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A Conflans-Saint-Honorine, un millier de personnes en hommage à l’enseignant décapité

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« Ne pas céder à la peur »: un millier de personnes se sont recueillies samedi devant le collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), au lendemain de la décapitation d’un professeur d’histoire, Samuel Paty, qui avait montré des caricatures de Mahomet à sa classe.

En milieu d’après-midi, un millier de parents, élus ou simples citoyens de toutes générations se sont rassemblés avec émotion devant l’établissement scolaire. Certains brandissaient des pancartes « Je suis instit » ou « Je suis enseignant ». L’hymne national a été entonné, puis des applaudissements ont parcouru la foule.

« Il y aura un avant et un après 16 octobre en tant que prof: pour la première fois, un professeur est attaqué pour ce qu’il enseigne », lance Lionel, un enseignant d’histoire-géographie de la ville voisine d’Herblay (Val-d’Oise).

« On est des milliers d’enseignants à procéder ainsi, à parler de laïcité, il faut arriver à mener ces jeunes-là à pouvoir vivre ensemble dans une société pacifiée », poursuit ce père d’une élève qui avait cours avec la victime, un « très, très bon professeur ».

« Il ne faut pas céder à la peur, continuer d’enseigner la laïcité », martèle également Jonathan Renoir, jeune prof dans un collège voisin à Cergy.

Plus tôt dans la journée, des dizaines d’élèves et de parents ont déposé, en silence, des roses blanches au pied des grilles de cet établissement de bonne réputation, qui accueille environ 750 collégiens.

A l’intérieur, des équipes du Samu du centre hospitalier de Versailles, de la préfecture des Yvelines et du rectorat de Versailles ont mis en place une cellule psychologique.

« C’est l’horreur, c’est très compliqué de discuter avec mon fils de ce qu’il s’est passé », explique une mère de famille, qui préfère témoigner sous couvert d’anonymat, car son « fils n’aimerait pas voir mon nom dans la presse ».

Marie, actuellement en seconde, est venue devant son ancien établissement déposer des fleurs en « hommage à son ancien professeur ». « Je me souviens de son cours sur la liberté d’expression. On avait parlé de Charlie, on avait fait des dessins qui sont encore accrochés dans le collège », explique la jeune fille, émue, venue avec deux copines.

« Faire face »

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’enseignant avait montré à ses élèves, la semaine dernière, une caricature de Mahomet, dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression.

Parmi les neuf personnes en garde à vue vendredi figure le père d’une élève de la victime. Il avait appelé sur les réseaux sociaux à se mobiliser pour le renvoi du professeur de l’établissement, a indiqué le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard.

Hugo, en 3e, était un des élèves de Samuel Paty, qui lui dispensait des cours de soutien chaque semaine. « Il était super, très conciliant, et à l’écoute », assure-t-il. Mais, « depuis la semaine dernière l’ambiance était tendue, c’était sûr que ça allait mal finir ».

Sa mère Sabrina acquiesce : « On a même reçu un texte de la principale sur l’intranet, qui disait qu’il y avait des problèmes entre des parents d’élève et ce prof ».

« Chacun apportait son opinion pendant ses cours, c’était super. Maintenant, il faut continuer et faire face, il ne faut pas leur donner raison », lance un ancien élève, aujourd’hui au lycée.

Plus loin, Ludovic, 40 ans, père d’une fille de 13 ans en 4e au collège, peine encore à croire ce qui s’est passé la veille. « Comment croire qu’un professeur qui avait montré des dessins se fasse décapiter ? », s’interroge-t-il.

Dans le quartier, la sidération n’est pas retombée.

« Des jeunes nous criaient +rentrez vite chez vous, il y a quelqu’un qui a des armes+, mais nous avons cru qu’ils faisaient des blagues », raconte Marie-Claude, 74 ans, en peignoir devant la grille de la maison qu’elle occupe depuis quarante ans, juste en face de l’établissement scolaire.

« C’est seulement en regardant les informations hier soir que nous nous sommes rendus compte que c’était vrai », ajoute la retraitée, « effrayée ».

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JO Paris 2024 : la Pologne enverra des soldats pour aider à la sécurisation de la compétition

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JO Paris 2024 : la Pologne enverra des soldats pour aider à la sécurisation de la compétition

La Pologne va prêter main forte à la France. Le ministre polonais de la Défense a annoncé que son pays allait envoyer « une force opérationnelle composée de nos soldats, y compris avec des chiens renifleurs » pour aider à la sécurisation des Jeux olympiques de Paris.

Le ministre polonais de la Défense a annoncé jeudi que son pays allait envoyer des renforts militaires pour aider à la sécurisation des Jeux olympiques à Paris, alors que la France est en alerte maximale face à la menace d’attentats.

« Les forces armées polonaises rejoindront la coalition internationale mise en place par la France pour soutenir la préparation et la sécurité des Jeux olympiques d’été 2024 », a déclaré sur le réseau social X Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, sans préciser le nombre de soldats déployés. « Une force opérationnelle composée de nos soldats, y compris avec des chiens renifleurs, sera déployée à Paris. Son objectif principal sera d’entreprendre des opérations de détection d’explosifs et de lutte contre le terrorisme », a ajouté le ministre.

Selon la porte-parole de l’état-major de l’armée polonaise, « les décisions ont déjà été prises ». « Nous sommes en train de construire une ‘task force’ pour les JO », a indiqué Joanna Klejszmit, en ajoutant que le chef d’état-major des armées françaises, Thierry Burkhard, effectuait jeudi une visite en Pologne.

Le gouvernement français a décidé dimanche dernier, immédiatement après l’attentat contre la salle de concert de Moscou où 143 personnes ont péri, de relever le plan Vigipirate à son niveau maximal, « urgence attentat », à quatre mois des Jeux olympiques à Paris.

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

Jeudi, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition de résolution condamnant la répression meurtrière des Algériens lors du massacre du 17 octobre 1961 sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon. Le texte préconise également l’inscription d’une journée de commémoration de cet événement dans l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles.

La proposition de loi, portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech, a été votée par 67 députés, tandis que 11 ont voté contre, provenant principalement du Rassemblement national.

Mme Sebaihi a salué ce vote comme une « première étape » dans le travail de reconnaissance de ce « crime colonial » et de « crime d’Etat ». Bien que le terme « crime d’Etat » ne soit pas inclus dans le texte final, il représente néanmoins un pas significatif vers la reconnaissance de cet événement tragique.

La proposition de résolution a été élaborée avec le parti présidentiel et l’Elysée dans le but de parvenir à un consensus. Mme Sebaihi a souligné l’importance de se souvenir des victimes et de leurs familles, tout en reconnaissant le travail de mémoire déjà entrepris. En 2012, le président François Hollande avait rendu hommage aux victimes, suivi par Emmanuel Macron en 2021, déclarant que les crimes commis étaient « inexcusables pour la République ».

Cependant, certaines réserves ont été exprimées quant à l’instauration d’une journée de commémoration spécifique pour le 17 octobre 1961. La députée socialiste Valérie Faure a souligné l’existence de trois dates pour commémorer les événements liés à la guerre d’Algérie, estimant qu’il était essentiel de laisser l’histoire faire son travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative.

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Voile à l’école: vague d’indignation après le départ d’un proviseur menacé de mort

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Voile à l'école: vague d'indignation après le départ d'un proviseur menacé de mort

Le départ anticipé du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après un incident lié au port du voile par une élève, provoque une vague d’indignation.

Le départ du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile, a déclenché une vague d’indignation et de réactions politiques. Après l’altercation avec l’élève, des menaces de mort à l’encontre du proviseur avaient été proférées sur internet, suscitant une enquête pour cyberharcèlement.

Malgré le soutien exprimé par la ministre de l’Éducation nationale, les attaques contre le proviseur ont persisté, le forçant à quitter ses fonctions pour des raisons de sécurité. Son départ anticipé à la retraite a été attribué aux événements récents et à leur impact sur lui.

Cette décision a provoqué une réaction forte dans la classe politique, avec des accusations d’échec collectif et de défaite de l’État face à la montée de l’islamisme. Des responsables politiques ont dénoncé la passivité et le renoncement face à cette situation, soulignant la nécessité de lutter contre la mouvance islamiste.

Le nouveau proviseur intérimaire, soutenu par l’équipe de direction et la communauté éducative, prend en charge la situation exceptionnelle dans l’établissement. Le ministère de l’Éducation nationale a affirmé son engagement à soutenir ses agents face aux menaces et à accompagner le proviseur dans toutes ses démarches.

Malgré les mesures prises pour protéger le proviseur et sécuriser l’établissement, le départ de ce dernier soulève des inquiétudes quant à la capacité de l’État à garantir la sécurité des personnels éducatifs et à lutter contre les menaces et le harcèlement en ligne.

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