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Animaux : Chevaux, ânes et poneys reprennent goût à la vie dans un refuge du Cher

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June, Zarkada, Félix ont été affamés, battus: comme les 400 chevaux, ânes et poneys saisis à leurs propriétaires, ils reprennent peu à peu goût à la vie dans le plus grand refuge d’équidés de France, dans le Cher.

Il est 07H00, dans son box la jument Zarkada, le dos ensellé et la tête portant encore les stigmates d’anciennes blessures, hennit à l’arrivée de Laetitia Bos, la directrice du refuge. C’est l’heure du repas avant la mise au pré.

« On a récupéré Zarkada squelettique. Longtemps affamée et exploitée par son propriétaire, la vieille jument, saisie à un maquignon en Isère, peine à grossir », déplore Laetitia Bos.

La Fondation 30 millions d’amis possède quelque 900 équidés, certains sont placés dans des familles d’accueil et ceux qui vivent aux Aubris à Bannegon (Cher), dans un domaine de 200 hectares traversé par le canal du Berry, coulent des jours heureux, répartis par affinités dans une centaine de paddocks. Avec foin et eau à volonté dans leurs enclos.

« Un cheval, c’est une proie. Sa seule défense, c’est de galoper pour s’échapper. Et quand on récupère des chevaux que l’on a enfermés dans des petits espaces, comme un de nos pensionnaires qui est devenu aveugle, faute de voir la lumière, c’est juste horrible! « , raconte Reha Hutin, la présidente de la Fondation 30 millions d’amis.

Pour offrir une vie meilleure à ses animaux, de 2 à 34 ans, la Fondation a fait réaliser des travaux gigantesques: construction de 27 km de clôtures en bois et notamment de quatre bâtiments d’exploitation, dont trois écuries ou barns de 1.400 m2 comprenant 70 box et une quinzaine de stabulations.

« Grâce aux dons et aux legs des donateurs, c’est un aboutissement extraordinaire de pouvoir accueillir tous ces malheureux qui vont finir leur vie ici. Il n’est pas question de les placer, ils ont trop souffert. C’est mon plus grand bonheur! », lance Reha Hutin en caressant la tête de June, une jument comtoise borgne.

« Redonner confiance »

Ces chevaux, saisis chez des professionnels et des particuliers dans toute la France, passent leur journée au box et au pré en troupeau. Les plus vaillants galopent.

« 99 % des animaux ont souffert du froid et de la faim et certains ont été montés jusqu’à l’épuisement. Au refuge, ils ont repris du poids. Ils se reposent dans leur box le soir », affirme Laetitia Bos qui égraine les noms de chaque pensionnaire en versant leur ration de granulés dans leur mangeoire.

Autant d’histoires que de chevaux. « Beaucoup gardent des séquelles et on doit leur redonner confiance en l’Homme. On les manipule, les brosse, les caresse… Chacun avance à son rythme ! », dit-elle, emmenant au paddock Junior, un poulain frêle, victime d’une fracture du bassin.

« Il a retrouvé l’envie de vivre grâce à la compagnie de deux poneys espiègles, des amitiés improbables! », précise-t-elle.

Tous les chevaux bénéficient de nombreux soins, visites du vétérinaire et ont les pieds parés (taillés) régulièrement par Benoit Kuhn, maréchal-ferrant.

« Pour parer les pieds des chevaux craintifs, je dois parfois faire appel au vétérinaire pour les tranquilliser. Certains arrivent infirmes avec des pieds déformés à cause de la corne qui a tellement poussé qu’elle s’est retournée. Un problème de sabot entraîne des séquelles sur les articulations du cheval. J’ai parfois coupé des morceaux de corne à la scie! « , explique Benoit Kuhn.

Dans son box, Félix, un jeune cheval gris barbe espagnol attend le maréchal-ferrant, également chef d’écurie. « Il a été mal débourré (dressé) et ne respecte pas l’Homme. Il est gentil mais imprévisible et peut avoir des réactions brutales, ce qui peut être dangereux », commente Laetitia Bos.

Le coût annuel des frais de fonctionnement de cette ancienne exploitation bovine achetée en 2017 est de 1,4 million d’euros. Par ailleurs, la Fondation verse annuellement 94.000 euros aux autres refuges d’équidés en France.

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Ouragan Kirk : la France se prépare à des vents violents et des intempéries la semaine prochaine

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Ouragan Kirk : la France se prépare à des vents violents et des intempéries la semaine prochaine

Alors que la saison des ouragans prend de l’ampleur dans l’Atlantique, l’ouragan Kirk pourrait frapper l’Europe de l’Ouest d’ici la fin de la semaine prochaine. La France, notamment son quart nord-ouest, pourrait être exposée à des vents puissants et des pluies abondantes, soulevant des inquiétudes quant à l’intensité du phénomène.

La France se prépare à faire face à l’un des événements climatiques les plus redoutés de l’automne, la remontée des anciens ouragans issus de l’Atlantique subtropical. L’ouragan Kirk, qui s’est formé au cœur de l’océan, pourrait frapper le nord-ouest du pays d’ici la fin de la semaine prochaine.

Après une saison cyclonique relativement calme, plusieurs phénomènes tels que Isaac, Joyce, Kirk et Leslie se sont développés en fin septembre. Kirk semble être le plus menaçant pour la France. Si sa trajectoire se confirme, des rafales de 120 à 130 km/h sont attendues sur les côtes de la Bretagne et du Nord-Pas-de-Calais, et les terres intérieures pourraient également subir des bourrasques atteignant 100 km/h.

En plus des vents violents, Kirk pourrait apporter des pluies torrentielles et une houle impressionnante, avec des vagues de 8 à 10 mètres dans le golfe de Gascogne. Heureusement, les risques de submersion sont limités en raison des faibles coefficients de marée.

Malgré ces prévisions inquiétantes, la trajectoire exacte de l’ouragan reste incertaine. Certains scénarios prévoient une déviation vers les Îles Britanniques, tandis que d’autres envisagent un impact direct sur la France. Les autorités appellent à la vigilance dans les jours à venir.

Si les anciens ouragans touchant la France sont rares, ils peuvent provoquer d’importants dégâts, comme l’avait montré l’ouragan Ophélia en 2017. La semaine prochaine pourrait donc marquer un nouvel épisode météorologique important pour le nord-ouest de la France.

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Blocage de croisières à Marseille par des activistes dénonçant la pollution maritime

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Blocage de croisières à Marseille par des activistes dénonçant la pollution maritime

Des militants écologistes ont perturbé l’arrivée de navires de croisière à Marseille pour protester contre la pollution générée par ces géants des mers. L’action, qui a duré près de deux heures, a immobilisé plusieurs bateaux, soulignant l’opposition croissante face à cette industrie.

Samedi matin, des membres des collectifs Stop croisières et Extinction Rebellion ont pris position dans le port de Marseille, bloquant l’entrée de plusieurs navires de croisière. À bord de kayaks, une vingtaine de militants ont ainsi interrompu pendant près de deux heures l’accès de ces bateaux géants, dénonçant l’impact environnemental de ces mastodontes maritimes. Munis de banderoles telles que « ça sent le gaz » et « on est très en colère contre MSC Croisières », ils ont pointé du doigt la pollution de l’air et les effets néfastes sur la santé des habitants ainsi que la biodiversité marine.

Le blocage a été levé après l’intervention de la gendarmerie maritime, permettant aux trois navires de croisière concernés et à un ferry en provenance de Corse d’accoster finalement après 09h00. L’un des bateaux bloqués, l’Aidastella, appartenant à la compagnie Aida, a dû patienter après avoir été contraint de faire demi-tour au moment où il tentait d’entrer dans le port. Des géants comme le MSC World Europa, l’un des plus gros paquebots au monde, et le Costa Smeralda ont également été affectés par cette action, soulignant la portée symbolique du geste.

Cette manifestation s’inscrit dans un contexte de mécontentement croissant en Europe vis-à-vis de l’industrie des croisières. Si ces navires représentent une source de revenus non négligeable pour les villes portuaires, les critiques contre leur impact sur la qualité de l’air et l’environnement s’intensifient. Des villes comme Venise ou Amsterdam ont déjà restreint l’accès de ces bateaux à leurs centres urbains. À Marseille, l’opposition se renforce également. Une plainte contre X a été déposée en 2023 par des associations et des riverains concernant les pollutions générées par les activités portuaires, en particulier par le trafic maritime.

D’après des études, les croisières représentent une source importante de pollution. Une analyse de l’ONG Transport et Environnement révèle que les navires circulant dans les eaux européennes en 2022 ont émis plus de huit millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent de dizaines de milliers de vols transatlantiques. À Marseille, les activités maritimes contribuent à hauteur de 39% des émissions de dioxyde d’azote (NOx), juste derrière le trafic routier, rendant la situation encore plus préoccupante pour les associations environnementales.

Cette action militante marque une nouvelle étape dans les confrontations croissantes entre défenseurs de l’environnement et partisans du développement touristique, plaçant une nouvelle fois la question de la pollution maritime au centre des débats dans l’un des plus grands ports de France.

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Planète : la ville de Caen annule des projets immobiliers par crainte de la montée des eaux

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Planète : la ville de Caen annule des projets immobiliers par crainte de la montée des eaux

Le projet de grande envergure « Nouveau Bassin » sur la presqu’île de Caen ne verra pas le jour. En cause, les risques grandissants liés à la montée des eaux, obligeant les décideurs à réorienter l’avenir de la zone.

Le vaste projet immobilier « Nouveau Bassin », qui devait transformer une friche industrielle de la presqu’île de Caen en un espace moderne avec 2 300 logements et 35 000 m² de commerces, a été abandonné. Cette décision est exceptionnelle, car elle a été prise en réponse directe à la menace croissante de la montée des eaux. Située entre l’Orne et le canal reliant Caen à la mer, la zone est particulièrement vulnérable aux inondations. D’ici la fin du siècle, l’élévation du niveau de la mer pourrait atteindre un mètre, selon les récentes prévisions du Giec normand, un groupe local d’experts du climat.

L’alerte a été donnée en 2023 alors que toutes les autorisations de construction étaient prêtes. En découvrant les nouvelles données sur l’élévation de la mer, Thibaud Tiercelet, directeur de la SPLA « Caen Presqu’île », a immédiatement présenté ces informations au maire de l’époque, Joël Bruneau. Face à cette menace climatique, les autorités ont opté pour une prudence extrême, préférant annuler le projet plutôt que de risquer des inondations régulières sur un site dont le quai se situe déjà à seulement 70 cm au-dessus de l’eau.

La régulation du canal, assurée par une écluse, est également compromise, avec un battement de marée haute de seulement 50 cm. Dans quelques décennies, elle pourrait devenir inefficace. Le défi désormais consiste à protéger les zones urbaines existantes sans aggraver la situation.

La communauté urbaine de Caen-la-mer, par la voix d’Emmanuel Renard, explique que la montée des eaux d’un mètre est inévitable. Reste à savoir si cela se produira en 2070, 2100 ou plus tard. Pour éviter de coûteuses erreurs futures, les responsables ont décidé de suspendre le projet ainsi que les infrastructures prévues, comme une extension du tramway.

À la place, la SPLA envisage une approche transitoire, avec des occupations temporaires des terrains, comme des logements étudiants et des ateliers d’artisans. En parallèle, des mesures sont prises pour adapter l’écosystème local aux changements environnementaux à venir. Les espèces végétales qui seront plantées dans les espaces publics devront résister à la salinisation progressive due à la remontée des eaux salées.

Ce tournant marque la fin d’une ère où l’humain maîtrisait son environnement par de vastes chantiers. Désormais, l’adaptation au changement climatique devient une priorité absolue.

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