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Économie

Alstom signe le rachat de Bombardier Transport à un prix revu à la baisse

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Le constructeur ferroviaire français Alstom a annoncé mercredi la signature du contrat d’acquisition du canadien Bombardier Transport pour un prix revu à la baisse, qui ne devrait pas dépasser 5,3 milliards d’euros.

La réalisation de l’opération, qui doit donner naissance au numéro deux mondial du rail, est désormais « attendue pour le premier trimestre 2021 », a indiqué le groupe français dans un communiqué. Il tablait auparavant sur une conclusion au premier semestre.

Ses actionnaires doivent encore donner leur feu vert lors d’une assemblée générale extraordinaire prévue le 29 octobre.

« Le prix d’acquisition devrait atteindre jusqu’à 5,3 milliards d’euros, après prise en compte des estimés potentiels ajustements et obligations à la date de la réalisation de l’opération », a expliqué le constructeur français. Le prix final dépendra notamment de la situation de trésorerie de Bombardier Transport lors de la conclusion du rachat.

La fourchette initiale de la transaction était comprise entre 5,8 et 6,2 milliards d’euros, mais Alstom avait prévenu en août qu’il allait tenir compte de difficultés « non prévues » au sein de la branche ferroviaire du groupe canadien Bombardier dans les négociations sur le prix d’achat.

Au deuxième trimestre, Bombardier Transport avait dévoilé une charge non prévue de 435 millions de dollars liée « à des coûts additionnels d’ingénierie, de certification et de modification associés à un certain nombre de projets en voie d’achèvement principalement au Royaume-Uni et en Allemagne ».

Alstom a affirmé mercredi qu’il était « confiant dans sa capacité à rétablir (…) la rentabilité de Bombardier Transport » et a confirmé son « objectif de générer 400 millions d’euros de synergies de coûts par an ».

La commission européenne avait autorisé sous condition fin juillet ce rachat qui intervient un an et demi après le mariage avorté entre Alstom et Siemens.

Le nouvel ensemble emploie -sans déduire les cessions concédées pour satisfaire Bruxelles- environ 76.000 salariés pour un chiffre d’affaires de 15,5 milliards d’euros.

Il veut pouvoir concurrencer le chinois CRRC, de loin le numéro un mondial du secteur.

plus grosse usine ferroviaire de France

« L’acquisition de Bombardier Transport représente une étape transformante pour Alstom. Elle va permettre au groupe d’accélérer sur sa feuille de route stratégique et de renforcer son leadership dans un contexte de marché dynamique », a déclaré le PDG du constructeur français, Henri Poupart-Lafarge, cité mercredi dans le communiqué.

Basé à Berlin, Bombardier Transport a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 8,3 milliards de dollars américains (7 milliards d’euros), terminant l’année avec un carnet de commandes de 35,8 milliards de dollars (30,1 milliards d’euros). Le groupe dispose à Crespin (Nord) de la plus grosse usine ferroviaire de France, avec 2.000 employés.

De son côté, Alstom a bouclé son exercice 2019-20 (clos fin mars) avec un chiffre d’affaires en légère progression, à 8,2 milliards d’euros. Son carnet de commandes culmine à 40,9 milliards d’euros. Il exploite en France de nombreux sites plus petits, dont l’usine de Reichshoffen, en Alsace, qui emploie 780 salariés et devra être cédée pour satisfaire les exigences des autorités européennes de la concurrence.

« La structure de financement de l’acquisition reste identique à celle communiquée précédemment (…). Comme annoncé en février dernier, selon les nouveaux termes de l’acquisition, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) deviendra le premier actionnaire d’Alstom avec environ 18% du capital et des droits de vote », a précisé Alstom.

CDPQ est le premier actionnaire de Bombardier Transport dont il détient 32,5% du capital.

En cédant sa branche ferroviaire, Bombardier se recentre sur son autre grande activité: la construction aéronautique.

« L’annonce d’aujourd’hui marque une étape importante (…) dans le repositionnement de Bombardier comme entreprise axée sur les avions d’affaires », a dit Éric Martel, président de Bombardier, cité dans un communiqué séparé. « Le produit de cette opération nous permettra de commencer à remodeler notre structure de capital et à assainir notre bilan par réduction de la dette ».

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Économie

Le groupe Casino, très endetté, compte vendre une centaine de magasins à Intermarché

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Le groupe Casino, très endetté, compte vendre une centaine de magasins à Intermarché

L’enseigne de grande distribution prévoit de céder plus d’une centaine d’hypermarchés, supermarchés et enseignes de proximité pesant 1,15 milliard d’euros de chiffre d’affaires.

Casino, en difficultés financières, a annoncé vendredi 26 mai qu’il allait céder un certain nombre de magasins à Intermarché, troisième acteur de la distribution alimentaire en France. L’annonce intervient en parallèle de l’officialisation de son entrée dans une procédure de conciliation pour une période de quatre mois afin de renégocier sa dette. Casino et ses filiales, dont Monoprix et Franprix, était endetté à hauteur de 6,4 milliards d’euros à fin 2022 – dont 4,5 sur son activité en France.

Casino prévoit également de céder plus d’une centaine d’hypermarchés, supermarchés et enseignes de proximité pesant 1,15 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Lors d’un point-presse, le directeur financier du groupe, David Lubek, a évoqué « des supermarchés et hypermarchés situés dans des zones considérées comme non prioritaires » pour Casino, dont le cœur d’activité se situe en Ile-de-France, en Rhône-Alpes et en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Casino, qui emploie plus de 50 000 personnes en France et 200 000 dans le monde sous de nombreuses enseignes, lutte depuis des années pour se désendetter, jusque-là sans succès. Cette annonce était attendue depuis que Casino a demandé mardi la suspension de la cotation de ses actions « dans l’attente de la publication d’un communiqué de presse et jusqu’à nouvel avis ». A la reprise des cotations vendredi, l’action de Casino a chuté de 9% à la Bourse de Paris.

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« L’Etat aura 100% du contrôle d’EDF le 8 juin », annonce Bruno Le Maire

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"L'Etat aura 100% du contrôle d'EDF le 8 juin", annonce Bruno Le Maire

« Le 8 juin, l’État aura 100 % du contrôle d’EDF », a annoncé, mardi 23 mai, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances.Cette date correspond à la fin du processus de renationalisation de l’énergéticien qui a donc pu aboutir malgré les nombreuses contestations des petits actionnaires.

« Cela va nous permettre de réaliser dans les meilleures conditions possibles le programme de construction de six nouveaux EPR (réacteurs nucléaires de dernière génération, NDLR) » et « renforce l’indépendance énergétique du pays », a-t-il assuré. « Ça nous permet aussi de fixer des exigences claires à EDF », comme notamment l’augmentation de la production d’électricité nucléaire, au moment où le gaz russe fait défaut ».

Tout cela doit aussi aboutir au « prix le plus bas possible » pour les clients et « garantir l’unité d’EDF », a-t-il poursuivi.

98,04 % de l’entreprise détenue par l’État

L’État possédait jusqu’à l’an dernier 84 % d’EDF et le gouvernement avait annoncé, en juillet 2022, son intention de reprendre le contrôle total du groupe. Le processus a pris des mois de retard sur le calendrier initial, mais début mai, la justice a rejeté le recours des petits porteurs d’EDF qui espéraient obtenir un meilleur prix pour leurs actions, ce qui a permis à l’offre publique d’acquisition (OPA) de se poursuivre.

L’État détient à ce jour « au moins 98,04 % » des droits de vote, selon un communiqué de l’Autorité des marchés financiers (AMF) publié mardi.« L’État a adressé ce jour à l’AMF une demande de mise en œuvre du retrait obligatoire », a par ailleurs annoncé le ministère de l’Économie, afin de forcer les détenteurs des 2 % qui restent à vendre leurs actions.

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Prix de l’énergie : le gaz naturel européen passe sous les 30 euros le mégawattheure

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Le contrat à terme du TTF néerlandais, indice considéré comme la référence européenne pour le gaz, a atteint jeudi 29,85 euros le mégawattheure. Le gaz naturel européen poursuit sa baisse. Le contrat à terme du TTF néerlandais, indice considéré comme la référence européenne pour le gaz, s'établissait, jeudi 18 mai à 16 heures, à 29,90 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir touché les 29,85 euros le MWh. Le prix du gaz atteint ainsi son plus bas niveau depuis juin 2021. Le marché reste bien approvisionné, avec des niveaux de stockage en Europe confortables. "Les stocks sont proches des niveaux records pour cette période de l'année", explique dans une note Bjarne Schieldrop, du groupe d'analystes Seb. L'Europe est ainsi en bonne voie pour reconstituer ses stocks avant l'hiver prochain. En parallèle, "le niveau global de consommation de gaz naturel a continué à baisser" avec la montée des températures en Europe, ajoute Bjarne Schieldrop. La demande de chauffage est le principal poste de consommation de gaz pour les particuliers. "La crise énergétique européenne a effectivement été interrompue grâce à une adaptation exceptionnelle de l'UE à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie", affirme-t-il. Le Vieux continent a fortement réduit sa dépendance au gaz russe. Selon les estimations des analystes de DNB, la Russie fournissait environ 40% des importations de gaz européennes avant la guerre en Ukraine, contre moins de 10% actuellement. L'Union européenne a lancé la semaine dernière son premier appel d'offres international pour des achats groupés de gaz, de façon à obtenir de meilleurs prix pour reconstituer les stocks avant l'hiver 2023-2024. Ces "achats groupés" européens doivent permettre d'éviter la situation de l'été 2022, où Etats et entreprises s'étaient précipités au même moment sur le marché du gaz pour constituer leurs stocks, alimentant la flambée des cours.

Le contrat à terme du TTF néerlandais, indice considéré comme la référence européenne pour le gaz, a atteint jeudi 29,85 euros le mégawattheure.

Le gaz naturel européen poursuit sa baisse. Le contrat à terme du TTF néerlandais, indice considéré comme la référence européenne pour le gaz, s’établissait, jeudi 18 mai à 16 heures, à 29,90 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir touché les 29,85 euros le MWh. Le prix du gaz atteint ainsi son plus bas niveau depuis juin 2021.

Le marché reste bien approvisionné, avec des niveaux de stockage en Europe confortables. « Les stocks sont proches des niveaux records pour cette période de l’année », explique dans une note Bjarne Schieldrop, du groupe d’analystes Seb. L’Europe est ainsi en bonne voie pour reconstituer ses stocks avant l’hiver prochain. En parallèle, « le niveau global de consommation de gaz naturel a continué à baisser » avec la montée des températures en Europe, ajoute Bjarne Schieldrop. La demande de chauffage est le principal poste de consommation de gaz pour les particuliers.

« La crise énergétique européenne a effectivement été interrompue grâce à une adaptation exceptionnelle de l’UE à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie », affirme-t-il. Le Vieux continent a fortement réduit sa dépendance au gaz russe. Selon les estimations des analystes de DNB, la Russie fournissait environ 40% des importations de gaz européennes avant la guerre en Ukraine, contre moins de 10% actuellement.

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