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À Mayotte, la rentrée scolaire se fait au milieu des gravats

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Malgré les promesses gouvernementales, de nombreux établissements restent inachevés huit mois après le passage du cyclone Chido, contraignant des milliers d’élèves à un enseignement au ralenti.

Des parents d’élèves ont bloqué l’entrée de l’école maternelle d’Ongojou, exaspérés par l’état des lieux. Laine de verre apparente, plafonds endommagés, absence de mobilier… La veille de la rentrée, certains découvraient un chantier à peine engagé. Faute de conditions d’accueil décentes, les enfants ne suivent que deux heures de cours quotidiennes, une situation jugée intenable par les familles et partagée par près de 10 % des élèves du premier degré.

Les retards s’accumulent malgré l’enveloppe de 100 millions d’euros débloquée en mars par l’État pour soutenir la reconstruction. Les maires pointent des lourdeurs administratives incompréhensibles en situation d’urgence. À Mamoudzou, quatre écoles sont toujours en travaux, affectant directement 3 200 élèves. La rectrice de l’acadé­mie affirme pourtant que la rentrée s’est déroulée normale­ment, un discours déjà tenu la semaine précédente par la ministre de l’Éducation nationale en visite sur l’archipel.

Certains établissements ont malgré tout réussi à rouvrir dans des conditions acceptables. À Tsoundzou 2, l’école fonctionne à horaire complet, tout comme celle de Chiconi, pourtant sévèrement endommagée en décembre dernier. Cette dernière accueille désormais le double d’élèves, deux autres écoles de la commune étant toujours fermées. Au collège de Chiconi, bien que certaines salles portent encore les stigmates du cyclone et malgré un manque criant de matériel, l’accueil des 917 collégiens a pu être assuré.

Malgré ces efforts, le scepticisme demeure chez une partie du corps enseignant. Certains redoutent que les travaux ne traînent encore plusieurs semaines, dans un contexte déjà marqué par des classes surchargées et un équipement insuffisant. La colère des familles, elle, ne faiblit pas.

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