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Birmanie: des journalistes arrêtés, Londres conseille de partir, Moscou s’inquiète

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La Grande-Bretagne a conseillé vendredi à ses citoyens de fuir la Birmanie, où la répression continue à se durcir, Moscou s’inquiétant du « nombre croissant » de victimes civiles.

Depuis le coup d’Etat du 1er février, la junte qui a pris le pouvoir fait face à une contestation sans précédent, qu’elle a réprimée de façon de plus en plus sévère jusqu’à tirer à balles réelles sur les manifestants, faisant au moins 70 morts depuis début février, dont encore neuf jeudi.

« Il y a de plus en plus de preuves » que l’armée et ses plus hauts dirigeants « commettent probablement des crimes contre l’humanité, y compris des meurtres, des disparitions forcées, des persécutions, des tortures et des incarcérations en violation des règles fondamentales du droit international », a accusé jeudi devant le Conseil des droits de l’homme à Genève Thomas Andrews, le principal expert indépendant mandaté par les Nations unies sur ce dossier.

La junte s’en prend également de plus en plus durement à la presse. Vendredi, cinq journalistes, dont un photographe de l’agence Associated Press, arrêtés le mois dernier alors qu’ils couvraient une manifestation à Rangoun, ont été officiellements inculpés.

Accusés de « faire peur, de répandre de fauses nouvelles ou de mettre en cause directement ou indirectement un employé du gouvernement », ils risquent, selon la nouvelle loi mise en place par la junte, de deux à trois ans de prison.

Pendant la semaine, la junte avait également lancé des raids sur les bureaux de plusieurs médias, et révoqué certaines autorisations de publication.

Et le ministère polonais des Affaires étrangères a confirmé vendredi l’arrestation d’un journaliste polonais en Birmanie, indiquant que ses diplomates cherchaient à établir le contact avec lui « de façon urgente ».

Face à une situation « de plus en plus violente », le ministère britannique des Affaires étrangères a conseillé à ses citoyens se trouvant actuellement en Birmanie, ancienne colonie britannique, de « quitter le pays par les moyens commerciaux, à moins qu’ils n’aient une raison vraiment urgente de rester ».

De son côté, Moscou, resté jusqu’à présent très en retrait, a dit vendredi son inquiétude face au « nombre croissant de victimes au sein de la population civile », le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov parlant de « situation alarmante ».

Des « plaisanteries »

Sur place, alors que les manifestations continuaient, la junte avait tenu jeudi une rare conférence de presse pour accuser l’ancienne cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi, vainqueur des élections de novembre, de corruption.

Selon le porte-parole de la junte, l’ancien ministre en charge de la région de Rangoun, Phyo Min Thein, aujourd’hui emprisonné, a avoué avoir donné à Mme Suu Kyi 600.000 dollars en liquide, ainsi que 11 kg d’or, d’une valeur de 680.000 dollars.

Vendredi, l’avocat de la prix Nobel de la paix, Khin Maung Zaw, a rejeté ces accusations. « Ces allégations contre Mme Suu Kyi sont sans fondement. Cette histoire de dollars et de lingots d’or est la plus drôle de toutes les plaisanteries » inventées jusqu’à présent par la junte pour salir celle qui devrait être chef du gouvernement, a-t-il déclaré à l’AFP.

Celle-ci a également été accusée de détenir des talkies-walkies sans licence, et d’avoir violé les règles de protection contre le coronavirus en faisant campagne pendant les élections.

Mme Suu Kyi, qui n’a pas été vue en public depuis son arrestation le 1er février, doit être présentée à un tribunal lundi, a ajouté son avocat, qui s’est plaint de n’avoir pu avoir aucun contact privé avec elle.

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Olivier Dubois, journaliste français enlevé au Mali, libéré après 711 jours de captivité

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Olivier Dubois, journaliste français enlevé au Mali, libéré après 711 jours de captivité

Après plus de deux ans de captivité, le journaliste français Olivier Dubois a été libéré. Correspondant pour Libération, Le Point et Jeune Afrique, il avait été enlevé le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance djihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.

Selon Reporters sans frontières, il s’agit de « la plus longue captivité pour un journaliste français depuis la guerre au Liban ». Après une attente insoutenable pour sa famille et ses proches, Olivier Dubois est enfin libre. Il est arrivé lundi à l’aéroport de Niamey, souriant et visiblement ému, après avoir été relâché par ses ravisseurs.

La libération d’Olivier Dubois a été saluée par les autorités françaises ainsi que par les organisations de défense des droits de l’homme et de la liberté de la presse. RSF a exprimé un « immense soulagement », soulignant que le journaliste était en bonne santé malgré sa longue captivité.

La mobilisation de tous ceux qui ont participé à la campagne pour la libération d’Olivier Dubois a été saluée par RSF. L’organisation a également adressé ses pensées à la famille du journaliste, notamment à sa compagne et à son fils.

Selon nos confrères de Libération, Olivier Dubois devrait arriver dans la nuit en France, à l’aéroport de Villacoublay. Éspérons que sa libération soit un signe d’espoir pour tous les journalistes qui risquent leur vie pour informer le monde sur les événements qui se déroulent dans des zones de conflit.

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L’ancien président américain Donald Trump appelle à la mobilisation en prévision de son arrestation

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L'ancien président américain Donald Trump appelle à la mobilisation en prévision de son arrestation

Donald Trump pourrait être arrêté et inculpé pour avoir acheté le silence d’une actrice pornographique en 2016.

L’ancien président américain Donald Trump a annoncé samedi sur son réseau social Truth Social qu’il serait arrêté mardi prochain. Il appelle ses partisans à se mobiliser en prévision de cet événement. Cette possible inculpation concerne un versement de 130 000 dollars effectué en 2016, destiné à acheter le silence de l’actrice pornographique Stormy Daniels, qui affirmait avoir eu une relation sexuelle avec le milliardaire.

Selon les informations judiciaires, la somme de 130 000 dollars (environ 122 000 euros) a été versée à Stormy Daniels, de son vrai nom Stephanie Clifford, dans le but de préserver la réputation du candidat Trump lors de la campagne présidentielle de 2016.

Une arrestation inédite pour un ancien président américain

Dans un message publié sur Truth Social, Donald Trump affirme que des « fuites illégales » du bureau du procureur de Manhattan indiquent que « le candidat républicain et ancien président des Etats-Unis sera arrêté mardi de la semaine prochaine ».

Si cette arrestation ou inculpation se concrétise, ce serait une première pour un ancien président américain. « Manifestez, reprenez notre nation ! », a déclaré le candidat à l’élection présidentielle de 2024 dans un message en majuscules.

La dernière fois que l’ex-locataire de la Maison Blanche avait appelé ses soutiens à la mobilisation, c’était le 6 janvier 2021, lors de l’invasion du Capitole. Cette nouvelle annonce fait craindre une potentielle escalade des tensions politiques aux États-Unis.

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Guerre en Ukraine : un mandat d’arrêt contre Poutine émis par la Cour pénale internationale

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Guerre en Ukraine : un mandat d'arrêt contre Poutine émis par la Cour pénale internationale

La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour sa responsabilité dans des crimes de guerre perpétrés en Ukraine depuis l’invasion russe. Ce mandat d’arrêt est un développement majeur dans le conflit en Ukraine qui dure depuis plusieurs années.

Selon la CPI, Vladimir Poutine est présumé responsable du crime de guerre de déportation illégale de population (enfants) et de transfert illégal de population (enfants) des zones occupées d’Ukraine vers la Fédération de Russie. La cour a ajouté que ces crimes auraient été commis sur le territoire ukrainien occupé au moins à partir du 24 février 2022, et qu’il existait «des motifs raisonnables de croire que M. Poutine est personnellement responsable des crimes susmentionnés».

Le procureur de la CPI, Karim Khan, avait déclaré plus tôt ce mois-ci après une visite en Ukraine que les enlèvements présumés d’enfants faisaient «l’objet d’une enquête prioritaire». Lundi, le New York Times avait rapporté que la CPI s’apprêtait à lancer des poursuites contre des Russes pour le transfert d’enfants vers la Russie et pour des frappes délibérées sur des infrastructures civiles en Ukraine.

La diplomatie russe a réagi aux déclarations de la CPI en les qualifiant d’insignifiantes. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a écrit sur Telegram que les décisions de la Cour pénale internationale sont dénuées de sens pour la Russie, y compris d’un point de vue juridique, car Moscou n’a aucune obligation envers elle, sans faire référence nommément à Vladimir Poutine dans son message.

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