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Aux urgences de Lariboisière, « tous Covid jusqu’à preuve du contraire »

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Après un printemps dédié au coronavirus, les urgences de l’hôpital Lariboisière à Paris ont retrouvé infections urinaires, AVC, psychoses et blessures au couteau… mais avec une difficulté supplémentaire: quand un patient arrive, « c’est pas marqué sur son front s’il a le Covid ».

Le virus n’est pas un critère d’orientation: ici, pas de file, pas de section spéciale.

« Les Covid représentent aujourd’hui 10 à 15 patients par jour », un chiffre qui a doublé en une semaine. « Si on fait des secteurs dédiés, une unité va avoir 10, 15 patients et l’autre va se bouffer tout le travail », explique à l’AFP le Dr Eric Revue, chef du service des urgences de cet hôpital de l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) situé dans le nord de la capitale.

Une situation à exclure, tant, depuis déjà quelques années, urgences riment avec flux tendus et sous-effectifs. « Tout patient hospitalisé est suspecté de Covid jusqu’à preuve du contraire », souligne le médecin, ajoutant que cette devise entraîne des contraintes supplémentaires, comme l’isolement des patients et la protection du personnel.

Chaque jour, 200 à 250 personnes passent la porte des urgences. Ou plutôt le détecteur de métaux: à « Larib », les soignants ont été plusieurs fois victimes d’agressions verbales ou physiques. « C’est un peu le Bronx », estime Eric Revue, vêtu d’une veste et d’un pantalon à poches « Samu de Paris ».

« Plus difficile à gérer »

Suspicion de Covid ou pas, tous les arrivants prennent la direction de la « zone de triage » où des infirmières les orientent, en fonction de leur pathologie, vers les différents secteurs du service (unité des hospitalisations de courte durée, longue durée, urgences vitales…).

Le but: éviter que les patients attendent trop longtemps et ainsi limiter les tensions, l’aggravation des pathologies et aujourd’hui la propagation du virus du Covid-19. Pour éviter toute confusion, une affiche prévient: les urgences ne font pas office de centre de dépistage. Seuls les patients qui nécessitent une hospitalisation (environ 15% des passages) seront testés.

Dans le « secteur court », trois patients visiblement venus consulter en « trauma » sont à distance respectable les uns des autres. Une chaise sur deux est condamnée. Personne ne parle. Derrière une paroi amovible, trois « warriors de Lariboisière », comme les appelle Eric Revue, s’activent. Ils sont environ deux cents soignants à se relayer 24h/24, 7 jours sur 7.

« Il nous manque en gros entre 7 et 8 personnes par jour » pour faire tourner le service normalement. « Au printemps on pensait tous +allez, on va mettre le paquet et ça va passer+. C’est plus le cas, on est face à quelque chose de chronique, plus difficile à gérer en termes de fatigue », souligne le Dr Revue.

Une infirmière en tenue Covid, portant masque FFP2, sur-blouse, charlotte, gants et lunettes, sort d’une chambre de l’unité d’hospitalisation de courte durée. Son patient s’est avéré positif et a intégré une chambre fermée.

Autour, les patients non Covid attendent en chemise jetable bleu nuit sur des lits mobiles séparés par des tentures aux allures de rideaux de douche.

« Vous avez l’impression que c’est calme mais je vous assure que c’est qu’une impression », note Eric Revue en traversant le SAUV (le service d’accueil des urgences vitales), où six patients graves peuvent être accueillis en même temps.

A l’étage, Éléonore et son équipe ont la dure charge de vider tous les jours les urgences en trouvant aux patients une place dans les autres services de Lariboisière ou en clinique.

« Un vrai challenge » qui se mène chaque jour par téléphone. « En direct, on peut plus argumenter, répondre aux objections et puis on peut être aimable. Parfois, être aimable, ça peut faire pencher la balance du bon côté », s’amuse la secrétaire.

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La SNCF victime d’une « attaque massive » sur son réseau, le trafic fortement perturbé

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La SNCF victime d’une "attaque massive" sur son réseau, le trafic fortement perturbé

La circulation des TGV est particulièrement perturbée, notamment à Paris. Cela serait dû à « plusieurs actes de malveillance concomitants », rapporte la SNCF, dont des incendies à proximité des lignes à grande vitesse. Selon le PDG de la SNCF, 800 000 personnes sont affectées par ces sabotages.

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le trafic ferroviaire à Paris connaît de fortes perturbations. La nuit précédente, plusieurs actes de vandalisme ont ciblé les lignes à grande vitesse (LGV) Atlantique, Nord et Est, causant des incendies volontaires et des coupures de câbles. La SNCF a précisé que ses équipes sont déjà mobilisées pour effectuer les réparations nécessaires.

Les perturbations ont principalement touché la gare Montparnasse, où un incendie à Courtalain (Eure-et-Loir) a entraîné des retards sur les trains à destination de Toulouse, Hendaye, Brest et Quimper. Le service vers la Bretagne et le Pays de la Loire est réduit à trois trains par heure et par sens, tandis que l’Aquitaine n’en compte que deux. À la gare du Nord, un train Paris-Lille a été annulé, et les trains Eurostar ont accumulé une heure de retard. La gare de l’Est a également été impactée, avec des retards de 1h30 pour les destinations vers Strasbourg, Nancy et Metz.

Face à ces difficultés, la SNCF a recommandé aux voyageurs de reporter leurs déplacements et a assuré que tous les billets seraient échangeables et remboursables. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné ces actes de sabotage, les qualifiant de « consternants » et soulignant que « jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France ». Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé que 800 000 clients étaient touchés par ces incidents. Gabriel Attal, sur Twitter, a également condamné ces actes et exprimé sa solidarité avec les voyageurs affectés.

Ces actes de malveillance surviennent à un moment critique, perturbant non seulement le trafic ferroviaire, mais aussi l’esprit de célébration et de rassemblement des Jeux olympiques. Les autorités et la SNCF travaillent sans relâche pour rétablir le service normal et assurer la sécurité des voyageurs.

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Santé : vigilance face à la recrudescence des infections à entérovirus cet été

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Santé : vigilance face à la recrudescence des infections à entérovirus cet été

Dans son rapport annuel sur l’évolution des infections à entérovirus, Santé Publique France appelle à la vigilance face à une recrudescence de cas cet été. Un phénomène visible dans les passages aux urgences pour méningite virale.

Selon Santé Publique France et le Centre national de référence des entérovirus, le nombre d’infections liées à cet agent infectieux est en forte hausse, notamment chez les jeunes enfants. L’agence de santé avertit que ce virus risque de circuler largement durant l’été, incitant les professionnels de santé à redoubler de vigilance.

Les entérovirus, bien que souvent bénins, peuvent parfois prendre des formes plus graves. Dans leur rapport annuel, les deux agences soulignent l’importance de maintenir des règles d’hygiène strictes pour limiter la transmission du virus. « Face au contexte épidémiologique actuel marqué par une recrudescence des infections à entérovirus, Santé Publique France rappelle, à l’occasion du bilan publié aujourd’hui sur les données 2023-2024, la vigilance à apporter par les professionnels de santé », stipule le rapport.

Particulièrement fréquentes chez les nourrissons, les infections à entérovirus peuvent toucher divers systèmes du corps, y compris le système neurologique, respiratoire, digestif ou cardiaque. Santé Publique France note une augmentation notable des cas de méningite virale entre les semaines du 18 mars au 19 mai, par rapport à la même période en 2023. Cette tendance est reflétée par une hausse des passages aux urgences pour cette pathologie.

La situation actuelle demande une attention particulière des autorités sanitaires et des professionnels de santé pour prévenir une éventuelle propagation plus large du virus, en particulier durant les mois d’été où les infections semblent s’intensifier.

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d’ouverture malgré leur démission

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d'ouverture malgré leur démission
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Les anciens ministres du gouvernement Attal, accompagnés de leurs conjoints, ont été conviés à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévue pour le vendredi 26 juillet. Malgré la démission récente du gouvernement, ces invitations visent à honorer leur contribution passée et à maintenir une présence institutionnelle lors de cet événement historique.

À seulement trois jours de la cérémonie d’ouverture, les invitations ont été officiellement envoyées aux anciens membres du gouvernement Attal, offrant à chacun deux places pour assister aux festivités depuis la tribune. Cette décision a été perçue comme nécessaire pour éviter une cérémonie sans représentation gouvernementale, un fait souligné avec une pointe d’humour par un secrétaire d’État également invité.

La plupart des anciens ministres ont accepté l’invitation et seront présents aux côtés du Président Emmanuel Macron, place du Trocadéro. Certains ont choisi de transmettre leurs places à leurs enfants, permettant ainsi à la jeune génération de participer à cette célébration sportive.

La cérémonie promet d’être un spectacle mémorable, avec des performances d’artistes ayant un lien fort avec Paris, bien que le programme détaillé reste en grande partie confidentiel. Le metteur en scène Thomas Joly a indiqué que même les artistes non francophones partagent une connexion spéciale avec la capitale française.

Conformément au protocole olympique, c’est le Président de la République qui aura l’honneur de déclarer officiellement l’ouverture des Jeux Olympiques, marquant ainsi le début de cette compétition internationale tant attendue.

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