pris la deuxième place, tandis que le favori Go On Boy, sous la conduite de Romain Derieux, a terminé troisième. La victoire d’Idao de Tillard n’a pas seulement été un triomphe sportif, mais aussi un succès financier pour son propriétaire, Cyril Sevestre, qui a empoché la somme de 450.000 euros sur le million d’allocation total.
Thierry Duvaldestin, l’entraîneur du champion, a souligné l’importance de la confiance dans le cheval et la préparation minutieuse qui a permis cette victoire. « Je n’ai pas donné d’ordre à Clément, je lui ai dit ‘fais confiance au cheval’. Le déferrage, ça aide beaucoup. C’est énorme le travail que l’on a fait sur Idao », a-t-il déclaré, marquant ainsi sa quatrième victoire dans l’Amérique.
L’ambiance à Vincennes était électrique, avec des milliers de spectateurs, certains arborant les couleurs de leur champion préféré, acclamant chaque foulée de cette course mythique. La remise du trophée par le judoka français Teddy Riner a ajouté une touche de prestige à cet événement, célébrant non seulement la victoire d’Idao de Tillard mais aussi l’excellence du sport hippique français sur la scène internationale.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
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