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Budget: Elisabeth Borne face aux motions de censure Nupes et RN

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La première ministre Elisabeth Borne fait face lundi après-midi à l’Assemblée aux motions de censure de la Nupes et du RN sur le budget 2023, qui promettent des débats électriques dans l’hémicycle bien qu’elles n’aient presque aucune chance d’être adoptées.

Discutées à partir de 16H, ces motions répondent à l’arme constitutionnelle du 49.3 dégainée mercredi par la cheffe du gouvernement pour faire passer sans vote la partie recettes du projet de loi de finances, premier volet du budget de l’Etat.

Au nom des 151 élus de la coalition de gauche, la présidente du groupe écologiste Cyrielle Chatelain présentera la motion de censure Nupes pour dénoncer le « mépris » du gouvernement à l’égard du Parlement et critiquer un budget « irresponsable sur le plan climatique ».

« Et cette motion de censure, c’est d’abord pour avoir un vote. Sinon, il n’y aurait pas de vote sur le budget, qui est censé dégager les priorités du pays », souligne-t-elle auprès de l’AFP.

Puis viendra le tour de Marine Le Pen pour le RN. La motion des 89 députés d’extrême droite, cosignée par le non-inscrit Nicolas Dupont-Aignan, reproche au gouvernement un « déni de démocratie », car il a « effacé d’un trait de plume une cinquantaine d’amendements, pourtant votés » à l’Assemblée nationale, avant le coup d’arrêt du 49.3.

La discussion commune doit durer quelques deux heures et demie, sans compter la réponse d’Elisabeth Borne. Puis les députés voteront dans les salons voisins de l’hémicycle. Seuls les votes pour les motions sont pris en compte.

Elles n’ont a priori aucune chance de recueillir la majorité absolue de 289 voix, nécessaire pour faire tomber le gouvernement.

Car ni la Nupes ni le RN n’entendent soutenir la motion rivale. Et la droite a déjà prévenu qu’elle ne les voterait pas pour ne « pas rajouter du désordre au désordre ».

« Si un jour on doit voter une motion de censure, c’est celle que nous aurons choisi de déposer. Et on ne s’interdit pas de le faire », a commenté dimanche sur Radio J Olivier Marleix, le chef de file des députés LR.

Sous la Ve République, une seule motion de censure a été adoptée, en 1962, faisant tomber le gouvernement de Georges Pompidou.

En l’absence de majorité absolue pour les macronistes à l’Assemblée, ce 49.3 est probablement le premier d’une longue série durant cet automne budgétaire. Elisabeth Borne en a d’ailleurs déjà déclenché un deuxième dès jeudi sur le budget de la Sécurité sociale, avec une autre motion Nupes à la clé, qui pourrait être examinée lundi soir ou mardi.

« Blocage »

Le camp présidentiel s’efforce de banaliser le recours à cet article 49 alinéa 3 de la Constitution qui pourrait être dégainé une dizaine de fois pour faire passer le budget de l’Etat et celui de la Sécu d’ici Noël.

« Ce que proposent ceux qui déposent des motions de censure c’est d’ajouter de la crise à la crise en faisant en sorte que la France n’ait pas de budget et en renversant le gouvernement », a souligné dimanche sur France Inter le ministre des Comptes publics Gabriel Attal.

Les deux premiers sont « ceux qui comptent, les autres seront techniques. Il faut bien l’expliquer aux citoyens », estime le MoDem Erwan Balanant, pour dédramatiser.

Et avec des motions de censure, « ça va être très intéressant de voir quelle est la différence entre la Nupes et le RN: (…)  On voit qu’il y a quand même beaucoup de votes qu’ils réalisent ensemble. Et je crains qu’ils ne se retrouvent toujours dans la critique, toujours dans le blocage face au gouvernement », attaque le député Renaissance Mathieu Lefèvre.

Un rejet des motions de censure permettrait l’adoption de la première partie du projet de loi de finances (PLF) pour 2023 et le passage à l’examen de la seconde, consacrée aux dépenses, à partir de jeudi.

Dans la version du budget soumise au 49.3, l’exécutif avait tout loisir de retenir les amendements de son choix. Il en a conservé une centaine, mais ni du RN ni de LFI et pas les plus sensibles.

C’est le gouvernement qui « manque de sens du compromis et n’a pas compris le résultat des élections législatives », a jugé dimanche soir Marine Le Pen sur TF1. Selon elle, « le gouvernement utilise le 49.3 comme un outil de contournement de la volonté des Français ».

Au nom de la stabilité fiscale, le gouvernement a repoussé une proposition du MoDem, dans la majorité, pour augmenter la taxation des « superdividendes » des grandes entreprises. Combattue par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, la mesure avait obtenu le soutien de la gauche, du RN, mais aussi d’une vingtaine d’élus Renaissance.

Dans ce budget 2023, le gouvernement revendique un équilibre entre la maitrise des finances publiques et la « protection » des Français, grâce à un « bouclier tarifaire » de 45 milliards d’euros pour limiter à 15% la hausse des tarifs réglementés de l’électricité et du gaz

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Politique

Politique : la gauche s’entend enfin et propose pour Matignon une haute fonctionnaire, Lucie Castets

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Politique : la gauche s'entend enfin et propose pour Matignon une haute fonctionnaire, Lucie Castets

Après plus de deux semaines de tensions et d’atermoiements, le Nouveau Front populaire a trouvé in extremis un accord pour Matignon : c’est Lucie Castets, une haute fonctionnaire inconnue du grand public mais engagée dans la défense des services publics, qui est proposée à Emmanuel Macron.

Une heure avant l’interview télévisée du chef de l’État, la gauche, en tête des législatives mais sans majorité absolue, a enfin trouvé un nom consensuel après 16 jours de négociations houleuses menaçant l’unité de l’alliance. Ce consensus tardif porte sur Lucie Castets, une haute fonctionnaire de 37 ans, issue de la société civile, que le Nouveau Front populaire (NFP) a immédiatement réclamé à Emmanuel Macron pour Matignon.

Les discussions, morcelées ces derniers jours, avaient repris mardi, avec le Parti socialiste fixant cette date comme limite aux interminables pourparlers. Le choix de Lucie Castets, une figure inattendue mais respectée pour son engagement envers les services publics, a été perçu comme une solution de compromis au sein des formations du NFP.

Cependant, le Président Macron a rejeté cette proposition, affirmant que le NFP n’avait « pas de majorité quelle qu’elle soit ». Il a insisté sur l’importance d’une majorité parlementaire stable pour adopter des réformes et faire avancer le pays, plutôt que de se concentrer sur un nom pour le poste de Premier ministre.

Cette position a provoqué l’indignation des leaders de gauche. Jean-Luc Mélenchon a accusé Macron de vouloir imposer un nouveau Front républicain, tandis qu’Olivier Faure, chef du PS, a dénoncé un déni qui conduirait à une « politique du pire ».

Contactée par le NFP, Lucie Castets a accepté la proposition « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction », se disant « crédible et sérieuse » pour Matignon. Parmi ses priorités figurent l’abrogation de la réforme des retraites de Macron, une grande réforme fiscale, l’amélioration du pouvoir d’achat et la défense des services publics. Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, a souligné qu’elle serait « la Première ministre des avancées sociales et écologiques ».

Marine Tondelier, patronne des Écologistes, a confirmé la solidité et la crédibilité de Castets, validée par consensus des quatre formations politiques de l’alliance.

Inconnue du grand public, Lucie Castets est actuellement directrice des finances et des achats à la ville de Paris. Elle est également une figure de proue du collectif « Nos services publics », opposé aux politiques du gouvernement sortant concernant la fonction publique. Anne Hidalgo, maire de Paris, a loué sa gestion sérieuse d’un budget de 10 milliards d’euros.

Sans affiliation partisane actuelle, Castets a été membre du PS entre 2008 et 2011 et a été active dans le think tank « Point d’ancrage », revendiqué « social-réformiste ». Elle s’est engagée pour des causes telles que le mariage pour tous, l’égalité hommes-femmes et une meilleure redistribution des finances mondiales.

Castets fait également partie du bureau de l’Observatoire national de l’extrême droite, aux côtés de figures de la gauche comme Thomas Portes et Caroline Fiat. Son parcours, marqué par un engagement constant envers la justice fiscale et la lutte contre la fraude, en fait une candidate aux multiples compétences pour le poste de Premier ministre.

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d’ouverture malgré leur démission

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d'ouverture malgré leur démission
©Paris2024

Les anciens ministres du gouvernement Attal, accompagnés de leurs conjoints, ont été conviés à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévue pour le vendredi 26 juillet. Malgré la démission récente du gouvernement, ces invitations visent à honorer leur contribution passée et à maintenir une présence institutionnelle lors de cet événement historique.

À seulement trois jours de la cérémonie d’ouverture, les invitations ont été officiellement envoyées aux anciens membres du gouvernement Attal, offrant à chacun deux places pour assister aux festivités depuis la tribune. Cette décision a été perçue comme nécessaire pour éviter une cérémonie sans représentation gouvernementale, un fait souligné avec une pointe d’humour par un secrétaire d’État également invité.

La plupart des anciens ministres ont accepté l’invitation et seront présents aux côtés du Président Emmanuel Macron, place du Trocadéro. Certains ont choisi de transmettre leurs places à leurs enfants, permettant ainsi à la jeune génération de participer à cette célébration sportive.

La cérémonie promet d’être un spectacle mémorable, avec des performances d’artistes ayant un lien fort avec Paris, bien que le programme détaillé reste en grande partie confidentiel. Le metteur en scène Thomas Joly a indiqué que même les artistes non francophones partagent une connexion spéciale avec la capitale française.

Conformément au protocole olympique, c’est le Président de la République qui aura l’honneur de déclarer officiellement l’ouverture des Jeux Olympiques, marquant ainsi le début de cette compétition internationale tant attendue.

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Politique: Yaël Braun-Pivet réélue à la présidence de l’Assemblée nationale

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Politique: Yaël Braun-Pivet réélue à la présidence de l'Assemblée nationale

Avec 220 voix obtenues lors du vote de ce jeudi 18 juillet, Yaël Braun-Pivet redevient la présidente de l’Assemblée nationale. Elle était talonnée par André Chassaigne, candidat du Nouveau Front populaire arrivé en tête au premier tour, et le candidat RN Sébastien Chenu.

Une nouvelle législature s’ouvre ce jeudi 18 juillet, avec l’élection du président de la nouvelle Assemblée nationale. Rassemblés pour la première fois depuis leur élection au second tour des législatives le 7 juillet, les 577 députés ont fait leur rentrée parlementaire au Palais Bourbon, où ils ont voté, en trois tours, pour élire le nouveau quatrième personnage de l’État.

C’est finalement Yaël Braun-Pivet qui l’a emporté, avec 220 voix, la majorité relative étant suffisante pour remporter le troisième tour. Candidate à sa propre réélection, elle faisait face à André Chassaigne du Nouveau Front populaire, arrivé second avec 207 voix, et Sébastien Chenu, du Rassemblement national, arrivé troisième avec 141 voix. Le scrutin s’est joué serré, après un premier tour remporté par André Chassaigne (NFP) à 200 voix, talonné par Sébastien Chenu (RN) à 142 voix et Yaël Braun-Pivet (ERP), arrivée troisième avec 124 voix. Philippe Juvin (Droite républicaine) et Naïma Moutchou (Horizons), ont eux quitté la course lors de ce premier round. La présidente sortante a créé la surprise au second, en devançant son adversaire du NFP avec 210 voix. Charles de Courson, candidat Liot courtisé car pouvant faire pencher la balance, s’est lui désisté au second tour après s’être maintenu au premier malgré ses 18 voix. Ce dernier a néanmoins exprimé son opposition au retour de Yaël Braun-Pivet au perchoir.

Un scrutin aux forts enjeux, sur lequel planait l’ombre des alliances, notamment avec le Rassemblement national, pouvant tout faire basculer. Cette XVIIe législature s’est ouverte à 15 heures, présidée par le député RN José Gonzalez, doyen de l’hémicycle. « Personne ne souhaite revivre les débordements malheureux qu’on a pu connaître dans la précédente mandature », a-t-il déclaré dans son discours, applaudi par une partie seulement de l’Assemblée. Même ambiance lors du vote, lorsque plusieurs élus, dont les Insoumis Clémence Guetté, Louis Boyard et David Guiraud, ont refusé la poignée de main tendue par le nouveau benjamin de l’Assemblée, le RN Flavien Termet, 22 ans. Cette tension palpable s’est maintenue jusqu’au troisième tour.

Du côté du parti présidentiel, rebaptisé Ensemble pour la République (EPR), certains députés ont confié à Libération craindre « un baiser de la mort » du RN, avec le désistement de Sébastien Chenu au profit de Yaël Braun-Pivet. Une hypothèse déjà esquissée par Le Figaro, qui pointait une entente de la présidente sortante avec l’extrême droite, ce que l’intéressée a fermement nié. « On ne demande pas les voix du RN, on ne leur donne pas nos voix. Si le RN veut faire ça pour nous embêter, c’est leur problème, on n’est pas responsables de leurs votes », a confié un député à Libération, rappelant la ligne établie lundi par Gabriel Attal lors d’une réunion avec le groupe EPR : ni-LFI, ni-RN.

Pour cette première séance, en l’absence de président, les cartes étaient plus que jamais rebattues avec le placement par ordre alphabétique. Ainsi, note Libération, Gabriel Attal s’est retrouvé à côté de l’ex-Insoumise Clémentine Autain, la cadre de LFI Sophia Chikirou à droite du candidat RN au perchoir Sébastien Chenu, et Jérôme Guedj, dissident socialiste opposé à toute alliance avec LFI, a dû s’asseoir à côté de Clémence Guetté, Insoumise de premier plan.

Le Nouveau Front populaire, groupe majoritaire en sièges, s’est par ailleurs inscrit du côté de l’opposition plutôt que de la majorité. Un positionnement obligatoire mais réversible, nécessaire pour la publication au Journal Officiel du lendemain, qui annonce la teneur de la nouvelle Assemblée.

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