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Biden met l’accent sur les vaccins et se projette en 2024

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Joe Biden a annoncé jeudi doubler son objectif de vaccinations contre le Covid-19 pour ses 100 premiers jours, lors de sa première conférence de presse à la Maison Blanche, et a envisagé d’être candidat à sa succession en 2024.

Au moment où les défis s’accumulent, de l’immigration aux armes à feu, le président des Etats-Unis a défendu le bilan de ses deux premiers mois tout en relativisant l’afflux de migrants.

« J’ai été élu pour résoudre les problèmes, pas pour créer la division », a déclaré le septuagénaire démocrate, qui s’est plié pour la première fois à cet exercice formel devant les journalistes.

« J’ai dit d’emblée que les problèmes les plus urgents pour le peuple américain étaient le Covid-19 et la crise économique pour des millions et des millions d’Américains. C’est pour cela que je me suis concentré au début sur ces problèmes particuliers », a-t-il expliqué, en vantant son gigantesque plan de relance de 1.900 milliards de dollars et une campagne de vaccination efficace.

Alors que son objectif initial de 100 millions de doses administrées au cours des 100 premiers jours de son mandat a été atteint dès le 58e jour, il revu son ambition à la hausse pour accélérer la lutte contre la pandémie qui a fait 545.000 morts aux Etats-Unis . « Nous aurons procédé à 200 millions d’injections d’ici mon centième jour en fonction », a promis Joe Biden.

« Je ne vais pas m’excuser »

Mais l’essentiel des questions ont porté sur ce que les républicains et une bonne partie des médias décrivent comme une « crise » à la frontière avec le Mexique. Et notamment sur le sort des 15.500 mineurs étrangers isolés dont les autorités américaines ont la charge, dont près de 5.000 hébergés dans des locaux qui n’ont pas vocation à accueillir des enfants.

Le 46e président de l’histoire américaine a d’abord ironisé — « les gens viennent parce que je suis un mec sympa » — avant de relativiser l’afflux de migrants.

« Chaque année, il y a une augmentation importante des arrivées à la frontière l’hiver », parce que les migrants « ont moins de chances de mourir de chaleur dans le désert », a-t-il estimé, après avoir confié mercredi à sa vice-présidente Kamala Harris la gestion de ce dossier ultrasensible.

Aux républicains qui l’accusent d’avoir encouragé un appel d’air en assouplissant la politique migratoire de son prédécesseur Donald Trump, il a rétorqué sèchement: « Je ne vais pas m’excuser d’avoir aboli des politiques qui violaient le droit international et la dignité humaine ».

« La crise à la frontière n’est pas seulement saisonnière », a répliqué le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell, rappelant que, de l’aveu même du gouvernement, la frontière sud était confrontée à un afflux inédit depuis 20 ans.

Donald Trump s’est inscrit en faux par rapport à son successeur. « Au moment où nous avons terminé ce que nous faisions [à la frontière], très peu de gens venaient parce qu’ils savaient qu’ils n’allaient pas passer. Nous avons arrêté le +on arrête et on relâche+, ce qui était un désastre », a dit le républicain dans une interview en soirée sur Fox News.

Entré à la Maison Blanche le 20 janvier, Joe Biden, 78 ans, a attendu beaucoup plus longtemps que ses prédécesseurs directs pour participer à cet exercice potentiellement périlleux, organisé dans la prestigieuse « East Room » avec un nombre limité de journalistes en raison des restrictions sanitaires.

Et cette réticence de cet homme connu pour ses gaffes, et dont l’état de santé fait l’objet d’interrogations récurrentes, avait alimenté les attaques de certains de ses opposants qui raillent un président surprotégé par ses équipes.

Pendant une heure, Joe Biden a semblé jeudi maîtriser ses dossiers, sans faire d’annonce majeure mais en tentant de marteler ses priorités, alors que plusieurs crises ont contrarié ces derniers jours sa communication focalisée sur le plan d’aide économique très populaire auprès de l’opinion.

Deux fusillades meurtrières successives, en Géorgie puis dans le Colorado, ont ébranlé l’Amérique.

Si le président a appelé les élus à agir, réclamant en particulier l’interdiction des fusils d’assaut, cette séquence a mis en lumière la faible marge de manoeuvre des démocrates au Congrès où ils ne disposent que de majorités étroites. Devant la presse, il a appelé les républicains à travailler avec les démocrates plutôt que de choisir la « division ».

Retrait d’Afghanistan « difficile »

Alors qu’il est souvent dépeint comme le président d’un seul mandat, il a assuré qu’il prévoyait de se « présenter » à sa « réélection » en 2024, toujours avec Kamala Harris, la première femme à accéder à la vice-présidence, comme colistière.

« Je n’ai jamais pu planifier avec certitude quatre ans et demi, trois ans et demi en avance », a-t-il toutefois nuancé, plaisantant sur son arrivée au Sénat « il y a 120 ans » pour tourner en dérision les inquiétudes sur son âge.

Le président de la première puissance mondiale était aussi attendu sur le front diplomatique.

Sans dévoiler sa décision finale, il a laissé entendre qu’il ne respecterait pas la date butoir du 1er mai pour le retrait de toutes les forces américaines d’Afghanistan, négociée par Donald Trump avec les talibans.

Mais « ce n’est pas mon intention de rester là-bas longtemps », a-t-il ajouté, jugeant peu probable qu’il reste des troupes américaines sur place l’an prochain.

A la Corée du Nord, qui vient de tirer deux missiles balistiques, il a lancé un avertissement: « Il y aura des réponses s’ils choisissent l’escalade », a-t-il mis en garde. Il s’est dit prêt « à une certaine forme de diplomatie » avec Pyongyang, « mais soumise à la condition de la dénucléarisation ».

Et il a réaffirmé qu’il ne voulait pas de « confrontation » avec la Chine, mais plutôt « une compétition dure », une semaine après un premier échange très musclé entre son équipe et les chefs de la diplomatie chinoise.

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Europe

Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

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Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Dès ce lundi 10 février, la poudre de larves de Tenebrio molitor, aussi appelée ver de farine, pourra être intégrée dans plusieurs produits alimentaires. Une décision qui suscite à la fois espoirs et interrogations sur l’évolution de notre alimentation.

La Commission européenne a donné son feu vert le 20 janvier à la commercialisation de la poudre de larves de Tenebrio molitor comme ingrédient alimentaire. Traitées aux ultraviolets, ces protéines d’insectes pourront être incorporées dans des produits tels que le pain, les pâtes, les gâteaux ou encore certains fromages. Toutefois, des seuils stricts ont été établis : pas plus de 4 g pour 100 g de pain et 3,5 g pour les gâteaux, comme l’a précisé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui juge cet ingrédient sans danger pour la consommation humaine.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de l’Union européenne de développer des sources de protéines alternatives à la viande, afin de répondre aux défis environnementaux et alimentaires à venir. Cependant, elle ne fait pas l’unanimité. Si certains y voient une avancée vers une alimentation plus durable, d’autres s’interrogent sur la transparence des décisions prises en matière de sécurité alimentaire et sur l’influence des lobbies dans ces orientations.

Cette méfiance est renforcée par des précédents qui ont marqué les consommateurs, comme l’affaire de l’huile de moteur détectée dans l’huile de tournesol en 2008. À l’époque, malgré la présence de substances étrangères, la Commission européenne avait maintenu la vente des produits contenant moins de 10 % d’huile contaminée, arguant de l’absence de toxicité aiguë. Un épisode qui illustre la difficulté d’évaluer les risques sanitaires à long terme et qui alimente les craintes d’une partie de l’opinion publique face à l’introduction d’ingrédients innovants dans notre alimentation.

Si la poudre d’insectes pourrait représenter une solution à la crise alimentaire mondiale, son acceptation par le grand public reste une autre question. Entre impératifs écologiques et inquiétudes sanitaires, l’intégration de ces nouvelles protéines dans nos assiettes ne fait que commencer.

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Gaza : trois nouveaux otages israéliens ont retrouvé la liberté

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Gaza : trois nouveaux otages israéliens ont retrouvé la liberté

L’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier à Gaza, a permis la libération de trois nouveaux otages israéliens le 8 février, en échange de la mise en liberté de 183 prisonniers palestiniens. Cette transaction s’inscrit dans une série d’échanges visant à pacifier la région et à résoudre la crise des otages.

Trois citoyens israéliens, Or Levy, Eli Sharabi et Ohad Ben Ami, ont retrouvé la liberté après seize mois de captivité dans la bande de Gaza. Leur libération a été orchestrée lors d’une cérémonie publique à Deir al-Balah, où les combattants du Hamas les ont présentés avant de les remettre à la Croix-Rouge internationale. Ces hommes avaient été capturés lors des attaques du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste.

La libération des otages s’est accompagnée de la sortie de prison de 183 Palestiniens, conformément aux termes de l’accord de trêve. Parmi eux, 18 étaient condamnés à la perpétuité, 54 à de lourdes peines, et 111 avaient été arrêtés à Gaza suite aux attaques terroristes. Cet échange illustre la complexité des négociations et la pression exercée par les deux parties pour avancer vers une résolution de la crise.

Depuis le début de la trêve, quatre autres libérations d’otages ont eu lieu, permettant à 18 personnes de retrouver leur liberté. En contrepartie, près de 600 prisonniers palestiniens ont été relâchés. La première phase de l’accord, qui s’étend sur six semaines, prévoit la libération de 33 otages, dont au moins huit sont déjà décédés. Israël doit, en échange, libérer 1 900 prisonniers palestiniens, ce qui représente un défi logistique et politique majeur.

Le contexte de ces libérations est marqué par une incertitude persistante, notamment après les propos de Donald Trump sur une possible reprise de contrôle de Gaza par les États-Unis. Toutefois, les négociations continuent, avec un objectif clair de réduction des tensions et de retour à la paix. Les parties prenantes restent vigilantes quant à l’application stricte des termes de l’accord, conscientes que chaque libération, chaque échange, est un pas vers une résolution durable du conflit.

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La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

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La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

Au lendemain de l’attaque meurtrière dans un centre d’enseignement à Örebro, la Suède rend hommage aux dix victimes. Le pays, sous le choc, tente de comprendre les motivations du tireur, qui s’est vraisemblablement suicidé.

La Suède observe un deuil national après la fusillade qui a coûté la vie à dix personnes à Örebro, marquant la pire tuerie de masse de son histoire. Mercredi, le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé des gerbes de fleurs près du lieu du drame, où se sont accumulés bouquets et bougies en mémoire des victimes. « Nous sommes extrêmement choqués », a déclaré le souverain, exprimant son soutien aux proches endeuillés.

Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments officiels, tandis qu’une cérémonie religieuse devait être organisée dans l’après-midi. « Aujourd’hui, toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et déplorer ce qui s’est passé », a déclaré Ulf Kristersson, appelant à l’unité nationale face à cette tragédie.

L’auteur de l’attaque, un homme de 35 ans, a été retrouvé mort sur les lieux, laissant penser à un suicide. Les autorités, qui confirment qu’il a agi seul et sans motif idéologique apparent, poursuivent leurs investigations pour comprendre les circonstances du drame. Inconnu des services de police et sans lien avec les gangs criminels qui secouent la Suède depuis plusieurs années, il possédait un permis de port d’arme et n’avait aucun antécédent judiciaire. Selon des proches, il menait une vie recluse, sans emploi ni contacts avec sa famille.

Six personnes, gravement blessées par balles, sont toujours hospitalisées, tandis que les enquêteurs appellent les témoins à fournir toute information ou vidéo pouvant aider à éclaircir le déroulement des faits. Le pays, habituellement épargné par ce type de violences dans les établissements scolaires, reste abasourdi face à ce cauchemar devenu réalité.

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