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Bolivie : Evo Morales accusé de terrorisme après des appels au blocage des routes

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L’ancien président bolivien est visé par une plainte pour incitation à la violence, alors que ses partisans paralysent le pays. Le gouvernement dénonce une tentative de déstabilisation.

La tension politique en Bolivie atteint un nouveau sommet avec l’inculpation de l’ancien dirigeant Evo Morales pour terrorisme et plusieurs autres chefs d’accusation. Cette décision fait suite à la diffusion d’un enregistrement audio attribué à l’ex-président, dans lequel une voix l’apparentant à lui aurait appelé à bloquer les axes routiers stratégiques menant à La Paz. Les autorités affirment que ces propos constituent une incitation directe à perturber l’ordre public.

Depuis plusieurs jours, des milliers de sympathisants du leader historique barrent les principales voies de circulation, notamment dans la région de Cochabamba, son bastion politique. Ils exigent la démission du président actuel, Luis Arce, qu’ils tiennent pour responsable de la crise économique et de manipulations judiciaires visant à écarter Morales de la prochaine élection présidentielle. Le pouvoir, quant à lui, dénonce une manœuvre pour forcer la candidature de l’ancien chef d’État, déclaré inéligible par la justice pour avoir outrepassé les limites constitutionnelles de mandats.

Les blocages, qui se multiplient à travers le pays, ont déjà entraîné des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, faisant des dizaines de blessés parmi les policiers. L’impact économique est également sévère, avec des pertes estimées entre 100 et 150 millions de dollars par jour. Dans un contexte de pénurie de carburant et de devises étrangères, ces perturbations aggravent une situation déjà tendue.

Morales, réfugié dans sa région d’origine sous la protection de ses partisans, est également sous le coup d’une autre affaire judiciaire pour traite de mineure, qu’il rejette catégoriquement. Cette nouvelle accusation de terrorisme rappelle celle de 2019, lorsque des enregistrements similaires avaient alimenté une crise politique majeure. À l’époque, l’affaire n’avait pas abouti, mais aujourd’hui, le gouvernement semble déterminé à ne pas céder face à ce qu’il qualifie de chantage.

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