Sports
Bleus, la course à l’Euro: Pogba et Mbappé en feu, Ben Yedder remplaçant épatant
Le week-end a permis à Paul Pogba de briller avec Manchester United, dauphin de City en Premier League, mais aussi à Kylian Mbappé, prêt pour défier le Bayern Munich mardi. A Monaco, Wissam Ben Yedder s’éclate dans son rôle de capitaine-remplaçant.
Pogba dans le bon tempo
Dans la continuité d’un début d’année 2021 où il a retrouvé son meilleur niveau, Paul Pogba a encore été étincelant lors de la victoire importante de Manchester United à Tottenham (3-1), dimanche.
Très actif, juste dans ses dribbles, présent aussi en défense sur les coups de pieds arrêtés, le Français était manifestement dans un très bon jour.
Il a trouvé une passe que lui seul avait vue pour Edinson Cavani sur un but finalement annulé par la VAR pour une faute initiale (38e), mais il s’est rattrapé en fin de match avec un double contact pour se débarrasser de Pierre-Emile Hojbjerg et Eric Dier et servir Mason Greenwood pour le 3-1 (90e+5).
Il aurait même pu couronner sa prestation d’un but s’il avait tenté une reprise plus classique plutôt qu’une talonnade alors qu’il était à six mètres du but de son coéquipier en sélection Hugo Lloris (67e).
En très bonne position avant le quart de finale retour de Ligue Europa, jeudi face à Grenade et désormais 2e avec 7 points d’avance sur ses poursuivants, Pogba et les Red Devils vivent l’une des plus belles pages de leur histoire commune.
Mbappé en mode tout-terrain
Auteur d’un doublé sous la neige pour terrasser le Bayern Munich en Ligue des champions mercredi (3-2), Kylian Mbappé a enchaîné samedi sous le soleil de Strasbourg (4-1) en Championnat, d’un but qui devient sa « spéciale ».
Feinte, crochet, tir: l’enchaînement est connu, mais sa vitesse rend la tâche compliquée aux défenseurs. « Kyky » en est à 33 réalisations cette saison toutes compétitions confondues, à six longueurs de son record.
« La meilleure préparation pour Kylian, c’est de jouer », a expliqué l’entraîneur Mauricio Pochettino, interrogé sur sa gestion du dragster de Bondy, qui n’a pas soufflé ces derniers temps, entre club et sélection.
Au stade de la Meinau, le meilleur buteur du Championnat, titulaire, a joué 89 minutes.
« C’est le premier à vouloir jouer! Ce genre de joueurs… qui n’aime pas Kylian ? En dehors du grand talent qu’il possède, il a aussi une grande humilité », a poursuivi « Poche », comme une déclaration d’amour à celui dont l’avenir demeure incertain, alors que traînent en longueur les négociations sur la prolongation de son contrat expirant en 2022.
Ben Yedder, « supersub » supersonique
En 2021, le paradoxe Wissam Ben Yedder fonctionne à plein en Ligue 1: le capitaine de l’AS Monaco a marqué 10 buts sur cette année civile, plus que tout autre joueur du championnat, alors que son entraîneur Niko Kovac le maintient régulièrement sur le banc au coup d’envoi.
Remplaçant pour la 3e fois consécutive en L1, dimanche contre Dijon (3-0), l’attaquant de 30 ans a changé le cours de la partie après son entrée à la mi-temps. Placé avant-centre, il a rapidement obtenu un pénalty, que le gardien a repoussé (Stevan Jovetic en a profité pour marquer). Mais sa qualité technique et sa pichenette sur le deuxième but de Monaco ont fait merveille. Il a même doublé la mise et montré sa confiance en soi en inscrivant le but du 3-0… sur pénalty.
« Il va rester sur le banc jusqu’à la fin de la saison puisqu’il marque! », a plaisanté Kovac. « Il reste notre capitaine. Il est très important pour le groupe », a répondu plus sérieusement l’entraîneur croate qui, ces dernières semaines, lui préfère Jovetic dans le onze de départ.
Dans cette saison particulière, « WBY » est à six journées de la fin le deuxième meilleur buteur de L1 avec 17 réalisations, dont 9 sur pénalty.
L’ancien Sévillan, qui mi-février promettait d’être « à fond », « quel que soit (son) temps de jeu », se distingue désormais dans son rôle de « supersub » (« super-remplaçant ») avec une célébration parodiant Sangoku, le héros du manga japonais Dragon Ball. Il s’est même octroyé ce surnom: « Wi Sam Goku ».
Culture
Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel
Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.
L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.
Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.
Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.
Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.
Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.
France
Paris termine en beauté les Jeux paralympiques avec une soirée électro
Dans une ambiance festive malgré la météo capricieuse, Paris a célébré la fin des Jeux paralympiques 2024 avec une cérémonie marquée par une grande fête musicale au Stade de France. La capitale française, qui a accueilli les athlètes du monde entier, a passé le flambeau à Los Angeles, prochain hôte des Jeux en 2028.
Ce dimanche soir, Paris a mis un point final à un été olympique exceptionnel en accueillant la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques dans un Stade de France vibrant aux sons de la musique électro. Dès 20h30, la fête a commencé, marquée par la symbolique extinction de la vasque olympique, qui a trôné pendant toute la durée des compétitions au cœur des Tuileries. Malheureusement, en raison des intempéries, l’ultime envol de la vasque au-dessus du bassin n’a pu avoir lieu. Toutefois, cela n’a pas gâché l’enthousiasme de la foule, bien décidée à profiter de cette soirée festive.
Transformé en gigantesque piste de danse, le Stade de France a réuni 24 figures emblématiques de la scène électro française, à l’instar de Jean-Michel Jarre, Kavinsky et Kungs, pour un spectacle d’une heure célébrant l’esprit de « Paris est une fête ». Devant 4 400 para-athlètes venus de toutes parts, la musique a résonné, apportant une touche finale aux exploits sportifs qui ont marqué cette quinzaine.
La délégation chinoise a une nouvelle fois confirmé sa domination, terminant en tête du tableau des médailles avec 94 titres, poursuivant ainsi sa série ininterrompue de victoires. Derrière elle, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont également brillé. Côté français, l’objectif ambitieux de se hisser dans le top 8 a été atteint avec 19 médailles d’or sur un total de 75. Aurélie Aubert, championne de Boccia, et Tanguy De La Forest, en para-tir sportif, ont eu l’honneur de porter fièrement le drapeau tricolore pour cette dernière parade.
La fin des festivités ne signifie pas pour autant la fin des enjeux. Michael Jeremiasz, chef de mission de la délégation française, a salué l’ampleur des Jeux de Paris, qualifiés de « plus grands Jeux paralympiques de l’histoire ». Avec la participation record de 168 nations et une couverture télévisuelle assurée par 165 chaînes, l’édition 2024 s’inscrit comme un jalon important dans l’histoire des paralympiques. Mais au-delà de l’aspect sportif, les attentes sont fortes concernant l’héritage que ces Jeux laisseront en termes de droits et de visibilité pour les personnes en situation de handicap.
Michael Jeremiasz a souligné que ces Jeux ne devaient pas rester une « parenthèse enchantée ». Le défi est désormais de maintenir cette dynamique pour encourager des avancées concrètes, notamment en matière d’accès à l’emploi et de citoyenneté pour les personnes handicapées. La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a réaffirmé la nécessité de rendre le métro parisien accessible à tous, un chantier colossal qui doit encore surmonter de nombreux obstacles.
Alors que les regards se tournent vers Los Angeles 2028, la flamme olympique s’éteint sur Paris, laissant derrière elle l’espoir que les progrès amorcés ne faibliront pas, et que la capitale continuera de se transformer pour être toujours plus inclusive.
Sports
Les Jeux paralympiques de Paris 2024 lancés sous le signe de l’inclusion et de la transformation
La cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques 2024 s’est déroulée en plein cœur de Paris, marquant le début de onze jours de compétitions intenses. Dans une atmosphère empreinte de symbolisme et de célébration, la vasque a été allumée par cinq athlètes français, sous les regards de milliers de spectateurs.
Les Jeux paralympiques de Paris 2024 ont été inaugurés le mercredi 28 août au terme d’une cérémonie riche en émotions, organisée dans le cadre prestigieux du Jardin des Tuileries. À 23h34 précises, la vasque symbolique s’est élevée au-dessus de la capitale, illuminée par les porte-drapeaux de la délégation française, Nantenin Keïta et Alexis Hauquinquant, accompagnés par Elodie Lorandi, Charles-Antoine Kouakou et Fabien Lamirault. Ce moment solennel, empreint de fierté et de détermination, a été le point culminant d’un événement de trois heures qui a célébré non seulement le sport, mais aussi l’inclusion et la diversité.
Précédant ce grand final, la parade des athlètes a vu défiler 5 100 participants issus de 168 délégations, depuis les Champs-Élysées jusqu’à la place de la Concorde. Les 50 000 spectateurs présents le long de cette avenue emblématique ont été les témoins d’une démonstration de solidarité et de respect, symboles forts de ces Jeux. Cette procession a été l’occasion de rappeler la diversité et la force des athlètes paralympiques, venus des quatre coins du monde pour se mesurer dans des compétitions qui débuteront dès le lendemain.
La cérémonie, bien que plus introspective que celle des Jeux olympiques, n’en était pas moins ambitieuse. Axée sur les thèmes de l’inclusion et de la célébration du corps, elle a offert un spectacle visuel impressionnant, ponctué par des performances artistiques de haut vol. Cependant, un léger couac technique a été relevé dans la retransmission télévisée, avec un son jugé insuffisant par certains téléspectateurs, atténuant l’impact de prestations musicales telles que celle de Christine and The Queens.
Ces Jeux paralympiques, placés sous le signe de la transformation, ont été salués par Tony Estanguet, président de Paris 2024, qui a évoqué une « révolution paralympique » en marche. Selon lui, cette révolution, bien que douce, promet de bouleverser profondément les perceptions et les consciences, laissant entrevoir un avenir marqué par une inclusion plus grande et une reconnaissance accrue des capacités de chacun. Les prochains jours s’annoncent donc non seulement sportifs, mais également porteurs d’un message universel de changement et de progrès.
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