Nous rejoindre sur les réseaux

Politique

Après des régionales sans passion, l’horizon flou de 2022

Article

le

apres-des-regionales-sans-passion,-l’horizon-flou-de-2022

Abstention vertigineuse, échec du RN et de LREM, revanche de l’ancien monde et Grand Chelem des sortants: après des régionales boudées par les Français et difficiles à déchiffrer, tous les regards se tournent désormais vers la présidentielle dans moins de dix mois.

Lassitude post-Covid, défiance généralisée, illisibilité des scrutins, un peu de tout ça à la fois ? Malgré les appels au vote répétés de la classe politique, le second tour des régionales et départementales a confirmé dimanche une abstention record, autour de 66%, un chiffre quasi identique au premier tour.

Difficile dès lors, alors que deux électeurs sur trois ont boudé les urnes, de tirer des enseignements de ce double scrutin qui, au final, aura été marqué par une stabilité quasi totale au niveau des exécutifs locaux.

En France métropolitaine, l’ensemble des treize présidents de régions ont été réélus, le plus souvent avec des scores pharaoniques.

La droite et le centre ont conservé leurs sept fiefs. La gauche a prévalu dans ses cinq places fortes et peut se targuer de voir une région basculer dans son escarcelle: à La Réunion, avec Huguette Bello, à la tête d’une liste d’union.

Comme en 2015, le Rassemblement national, malgré des sondages flatteurs, est rentré bredouille, échouant une nouvelle fois à remporter la première région de son histoire.

Quant au parti présidentiel LREM, il n’a tout simplement pas existé, laminé par l’ancien monde qui, s’il souffre aux élections présidentielle et européennes, garde la main sur les scrutins locaux.

Qu’en conclure pour la prochaine présidentielle ? « Rien ou presque », estime Chloé Morin, politologue associée à la Fondation Jean-Jaurès. « Ce que certains vont présenter comme le retour de la gauche et de la droite ne se traduit pas dans les sondages pour 2022. Les élections sont de plus en plus déconnectées les unes des autres », insiste-t-elle.

La droite requinquée

La droite veut pourtant y croire et retrouve de l’élan en vue de 2022, sachant qu’il lui faudra choisir un candidat, un sacré défi vu le nombre de postulants.

Candidat proclamé à la présidentielle, l’ex-LR Xavier Bertrand a largement remporté son pari dans les Hauts-de-France: avec 52,37% des voix, il devance de près de 27 points son adversaire du RN Sébastien Chenu. Immédiatement après 20H, le sortant s’est dit prêt à aller à « la rencontre de tous les Français ».

Autre prétendant possible à droite pour 2022, Laurent Wauquiez l’emporte haut la main en Auvergne-Rhône-Alpes, à plus de 57% face à la liste d’union de la gauche.

Et en Ile-de-France, Valérie Pécresse (ex-LR, Libres !), récolte autour de 45% des voix, là encore face à une gauche unie emmenée par l’écologiste Julien Bayou. Elle s’est déclarée prête à « prendre toute sa part » dans « une équipe de France de la droite et du centre qui a émergé ».

Autre motif de satisfaction à droite, la victoire de Jean Rottner dans le Grand Est et de Hervé Morin en Normandie.

Enfin en Paca, la meilleure chance de victoire du RN avec Thierry Mariani, c’est finalement Renaud Muselier (LR) qui l’a emporté assez confortablement avec 57% des suffrages. Le président sortant, qui a reçu le renfort de LREM dès le premier tour, a bénéficié pour le deuxième du retrait du candidat écologiste pour faire barrage au RN grâce à un front républicain ressuscité.

« Coup de semonce »

Une vraie déception pour le RN qui espérait briser le plafond de verre et enclencher une dynamique en vue de la présidentielle.

Sa cheffe Marine Le Pen, a cependant donné « rendez-vous aux Français, dès demain, pour construire tous ensemble l’alternance dont la France a besoin ».

Dans la lignée du premier tour, la gauche sort aussi requinquée de ce scrutin.

De quoi faire dire au numéro un du PS Olivier Faure que son parti avait la « responsabilité de rassembler l’ensemble de la gauche et des écologistes » pour 2022.

Alain Rousset en Nouvelle-Aquitaine, Carole Delga en Occitanie, François Bonneau en Centre-Val de Loire, Marie-Guite Dufay en Bourgogne-Franche-Comté et Loïg Chesnais-Girard en Bretagne ont tous fini en tête, même si ce dernier n’aura qu’une majorité relative.

Quant à la majorité présidentielle, absente au premier tour en Paca, éliminée dans les Hauts-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes ou en Occitanie, elle confirme ses faibles étiages là où elle a pu concourir. De quoi faire de ces régionales « un coup de semonce très important pour la majorité », dixit le patron du MoDem François Bayrou, alors qu’un remaniement limité pourrait avoir lieu.

Mais Emmanuel Macron semble résolu à vite tourner la page de ce scrutin pour se projeter dans la campagne de 2022. Lundi, il occupera ainsi le terrain économique en visitant un usine de batteries électriques à Douai (Nord), notamment en compagnie de… Xavier Bertrand.

Politique

Marine Le Pen renvoyée en correctionnel dans l’affaire des assistants parlementaires du FN

Article

le

Marine Le Pen renvoyée en correctionnel dans l’affaire des assistants parlementaires du FN

La présidente du RN et 26 autres personnes dont Jean-Marie Le Pen sont renvoyés en correctionnelle dans l’affaire des assistants parlementaires du FN ont décidé deux juges d’instruction ce vendredi.

Marine Le Pen et 26 personnes dont Jean-Marie Le Pen seront jugés en octobre 2024 par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des assistants parlementaires du FN. La décision a été prise ce vendredi par les deux juges d’instruction en charge du dossier. Marine Le Pen et ces 26 personnes sont soupçonnées d’avoir détourné des fonds européens entre 2014 et 2016 pour rémunérer des eurodéputés qui travaillaient en réalité pour le Front national.

Le 27 mars prochain aura lieu la première audience sur les détournements de fonds publics et complicité tandis que le procès se déroulera entre octobre et novembre 2024, a indiqué le parquet. Marine Le Pen, son père Jean-Marie Le Pen, Wallerand de Saint-Just, l’ancien trésorier du parti et le RN en tant que personne morale seront sur le banc des accusés.

La présidente du RN réfute ces accusations dans un communiqué du parti publié ce vendredi. « Nous contestons formellement les accusations formulées contre nos députés européens et assistants parlementaires », peut-on lire dans le texte du RN qui assure que Marine Le Pen « n’a commis aucune infraction ni irrégularité ». Pour le RN, le renvoi de l’affaire au tribunal correctionnel permettra à Marine Le Pen de « se défendre sur le fond » et « de faire valoir arguments de bon sens ».

Lire Plus

France

La célébration d’Hanouka à l’Élysée en présence de Macron fait polémique

Article

le

La célébration d’Hanouka à l’Élysée en présence de Macron fait polémique

La classe politique de tous bords critique le président français pour sa participation à une cérémonie religieuse à l’Elysée.

La séquence fait grincer quelques dents. Alors qu’Emmanuel Macron participait à une cérémonie jeudi soir dans la Salle des fêtes de l’Élysée, pour recevoir le prix Lord Jacobovits – accordé aux chefs d’État et de gouvernement européens (comme Angela Merkel en 2013 ou le roi Felipe en 2016), qui luttent contre l’antisémitisme et défendent la liberté de pratiquer la religion juive – , le chef de l’État a assisté au premier soir de Hanoukka. Plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent en effet le président de la République, aux côtés du grand rabbin de France Haim Korsia, qui allume une bougie, à l’aide d’une autre, sur le chandelier posé sur le pupitre devant lui. Contacté, l’Élysée insiste bien sur le «contexte» de cette soirée, qui ne portait «en aucun cas» sur la célébration de cette fête juive.

Si Emmanuel Macron n’a bien évidemment participé à aucun acte ou parole religieuse, au nom de la laïcité de l’État et de son devoir de neutralité vis-à-vis de l’ensemble des cultes, ce moment filmé commence à agacer les oppositions. Quelles qu’elles soient. Jeudi soir, le maire LR de Cannes David Lisnard s’est demandé «comment peut-on refuser de participer à une marche civique contre l’antisémitisme au motif incongru et fallacieux de la sauvegarde de l’unité nationale, et célébrer une fête religieuse au sein du palais présidentiel ?» Le chef de l’État n’avait, il est vrai, pas défilé à la grande manifestation du 12 novembre, rassemblant toute la classe politique, y compris les représentants du RN, à l’exception des leaders insoumis.

L’Élysée entend tuer la polémique dans l’œuf en affirmant que «plusieurs chefs d’État étrangers» ont déjà pris part à ce genre de célébration religieuse, qui prend généralement place en décembre.

Qu’importe pour la gauche, qui n’a pas été en reste. «Ce soir, le palais de l’Élysée est devenu un lieu de culte. Et dimanche matin, la messe en latin ? Laïcité, quand tu nous tiens», a persiflé le député LFI Adrien Quatennens. L’ancien sénateur et membre du PS David Assouline a, quant à lui, chargé un «président qui navigue à vue, sans principe ni ligne de conduite.» «La République l’attendait pour manifester contre l’antisémitisme il n’était pas là. Laïque, elle ne l’attendait pas pour une fête religieuse à l’Élysée», a-t-il ajouté. Même son de cloche du côté de personnalités plus locales. «La France est une République Laïque, l’Élysée comme les mairies ne peuvent être des lieux de célébration des cultes», a critiqué le maire PS de Montpellier Michael Delafosse.

Le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Yonathan Arfi, a jugé vendredi que c’était «une erreur» que le début de la fête juive de Hanouka ait été célébré jeudi soir à l’Élysée, en présence d’Emmanuel Macron. «Effectivement ce n’est pas la place au sein de l’Élysée d’allumer une bougie de Hanouka parce que l’ADN républicain c’est de se tenir loin de tout ce qui est religieux», a estimé Yonathan Arfi au micro de Sud Radio, au lendemain d’un début de polémique qui pointe la remise en cause des principes de laïcité.

Lire Plus

Politique

« Ferme ta gueule! », lance Gérard Larcher à Jean-Luc Mélenchon

Article

le

« Ferme ta gueule! », lance Gérard Larcher à Jean-Luc Mélenchon

Le président du Sénat, qui s’exprimait sur RTL, accuse le leader de La France insoumise de « créer un brasier » avec des propos « irresponsables ».

Gérard Larcher, président du Sénat, s’en est pris vivement au leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Les propos insultants du président du Sénat ont été relativisés par une partie de la classe politique, face aux polémiques suscitées par le leader de la gauche radicale.

Les critiques de Gérard Larcher sont intervenues après un message cinglant publié par Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social X. Dans ce message, Mélenchon qualifie la journaliste Ruth Elkrief de « manipulatrice » et affirme que « si on n’injurie pas les musulmans, cette fanatique s’indigne ».

Gérard Larcher a estimé que le chef de file des insoumis « s’est mis en dehors de l’arc républicain ». Il a vivement critiqué quelqu’un « qui a des millions d’abonnés sur X et qui se comporte de cette manière, qui en quelque sorte, par sa parole, crée un brasier qui peut enflammer et diviser ».

La journaliste Ruth Elkrief a dû être placée sous protection policière suite à ces attaques. Gérard Larcher a également souligné les insinuations de Mélenchon et ses antécédents de controverses, notamment autour de l’antisémitisme dans le contexte du conflit au Proche-Orient.

Visiblement exaspéré, Gérard Larcher a finalement exprimé sa pensée de manière abrupte envers le triple-candidat à l’élection présidentielle en répondant à la question « Vous lui dites quoi ce matin? Tais-toi? » par un retentissant « Oui, ferme ta gueule! ».

Ces propos ont été critiqués, comme attendu, par La France Insoumise. Mathilde Panot, chef de file des députés insoumis, a déclaré que « le président du Sénat se vautre dans l’indignité la plus complète en direct à la radio ». Elle a également fait référence au « dry January », mois de janvier sans alcool.

Le coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard, a dénoncé Gérard Larcher en affirmant qu’il « reprend les mots de Jean-Marie le Pen ». Le député Aurélien Saintoul a qualifié Gérard Larcher de « grossier » et « inepte ».

La majorité présidentielle a dénoncé la forme des propos de Gérard Larcher tout en montrant une certaine compréhension sur le fond. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a admis qu’il comprend que « dans le moment que nous connaissons, il y ait une forme de ras-le-bol de voir les invectives se succéder de la part de Mélenchon ». Il a également rappelé que « La France n’est pas un pays dans lequel un responsable politique peut ainsi insulter un journaliste dans l’exercice de son travail ».

Sacha Houlié, président de la commission des Lois de l’Assemblée, a estimé que « le président du Sénat ne devrait pas dire ça ». Il a plaidé pour que la classe politique prenne plus de hauteur face aux provocations de Jean-Luc Mélenchon, qu’il accuse de « cannibaliser le débat ».

À droite, le président des Républicains, Eric Ciotti, a salué les propos de Gérard Larcher en les qualifiant de « message clair et fort adressé à Mélenchon ». Il a également vivement critiqué La France Insoumise en les accusant de « vouloir saper nos institutions » et de « détruire la République ».

Cette altercation intervient après le refus de Jean-Luc Mélenchon de qualifier le mouvement palestinien Hamas de terroriste, ce qui a entraîné la fin de l’union de gauche Nupes avec ses partenaires. Mélenchon a multiplié les critiques contre le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Ses détracteurs l’accusent de manier l’ambiguïté antisémite et de multiplier les tensions pour cultiver le vote musulman, notamment chez les jeunes des quartiers populaires.

Lire Plus

Les + Lus