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A Chambéry, Lelandais s’arrime à sa version des faits, au grand dépit des parties civiles

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La première semaine du procès de Nordahl Lelandais pour le meurtre d’Arthur Noyer s’est achevée vendredi à Chambéry sur un statu quo: l’accusé a campé sur sa version des faits de la mort du jeune militaire en 2017, au grand regret des parties civiles.

« Les choses se sont-elles passées comme tu l’as dit, où tu l’as dit, pour les raisons que tu as dites?, » lance Alain Jakubowicz à son client au cinquième jour du procès. « Je te repose la question pour la dernière fois: est-ce que tu as autre chose à dire? »

« J’ai dit ce qu’il s’est passé. Il n’y a rien de sexuel, » répond Nordahl Lelandais, debout dans le box, chemise blanche, mains jointes devant lui. Au début d’un interrogatoire de plus de quatre heures dans la matinée, Nordahl Lelandais avait déjà insisté: « Je n’ai jamais voulu le tuer. Jamais, jamais, jamais. »

« Je pense qu’il a raté ce moment », a regretté devant la presse Bernard Boulloud, l’avocat des parents d’Arthur Noyer, peu après la suspension des débats pour le week-end. L’accusé, « il croit à cette vérité, il est le seul d’ailleurs dans la salle à croire cette vérité. Nous, on attend. »

La vérité de Lelandais, c’est celle d’une rixe qui aurait mal tourné pour un motif futile cette nuit d’avril 2017. Pourquoi alors, dans sa version, après la bagarre, l’accusé prodigue-t-il un massage cardiaque, mais n’appelle pas les secours, lui demande le président François-Xavier Manteaux.

« A ce moment-là, j’aurais dû avoir un manuel d’émotions pour savoir quoi faire. Mais à ce moment-là, je ne sais plus quoi faire, », répond-il.

« Le mec bien, il doit composer le numéro des services de secours. Explique! », ordonne ensuite Me Jakubowicz. « J’ai fait le mauvais choix, » souffle Nordahl Lelandais.

« Un peu léger »

Vendredi matin, la question d’un éventuel mobile est intervenue au cours des débats. Nordahl Lelandais, ce soir du 11 avril 2017, était-il en recherche de partenaire sexuel? Deux échanges de SMS accréditent cette thèse et l’accusation l’interroge sur des allers et retours sans logique apparente au milieu de la nuit.

« Qu’est ce que vous faites à arpenter, la nuit (des faits), les rues de Chambéry? », demande l’avocate générale Thérèse Brunisso. « Je cherche. » « Vous cherchez quoi, vous cherchez qui? » « Des amis, des connaissances sur Chambéry ».

Dans ses questions, son conseil s’est ensuite attaché à démontrer, minute par minute, que la version de son client était « cohérente » avec les éléments objectifs du dossier – vidéo-surveillance et éléments de téléphonie.

« On est pas tous les deux, mais presque », avait lancé, quelques minutes avant, Alain Jakubowicz à son client dans le box. « Expliquer ça aux parents (Noyer), que tu n’avançais pas dans ta vie, c’est un peu léger quand même! »

A l’époque des faits, « tu n’es sans doute pas un homme heureux, » dit Me Jakubowicz, mais tu avais tous les éléments pour être heureux: une famille aimante, des amis que beaucoup aimeraient avoir, un certain succès avec la gent féminine… »

« Alors qu’est-ce qui se passe? Je veux bien l’alcool, la drogue, mais qu’est-ce qui se passe réellement, quoi, » reprend l’avocat lyonnais.

Dans le box, Nordahl Lelandais reprend ce qu’il a déjà exposé depuis le début de son procès: « J’ai un peu de mal à l’expliquer. C’est un enchaînement d’événements qui fait que je me perds tout seul. Ca ne va pas à ce moment-là, j’y arrivais pas. »

« Bien, » reprend l’avocat. « Il faut qu’on se contente de ça? » Lelandais acquiesce.

Juste avant la fin de l’audience, Cécile Noyer est appelée à la barre. Selon la mère de la victime, Arthur Noyer lui aurait raconté, le week-end précédant la nuit des faits, avoir rencontré un maître-chien en soirée.

Elle assure l’avoir dit au gendarme lors d’une déposition le 21 avril 2017. Les seules traces de cette histoire sont les souvenirs de cette mère dévastée par la mort de son fils. Les procès-verbaux qu’elle a elle-même signés ce jour-là n’en font pas mention, ce qu’ont souligné les magistrats à l’audience.

Lundi seront entendus les experts psychologues et psychiatres et la journée de mardi sera consacrée aux plaidoiries et aux réquisitions. Un verdict est attendu mercredi 12 mai.

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La célébration d’Hanouka à l’Élysée en présence de Macron fait polémique

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La célébration d’Hanouka à l’Élysée en présence de Macron fait polémique

La classe politique de tous bords critique le président français pour sa participation à une cérémonie religieuse à l’Elysée.

La séquence fait grincer quelques dents. Alors qu’Emmanuel Macron participait à une cérémonie jeudi soir dans la Salle des fêtes de l’Élysée, pour recevoir le prix Lord Jacobovits – accordé aux chefs d’État et de gouvernement européens (comme Angela Merkel en 2013 ou le roi Felipe en 2016), qui luttent contre l’antisémitisme et défendent la liberté de pratiquer la religion juive – , le chef de l’État a assisté au premier soir de Hanoukka. Plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent en effet le président de la République, aux côtés du grand rabbin de France Haim Korsia, qui allume une bougie, à l’aide d’une autre, sur le chandelier posé sur le pupitre devant lui. Contacté, l’Élysée insiste bien sur le «contexte» de cette soirée, qui ne portait «en aucun cas» sur la célébration de cette fête juive.

Si Emmanuel Macron n’a bien évidemment participé à aucun acte ou parole religieuse, au nom de la laïcité de l’État et de son devoir de neutralité vis-à-vis de l’ensemble des cultes, ce moment filmé commence à agacer les oppositions. Quelles qu’elles soient. Jeudi soir, le maire LR de Cannes David Lisnard s’est demandé «comment peut-on refuser de participer à une marche civique contre l’antisémitisme au motif incongru et fallacieux de la sauvegarde de l’unité nationale, et célébrer une fête religieuse au sein du palais présidentiel ?» Le chef de l’État n’avait, il est vrai, pas défilé à la grande manifestation du 12 novembre, rassemblant toute la classe politique, y compris les représentants du RN, à l’exception des leaders insoumis.

L’Élysée entend tuer la polémique dans l’œuf en affirmant que «plusieurs chefs d’État étrangers» ont déjà pris part à ce genre de célébration religieuse, qui prend généralement place en décembre.

Qu’importe pour la gauche, qui n’a pas été en reste. «Ce soir, le palais de l’Élysée est devenu un lieu de culte. Et dimanche matin, la messe en latin ? Laïcité, quand tu nous tiens», a persiflé le député LFI Adrien Quatennens. L’ancien sénateur et membre du PS David Assouline a, quant à lui, chargé un «président qui navigue à vue, sans principe ni ligne de conduite.» «La République l’attendait pour manifester contre l’antisémitisme il n’était pas là. Laïque, elle ne l’attendait pas pour une fête religieuse à l’Élysée», a-t-il ajouté. Même son de cloche du côté de personnalités plus locales. «La France est une République Laïque, l’Élysée comme les mairies ne peuvent être des lieux de célébration des cultes», a critiqué le maire PS de Montpellier Michael Delafosse.

Le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Yonathan Arfi, a jugé vendredi que c’était «une erreur» que le début de la fête juive de Hanouka ait été célébré jeudi soir à l’Élysée, en présence d’Emmanuel Macron. «Effectivement ce n’est pas la place au sein de l’Élysée d’allumer une bougie de Hanouka parce que l’ADN républicain c’est de se tenir loin de tout ce qui est religieux», a estimé Yonathan Arfi au micro de Sud Radio, au lendemain d’un début de polémique qui pointe la remise en cause des principes de laïcité.

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Éducation : le niveau des élèves dégringole en maths et en français

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Éducation : le niveau des élèves dégringole en maths et en français

La France connaît une baisse « historique » du niveau de ses élèves âgés de 15 ans en mathématiques dans l’édition 2022 de l’enquête Pisa publiée ce mardi par l’OCDE.

Selon les résultats de l’enquête Pisa 2022 publiés par l’OCDE, la France connaît une baisse « historique » du niveau de ses élèves âgés de 15 ans en mathématiques. Cette baisse est la plus importante depuis la première étude Pisa en 2000, avec une chute de 21 points par rapport à 2018, tandis que la moyenne OCDE enregistre une baisse de 15 points dans le même domaine.

Eric Charbonnier, spécialiste de l’éducation à l’OCDE, souligne que la France avait déjà connu une baisse entre 2003 et 2006, mais les résultats étaient restés stables jusqu’en 2018. Cette nouvelle chute du niveau en mathématiques s’inscrit dans un contexte de pandémie de Covid-19, mais d’autres facteurs sont également en jeu, notamment le problème d’attractivité du métier d’enseignant et la crise de la Covid.

En plus de la baisse en mathématiques, les élèves français connaissent également une forte baisse de leur niveau en compréhension de l’écrit, avec une chute de 19 points par rapport à 2019, tandis que la moyenne OCDE enregistre une baisse de 10 points. En sciences, les résultats sont restés relativement stables.

Eric Charbonnier, estime que ces résultats ne sont pas nécessairement liés à un manque de moyens, car la plupart des pays ont continué à investir dans l’éducation ces dernières années. Il souligne plutôt l’importance de l’utilisation efficace des ressources et met en avant des problèmes tels que le manque d’attractivité du métier d’enseignant, un déficit de formation et des salaires insuffisants.

La France se situe désormais dans la moyenne des pays de l’OCDE en termes de performances scolaires, ce qui souligne la nécessité d’améliorer la qualité de l’éducation. Les résultats de l’enquête Pisa 2022 montrent que le déclin des performances n’est pas unique à la France, mais touche également d’autres pays de l’OCDE.

Face à ces résultats inquiétants, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, doit annoncer des « mesures fortes » visant à relever le niveau des élèves, en particulier au collège. La baisse du niveau des élèves français en mathématiques et en compréhension de l’écrit soulève des préoccupations quant à la qualité de l’éducation en France et à la manière dont les ressources sont utilisées pour soutenir les élèves dans leur apprentissage.

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Paris : un mort et deux blessés après une attaque à l’arme blanche, l’assaillant interpellé

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Paris : un mort et deux blessés après une attaque à l'arme blanche, l'assaillant interpellé

Une attaque au couteau et au marteau a fait un mort et deux blessés samedi soir à Paris, près de la Tour Eiffel. L’assaillant, un jeune Français connu pour radicalisme, a été interpellé.

Un drame en plein cœur de Paris. Un assaillant a tué un touriste allemand à coup de couteau, avant de blesser deux autres personnes au marteau tout près de la Tour Eiffel, samedi 2 décembre aux alentours de 21h entre les XVe et XVIe arrondissements de la capitale. Le suspect a été interpellé par les forces de l’ordre puis placé en garde à vue.

L’auteur, un jeune Français né en 1997 en région parisienne, était connu pour radicalisme et avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir projeté un attentat en 2016. Il présente également des troubles psychiatriques, a précisé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Une vidéo de revendication a par ailleurs été postée sur les réseaux sociaux. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête.

L’attaque s’est passée peu après 21h dans un quartier prisé des touristes Paris, à quelques centaines de mètres de la Tour Eiffel, entre le quai de Grenelle et le pont de Bir Hakeïm, dans les XVe et XVIe arrondissements. L’assaillant s’en est d’abord pris à un couple de touristes allemands. « Le mari est décédé sous les coups de couteau », selon le récit livré par Gérald Darmanin, qui s’est rendu sur place. L’épouse, elle, a eu la vie sauve « grâce à un chauffeur de taxi qui semble être intervenu », a ajouté le ministre.

Quatre policiers, rapidement dépêchés sur place, poursuivent alors l’assaillant à pied. Ils tentent une première interpellation mais l’assaillant, « les mains dans son par-dessus », les menace de porter des explosifs, selon Gérald Darmanin. Le suspect continue son échappée et agresse alors deux autres personnes, avant d’être interpellé près d’un square après deux coups de taser.

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