Nous rejoindre sur les réseaux

Coronavirus

A Colmar en réa’, la résilience du personnel prend le pas sur la fatigue

Article

le

a-colmar-en-rea’,-la-resilience-du-personnel-prend-le-pas-sur-la-fatigue

« On est prêt, on est rodé »: dans le service de réanimation chirurgicale de l’hôpital de Colmar, face à l’augmentation du nombre de patients atteints du Covid-19 et malgré la fatigue, le personnel soignant fait preuve d’une impressionnante résilience, fort de l’expérience accumulée l’an dernier.

Sur les portes des chambres, les affichettes « Covid » ont réapparu; les chariots de « matériel d’intubation » occupent les couloirs, qui résonnent au son des alarmes de monitoring: jusqu’ici concentrée sur d’autres pathologies, la « réa chir' » accueille de nouveau, depuis quelques jours, des malades porteurs du coronavirus, qu’elle n’avait plus soignés depuis plusieurs mois.

Dans cet hôpital, c’est un autre service, la réanimation médicale, qui avait pris en charge les cas les plus graves depuis la seconde vague, apparue en novembre.

Mais cette fois-ci la vague ne retombe pas. « On est sur un plateau élevé qui, en plus, a tendance à monter », relève Elisabeth Gaertner, la cheffe du pôle anesthésie-réanimation, pour justifier la mobilisation d’un service supplémentaire.

Laurence Jallon fait partie du personnel soignant qui renoue avec le Covid. Si cette infirmière expérimentée reste « marquée » par l’expérience du printemps dernier, cette nouvelle confrontation avec l’épidémie ne lui « fait pas peur ». « On est prêt, on s’y attendait. Et puis les patients arrivent au compte-goute donc on peut gérer, ce n’est pas brutal. Même si je pense qu’à un moment donné, le service sera de nouveau rempli de patients Covid ».

« Je kiffe mon travail »

« Les cas sont aussi moins graves que ce qu’on a eu dans le passé », souligne-t-elle derrière ses lunettes et sa charlotte de protection. De fait, dans le service, un seul patient est intubé, et aucun n’est placé sur le ventre, une position utilisée contre les affections très sévères.

« La prise en charge en amont de la réanimation a été grandement améliorée grâce aux médicaments corticoïdes, qu’on donne beaucoup plus tôt », souligne François Demumieux, médecin anesthésiste réanimateur.

« Ils permettent d’éviter la flambée inflammatoire et l’attaque des poumons ». Les patients présentent donc généralement un stade moins avancé de la maladie à leur arrivée dans le service.

Tous ces éléments soutiennent l’état d’esprit des soignants. « On le vit mieux », témoigne Magali Riche, infirmière d’une trentaine d’années. « Je pense qu’on a la capacité de résilience, et on s’adapte. On a une bonne équipe, on ne manque pas de matériel, on s’est habitué, on a beaucoup appris, ça nous a unis… Moi je kiffe mon travail », s’enthousiasme-t-elle.

Derrière cette réelle solidarité, un gros point noir demeure: le manque de personnel spécialisé, particulièrement les aides-soignantes et les infirmières de réanimation.

« Vous pouvez avoir des machines, si vous n’avez pas le personnel qui sait s’en servir, ça ne résout pas le problème », remarque Magali Riche. « Pour être efficace en réa, ça prend deux ans, ça ne s’improvise pas ».

« C’est un grand casse-tête », concède François Demumieux. « Et c’est parfois mal vécu par nos collègues infirmiers, qui ont parfois l’impression d’être des pions envoyés pour boucher les trous ».

« Beaucoup d’arrêts maladie »

En attendant, pour tenter d’apporter davantage de souplesse aux plannings, l’hôpital a formé 180 personnes pendant de l’été, au cours de « petites séances », comme l’explique Elisabeth Gaertner. Mais le remède n’est pas toujours suffisant.

« Les gens sont très fatigués moralement. Ils attendent qu’on sorte de tout ça, mais on a l’impression que la sortie est loin. On a aussi beaucoup d’arrêts maladie », reconnaît la cheffe de pôle. Sur le tableau de service, le numéro de téléphone d’un « psychologue du personnel » est indiqué en gros caractères.

Heureusement, les services peuvent s’appuyer sur une meilleure coordination. « On a des réunions de communication tout le temps, c’est nécessaire » pour adapter au mieux les capacités d’accueil, souligne-t-elle. « J’ai aussi accès à des tableaux de bord au niveau de la région, je sais quotidiennement combien il y a de places disponibles dans les autres établissements ». Autant d’outils qui n’existaient pas il y a dix mois.

Surtout l’ensemble du personnel mise désormais sur la vaccination. Tous les médecins du pôle ont exprimé le souhait d’être vaccinés lorsque les doses seront disponibles. « Ce sera notre porte de sortie », veut croire le docteur Demumieux.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Coronavirus

Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

Article

le

Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.

Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.

Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.

L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.

Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.

Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.

Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.

Lire Plus

Coronavirus

Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

Article

le

Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.

L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.

Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.

Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.

Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Lire Plus

Coronavirus

Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS

Article

le

Le COVID-19 n'est plus une urgence sanitaire mondiale d'après l'OMS

Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.

Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.

Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.

L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.

Lire Plus

Les + Lus