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Balaruc-les-Bains : le thermalisme menacé, la commune en grand danger

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Balaruc-les-Bains : le thermalisme menacé, la commune en grand danger

Un projet de décret prévoit de dérembourser partiellement les cures thermales pour les patients en affection de longue durée. Une réforme qui pourrait s’avérer dévastatrice pour Balaruc-les-Bains, première station thermale de France, déjà fragilisée par une gestion municipale catastrophique.

Balaruc-les-Bains pourrait bien être la première victime d’une réforme lourde de conséquences. Dans un contexte de réduction des dépenses de santé, le gouvernement envisage en effet de revoir à la baisse le remboursement des cures thermales pour les 14 millions de patients en affection longue durée (ALD). Aujourd’hui pris en charge à 100 %, ces soins prescrits pourraient bientôt ne plus être remboursés qu’à hauteur de 65 %. Pour la station balarucoise, où les curistes représentent l’oxygène économique de toute une ville, ce serait une saignée brutale. Mais ce choc national vient se heurter à une faiblesse locale, l’incapacité de la commune à anticiper, diversifier et sécuriser son modèle.

Depuis des mois, les professionnels du thermalisme alertent. Thierry Dubois, président du Conseil national des établissements thermaux, parle d’une mesure « extrêmement dommageable » qui pourrait faire chuter la fréquentation de manière significative. Les patients en ALD représentent un quart des curistes actuels, souvent retraités modestes, qui n’auraient plus les moyens de venir soigner leurs douleurs chroniques dans les stations françaises.

Avec près de 50 000 curistes accueillis en 2024, les Thermes de Balaruc-les-Bains sont la première station thermale de France. Mais cette place enviée ne suffit plus à garantir la sérénité. En cas de baisse de la fréquentation liée au déremboursement, la commune pourrait rapidement se retrouver au pied du mur. Car contrairement à d’autres stations thermales qui ont su constituer des réserves ou diversifier leur activité, la majorité municipale de Gérard Canovas a, ces dernières années, dilapidé ses marges pour compenser les erreurs de gestion de la majorité municipale.

Le « trésor de guerre » constitué grâce aux bénéfices des Thermes n’a pas été sanctuarisé ni utilisé à bon escient pour préparer l’avenir. Au lieu d’investir dans une montée en gamme, de renforcer la résilience économique du territoire ou d’amortir les chocs à venir, la commune a souvent utilisé ces recettes comme un simple matelas budgétaire pour équilibrer les comptes. Résultat, au moment où l’orage s’annonce, la maison n’est ni étanche ni prête.

Si le décret est adopté dans les prochaines semaines, les Thermes de Balaruc risquent une baisse d’activité sans précédent. Moins de curistes, c’est moins de recettes pour l’établissement, moins de retombées pour les commerces, et moins de ressources pour la commune. Dans un contexte inflationniste, avec une dette locale déjà préoccupante, la marge de manœuvre est réduite. D’autant que le modèle économique de la ville repose quasi exclusivement sur le succès des Thermes.

À la différence de communes plus diversifiées ou mieux gérées, Balaruc-les-Bains pourrait être contrainte de faire des choix douloureux, réduction des services, hausse des taxes locales, voire vente de patrimoine pour tenir le cap. La mauvaise anticipation de la majorité municipale risque de se payer au prix fort, par les balarucois d’abord.

En mai 2025, Gérard Canovas avait résumé avec désinvolture en conseil municipal la perte des 900 000 euros liés à l’affaire Sublio en affirmant que ce n’était pas grave, car « il s’agissait de bénéfices ». Cette phrase résonne aujourd’hui comme un aveu d’irresponsabilité. Face à une crise qui s’annonce, Balaruc-les-Bains ne pourra pas se contenter d’un fatalisme comptable. Il faudra à la tête de la commune des femmes et des hommes compétents capables de lucidité, de sérieux et d’anticipation.

LIRE AUSSI >> Balaruc-les-Bains – Une parodie de conseil pour enterrer l’affaire Sublio

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7 Commentaires

1 Commentaire

  1. Michelle Balaruc

    23 septembre 2025 at 16 h 04 min

    Canovas et sa bande avec des millions ils s’en sortent pas alors j’imagine sans rien 🤣🤣🤣🤣🤣 balaruc ça va devenir pire que loupian ou villeyrac 🤣🤣🤣

  2. Jojo34

    23 septembre 2025 at 17 h 28 min

    C’est inquiétant, vraiment !

  3. Bb

    23 septembre 2025 at 18 h 46 min

    En plus de ça cette municipalité veut delocaliser le casino vers balaruc loisirs, donc vers balaruc le vieux.
    Du n’importe quoi qui va encore plus fragiliser le tissus commercial local

  4. Jean-Louis CAMELIO

    24 septembre 2025 at 8 h 09 min

    C’est très mauvais pour l’économie de certaines villes mais la mesure est juste et personnellement j’irais plus loin, pas de remboursement pour une pratique paramédicale. Dans ma carrière administrative j’ai connu des collègues qui partaient faire des cures par un concours de circonstances les deux étaient fonctionnaires 😂😂le mari et la femme devaient avoir les mêmes soins thermaux. Le hasard s’acharne sur un couple 😂😂😂. Donc entre la SS et la mutuelle, ils partaient en congé maladie, une indemnité pour le trajet et l’hébergement. A l’époque on leur donnait à la fin de la cure 15 j de congé maladie en plus pour récupérer de la fatigue de la cure, cette dernière mesure a été ensuite supprimée. Je venais chez moi en VRAI CONGE à Sète et je voyais des collègues curistes dansaient le soir dans les boites de nuit comme quoi la cure dait des miracles, l’eau des stations thermales a des vertus comparable à l’eau de Lourdes. 😂😂😂😂

  5. Bernard

    24 septembre 2025 at 8 h 24 min

    Le village va mourir, et ceux qui ont soutenu ce système avec lui. C’est une bonne chose que ceux qui votent mal en paient le prix un jour ou l’autre. Espérons que ce décret soit signé rapidement. Il faudra tout reconstruire après.

  6. plodutouat

    24 septembre 2025 at 15 h 34 min

    Cette municipalité était atteinte de la folie des grandeurs
    Avec ces 2 anciens établissements il en ressort que c’était du travail
    d’artisan mais avec les yeux plus gros que le ventre et sans grandes
    compétences ils sont passé en mode industriel en pensant que tout était clair l’adaptation fut laborieuse pleine d’imprévues tant pour
    le personnel que pour les curistes.Le personnel s’adapte le curiste
    change de « cremerie ».Pour clore le tout l’affaire SUBBLIO qui a etait prise a la rigolade suivie par l’histoire des boues et que dire de la masse salariale

  7. Lololitta

    24 septembre 2025 at 19 h 30 min

    Tant mieux que ça coule et que tout ceux qui amènent ces gens là au pouvoir coule avec. On cherche du monde dans les restaurants pour faire la plonge

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