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Économie

Arnaud Lagardère prêt à déverrouiller le contrôle de son groupe

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Le groupe Lagardère a confirmé lundi qu’il étudiait sa transformation en société anonyme, un bouleversement de gouvernance qui ferait perdre à son patron Arnaud Lagardère le contrôle absolu du groupe hérité de son père, propriétaire d’Hachette Livre et de plusieurs médias dont Europe 1 et Paris Match.

Le passage à une gouvernance plus classique marquerait le dénouement d’un conflit actionnarial entamé il y a plusieurs années.

Selon des médias dont Le Point et Les Echos, les actionnaires du groupe, à savoir Arnaud Lagardère, Bernard Arnault (Groupe Arnault), Vincent Bolloré (Vivendi), Joseph Oughourlian (Amber Capital), le fonds souverain du Qatar et la Caisse des dépôts, sont sur le point de parvenir à un accord, après plusieurs mois de tractations, et un conseil de surveillance pour entériner le changement pourrait avoir lieu dès lundi ou cette semaine.

« Lagardère SCA confirme qu’elle étudie actuellement un projet de transformation en société anonyme, au sujet duquel des discussions sont en cours entre elle et ses principaux actionnaires », selon un communiqué du groupe diffusé lundi matin.

La fin de ce statut atypique, rempart contre les prises de contrôle actionnariale et qui donne aux associés-commandités un pouvoir quasi-total sur le groupe, est une demande de longue date du plus fervent détracteur d’Arnaud Lagardère, le fonds britannique Amber Capital.

Signe que le marché réagissait favorablement à la perspective de voir le groupe redevenir « opéable », le titre Lagardère s’est envolé à plus de 8% à l’ouverture du la Bourse de Paris, avant de redescendre à 5% (à près de 24 euros) vers 11H30.

« Normalement, le principe de suppression de la commandite est acté. (Si l’accord est signé), c’est le début d’une nouvelle ère », a affirmé une source proche du dossier.

« Lagardère redeviendra une entreprise normale avec des actionnaires enfin représentés », a ajouté cette source. Quant à Arnaud Lagardère, gérant-commandité depuis le décès de son père Jean-Luc en 2003, il retrouverait « en échange de son contrôle absolu et anormal, des moyens financiers » pour supporter son lourd endettement personnel.

Cependant, dans ce dossier qui a connu de multiples revirements, « il n’y a pas de certitude quant à l’aboutissement des discussions en cours », indique le communiqué de Lagardère. Arnaud Lagardère s’était montré en octobre ouvert à une décommandite, à condition que les actionnaires ne cherchent pas à avoir son « scalp ».

Pas de démantèlement ?

Selon la presse, à ce stade des négociations, le dirigeant aurait accepté de renoncer à son statut protecteur en l’échange d’un poste de PDG jusqu’en 2026 et l’équivalent d’environ 200 millions d’euros en nouvelles actions. Il détient aujourd’hui 7% des parts.

Mais les négociations portent aussi sur le devenir des actifs du groupe.

Vincent Bolloré, aux manettes de Vivendi entré au capital de Lagardère il y a un an et devenu depuis son premier actionnaire, ne cache pas son intérêt pour la radio Europe 1 et la branche d’édition qu’il pourrait marier à Editis.

« C’est un répit mais qui ne serait que temporaire », estime Olivier Samain, délégué du Syndicat national des journalistes (SNJ) de la radio Europe 1.

« Hormis la commandite, rien ne va sauter dans l’organisation du groupe Lagardère qui ne devrait pas bouger dans l’immédiat. Mais nous ne sommes pas à l’abri de cessions d’actifs qui surviendraient après l’élection présidentielle, et notamment de la concrétisation du projet de Vincent Bolloré de mettre la main sur Europe 1, projet qui nous inquiète », a-t-il ajouté.

Bernard Arnault, qui s’est associé l’année dernière à Arnaud Lagardère, est pour sa part réputé intéressé par le magazine Paris Match et l’hebdomadaire le JDD, voire le réseau de boutiques dans les gares et aéroports.

Sous le coup de la crise sanitaire, le groupe Lagardère a creusé sa perte en 2020, qui atteint 660 millions d’euros. Le chiffre d’affaire global s’est effondré de 38% sur l’année. Il doit publier mardi matin son chiffre d’affaires sur le premier trimestre 2021.

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Économie

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre

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EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d'euros, une hausse de 21% au premier semestre

EDF a amélioré son bénéfice net de 21% à 7 milliards d’euros au premier semestre, fort du redressement de la production nucléaire et hydraulique, mais s’attend à ce que la baisse des prix de l’électricité sur les marchés pèse sur ses résultats à la fin de l’année.

EDF a enregistré une hausse record de 21% de son bénéfice net, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre. Cette performance est attribuée à l’augmentation de la production nucléaire et hydraulique, signe des efforts importants des équipes d’EDF pour restaurer une production électrique élevée, selon le PDG Luc Rémont.

En France, la production nucléaire a progressé de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh. EDF prévoit que la production nucléaire en 2024 atteindra le haut de la fourchette estimée de 315-345 TWh, et confirme les prévisions pour 2025 et 2026 à 335-365 TWh.

Le groupe a surmonté une année difficile en 2022, marquée par des problèmes de corrosion dans ses centrales et une baisse de production nucléaire, clôturant 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros. En 2022, EDF avait été contraint de vendre de l’électricité à prix réduit à ses concurrents, ce qui l’avait empêché de profiter de la hausse des prix. Cette restriction n’a pas été reconduite en 2023, permettant à EDF de tirer parti des prix élevés de l’électricité.

Cependant, la tendance s’inverse avec une baisse rapide des prix sur les marchés, ce qui devrait affecter négativement la rentabilité d’EDF au second semestre 2024. Le groupe anticipe un recul significatif de l’Ebitda par rapport à l’année précédente, en raison de cette baisse des prix. Luc Rémont a souligné la nécessité pour EDF d’anticiper cette baisse en mettant en œuvre des mesures de transformation et de performance économique pour maintenir une capacité de financement suffisante pour les investissements dans la transition énergétique.

EDF, toujours lourdement endetté à hauteur de 54,2 milliards d’euros, doit gérer des défis industriels et financiers majeurs, nécessitant environ 25 milliards d’euros d’investissements annuels. En plus de la gestion de son parc vieillissant, EDF doit financer la construction de nouveaux réacteurs, l’essor de sa production éolienne et solaire, et a récemment inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros pour l’entreposage des combustibles usés.

Le groupe met actuellement la dernière touche aux opérations de démarrage de son réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville, avec une première réaction nucléaire imminente et une connexion au réseau prévue quelques semaines après. EDF mise sur son plan « Ambitions 2035 » pour accompagner les clients dans la réduction de leur empreinte carbone, produire plus d’électricité décarbonée, développer les réseaux et accélérer sur les solutions de flexibilité pour répondre aux besoins du système électrique.

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Économie : la France a perdu environ 2.000 distributeurs de billets l’an dernier

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Économie : la France a perdu environ 2.000 distributeurs de billets l'an dernier

Le nombre de distributeurs automatiques de billets (DAB) en France a chuté de manière significative, passant de 46.249 fin 2022 à 44.123 à la fin de l’année dernière, selon un rapport publié mercredi par la Banque de France. Cette diminution de plus de 2.000 DAB, soit 4,6 % du parc, est la plus marquée observée ces dernières années.

Depuis fin 2018, la France a vu disparaître plus de 8.500 distributeurs automatiques de billets. Malgré cette tendance à la baisse, la Banque de France, en collaboration avec le ministère de l’Économie, a affirmé que l’accessibilité aux espèces reste à un niveau satisfaisant en métropole. La diminution totale des points d’accès aux espèces, qui incluent également les services chez les commerçants, a été de 2,3 % en un an, passant à 71.541 en fin d’année dernière.

Cependant, les services de distribution d’espèces chez les commerçants, bien que complémentaires, ne remplacent pas entièrement les DAB traditionnels. Par exemple, les relais CA du Crédit Agricole limitent les retraits à 100 euros et ne sont accessibles qu’aux clients du réseau et pendant les heures d’ouverture des commerces, contrairement aux DAB disponibles 24 heures sur 24.

Cette diminution des DAB affecte particulièrement les communes françaises, où plus de la moitié ne disposent ni d’un DAB ni d’un autre point d’accès aux espèces. La tendance à la baisse devrait se poursuivre avec l’initiative « Cash Services », un programme de mutualisation des automates lancé par Société Générale, BNP Paribas et Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Ce programme, actuellement en phase de test avec un premier DAB installé au parc des expositions de Mulhouse, vise à réduire le nombre de sites de distribution d’espèces à 7.000 d’ici 2026, soit une diminution de 30 % par rapport aux 10.000 sites actuels.

En revanche, le nombre de DAB installés par des opérateurs externes comme Euronet, Loomis et Brink’s a augmenté de 19 % l’année dernière, passant de 571 à 679. Cette augmentation contraste avec la tendance générale de réduction du nombre de distributeurs, montrant une diversification des fournisseurs de ce service essentiel.

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Économie

Consommation : le prix des fruits et légumes en baisse par rapport à 2023

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Consommation : le prix des fruits et légumes en baisse par rapport à 2023

Après une forte augmentation l’année dernière, le prix des fruits et légumes a baissé en 2024. Mais cette diminution sur un an ne compense pas la flambée des prix observée entre 2021 et 2023.

Le prix des fruits et légumes, qui avait flambé de 25 % entre 2021 et 2023, a globalement reculé en 2024 par rapport à l’année précédente, a annoncé lundi 22 juillet l’association de défense des consommateurs Familles rurales. 118 relevés de prix ont été effectués du 7 au 22 juin dans les rayons des hypermarchés, supermarchés, discounters et magasins spécialisés bio de 42 départements français.

Globalement, les prix moyens des fruits et légumes conventionnels ont reculé respectivement de 5 % et 9 %, et celui des légumes issus de l’agriculture biologique a perdu 3 %. Parmi les baisses les plus significatives : les citrons jaunes sont 19 % moins chers qu’en juin 2023, la carotte conventionnelle est en recul de 14 %, et les tomates grappe connaissent une baisse de 31 %.

Il existe des contre-exemples comme le concombre, l’abricot ou encore la laitue. Les fruits « bio » sont eux 2 % plus chers que l’année précédente. Mais cette dernière moyenne est « faussée » par la forte augmentation du prix des cerises, 22 % plus onéreuses qu’un an plus tôt. « En la retirant, le prix moyen des fruits bio baisse de 4 % », observe Familles rurales.

Par ailleurs, les baisses sur un an ne compensent pas les flambées des années précédentes. Et la tendance sur le long terme est préoccupante aux yeux de l’association : sur dix ans, « le prix des fruits a augmenté de près de 50 % et celui des légumes de plus de 67 %. » Selon les calculs de l’association, manger au minimum 400 grammes de fruits et légumes par jour et par personne, conformément aux recommandations de santé publique, coûte en France chaque mois entre 66 euros et 241 euros en mangeant « tout bio ».

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