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Culture

Adieu à Mario Vargas Llosa, le dernier monument des lettres latino-américaines

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Le Pérou et le monde littéraire pleurent la disparition du prix Nobel, ultime figure du boom latino-américain, emporté à 89 ans.

La nouvelle a secoué la sphère culturelle internationale : Mario Vargas Llosa s’est éteint ce dimanche à Lima, laissant derrière lui une œuvre monumentale et une empreinte indélébile sur la littérature contemporaine. Avec lui disparaît le dernier représentant de la génération mythique qui a révolutionné les lettres hispanophones au XXe siècle, aux côtés de García Márquez et Cortázar.

Sa famille a confirmé son décès dans un communiqué sobre, évoquant une fin paisible entourée des siens. Peu après l’annonce, des admirateurs se sont rassemblés devant sa résidence de Barranco, quartier bohème de la capitale péruvienne, brandissant ses livres comme des hommages silencieux. Aucune cérémonie publique ne sera organisée, conformément aux volontés de l’écrivain, dont la dépouille sera incinérée.

Né en 1936 à Arequipa, Vargas Llosa a marqué l’histoire littéraire par son style incisif et son exploration des fractures sociales. Des romans comme *La Ville et les Chiens* ou *Conversation dans la Cathédrale* ont révélé au monde la complexité des sociétés latino-américaines, mêlant critique politique et profondeur psychologique. Son engagement intellectuel, parfois controversé en raison de ses positions libérales, n’a jamais éclipsé la puissance de son écriture.

Francophile assumé, membre de l’Académie française et premier auteur étranger vivant intégré à la Pléiade, il incarnait un dialogue permanent entre les cultures. Ces dernières années, affaibli par des problèmes de santé – notamment une hospitalisation pour Covid en 2023 –, il s’était retiré de la vie publique, sans cesser d’écrire.

Les réactions se multiplient à travers le continent, du président péruvien saluant son « génie intellectuel » à l’hommage de l’écrivain Bryce Echenique, qui voit en lui « l’ambassadeur le plus brillant de la culture péruvienne ». Son héritage, traduit dans trente langues, demeure une boussole pour des générations de lecteurs. La littérature perd un géant, mais ses mots, eux, sont immortels.

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