Europe
Les princes William et Harry réunis à nouveau autour du cercueil d’Elizabeth II
Souvent qualifiés de frères ennemis, les princes William et Harry ont été de nouveau réunis samedi soir à l’occasion d’une veillée funèbre des huit petits-enfants d’Elizabeth II autour de son cercueil, une cérémonie où les Britanniques affluaient avant ses funérailles lundi.
Les deux frères étaient en uniforme – Harry ne le portait plus depuis son retrait fracassant de la monarchie- contrairement à leurs six cousins Peter, Zara, Beatrice, Eugenie, Louise, réputée être la petite-fille préférée de la reine, et James, rarement apparu en public.
Dos au cercueil, tête baissée, visiblement émus, ils se sont recueillis pendant une dizaine de minutes à Westminster Hall, sous les regards des visiteurs. Ceux-ci continuaient de défiler sans interruption, à l’issue de longues heures de queue, pour dire adieu à la populaire souveraine, morte le 8 septembre à l’âge de 96 ans dans sa résidence écossaise de Balmoral.
Brouillés depuis 2020, les deux enfants du roi Charles III et de feu la princesse Diana avaient déjà créé la surprise en apparaissant ensemble avec leurs épouses Kate et Meghan, deux jours après le décès de la reine, lors d’un bain de foule devant le château de Windsor.
On les avait revus, espacés de quelques mètres, mercredi lors de la procession très officielle derrière la dépouille de la reine entre le palais de Buckingham et Westminster.
Le prince William, héritier de la Couronne et qui porte désormais le titre de prince de Galles, est en froid avec son frère cadet depuis qu’Harry avait annoncé en mars 2020 prendre ses distances avec la famille royale, provoquant un séisme au Royaume-Uni.
Dernière chance de voir la reine
« I love you William! »: l’aîné des deux frères jouit d’une forte popularité, comme il a à nouveau pu le vérifier samedi midi, lors d’un bain de foule surprise avec son père, Charles III, à la rencontre des Britanniques faisant la queue pour s’incliner devant le cercueil.
Les heures sont désormais comptées pour se recueillir devant la dépouille – dans son cercueil clos surmonté de la somptueuse couronne impériale – de la souveraine, très populaire jusqu’à sa mort, après plus de 70 ans de règne.
A deux jours des « funérailles du siècle », pour lesquelles les dignitaires étrangers ont commencé à affluer, le temps d’attente dans la file le long de la Tamise jusqu’à Westminster Hall à Londres, avant de voir le cercueil, dépassait 11 heures samedi soir et les autorités ont alerté le public du refroidissement attendu dans la nuit.
Le public a jusqu’à lundi matin 06H30 (05H30 GMT) pour rendre un dernier hommage à la souveraine, ultimes adieux dans le recueillement, parfois les larmes, pour une souveraine devenue un symbole d’unité et de stabilité lors de son règne, d’une longueur record dans l’Histoire du Royaume-Uni.
« C’était si émouvant, avec une ambiance vraiment agréable, paisible et calme. La queue a été longue mais ça avait des airs de célébration », confie Jenna O’Sullivan, 36 ans, après une attente de 14 heures pour enfin voir le cercueil.
Rare incident dans les hommages continus : un homme a été interpellé vendredi soir après avoir quitté la queue et s’être approché du cercueil, ont rapporté les autorités.
Ballet diplomatique pour Charles
Londres se prépare fébrilement à ses premières obsèques d’Etat depuis celles de Winston Churchill en 1965. Pour la police, l’événement s’annonce encore plus imposant que les jeux Olympiques qui avaient eu lieu à Londres en 2012.
Le protocole a été vu et revu depuis de nombreuses années et les troupes de sa majesté répètent inlassablement dans les rues le parcours et les gestes pour l’évènement
Avant les obsèques à l’abbaye de Westminster, Charles III a reçu des représentants des 14 autres royaumes du Commonwealth dont il est chef d’Etat.
Certains dirigeants de l’organisation, à laquelle Elizabeth II était très attachée mais qui est secouée par les tentations républicaines de certains membres, dans les Caraïbes notamment, ont eu l’occasion de se recueillir devant le cercueil, dont les Premiers ministres Justin Trudeau (Canada), Jacinda Ardern (Nouvelle-Zélande) et Anthony Albanese (Australie).
Les invités de marque commencaient à affluer vers Londres, à commencer par le président américain Joe Biden qui devait atterrir dans la soirée dans la capitale. Il assistera à une réception organisée dimanche soir par Charles III pour les les chefs d’Etat invités.
Lundi matin, une procession accompagnera le cercueil de la reine jusqu’à l’abbaye de Westminster où se tiendront les funérailles, à 10H00 GMT.
Quelque 2.000 invités, dont plusieurs centaines de dirigeants du monde entier, de têtes couronnées, mais aussi d’anonymes décorés pour leur engagement associatif, assisteront à la cérémonie.
Elizabeth II sera inhumée dans l’intimité dans la chapelle Saint-Georges au château de Windsor, à l’ouest de Londres, auprès de son père le roi George VI et de son époux le prince Philip.
Europe
Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol
Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.
Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.
Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.
La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.
Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.
Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.
Europe
Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire
Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.
L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.
Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.
Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.
La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.
Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.
Europe
Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe « massive » et meurtrière
L’Ukraine subit une nouvelle attaque « massive » de la Russie, visant son infrastructure énergétique déjà affaiblie, avec des conséquences tragiques.
La nuit dernière a été marquée par une offensive russe d’une ampleur sans précédent contre l’Ukraine, touchant particulièrement son réseau énergétique. Les autorités ukrainiennes rapportent que cette attaque, décrite comme « massive », a causé la mort de huit personnes et blessé une vingtaine d’autres à travers le pays. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une stratégie de bombardements ciblés sur les infrastructures vitales de l’Ukraine, affirmant que plus de 200 missiles et drones ont été lancés.
Le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouriï Ignat, a qualifié cette nuit d' »infernale », précisant que la défense antiaérienne avait réussi à neutraliser une grande partie des projectiles. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a souligné que cette attaque se classe parmi les plus dévastatrices depuis le début du conflit, illustrant la détermination de la Russie à déstabiliser l’Ukraine.
De son côté, le ministère russe de la Défense revendique un succès total dans l’atteinte de ses objectifs, affirmant avoir frappé des infrastructures énergétiques essentielles soutenant l’effort de guerre ukrainien. Cette stratégie semble confirmer les intentions de Moscou de paralyser l’économie ukrainienne en s’attaquant à ses points névralgiques.
L’opérateur énergétique DTEK a signalé des dommages significatifs à plusieurs centrales thermiques, bien que ses employés soient indemnes. Ces attaques surviennent dans un contexte de tensions accrues, alors que l’Ukraine craint une réduction du soutien international, notamment avec l’éventualité d’un retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Les coupures d’électricité, déjà fréquentes, menacent de se multiplier, promettant un hiver particulièrement difficile pour la population.
Le bilan humain de cette nuit d’horreur est lourd. Outre les victimes directes des frappes, des employés des chemins de fer, des civils et même des enfants ont été touchés. Des villes comme Odessa, Mykolaïv, et même des régions éloignées comme la Transcarpatie, habituellement épargnées, ont été frappées. La réponse de l’armée polonaise, avec le décollage d’avions de chasse, témoigne de l’ampleur de la menace perçue au niveau régional.
Le ministre Sybiga a interprété ces attaques comme la « vraie réponse » de Poutine aux appels diplomatiques récents, suggérant que Moscou utilise la force pour répondre aux pressions internationales. Dans ce contexte, la question des négociations entre les deux pays est de nouveau au centre des débats, avec Zelensky exprimant son désir de voir la fin de la guerre par des moyens diplomatiques en 2025, malgré des positions diamétralement opposées sur la question territoriale.
Cette attaque massive contre l’infrastructure énergétique ukrainienne souligne la stratégie destructrice de la Russie, visant à affaiblir l’Ukraine sur le plan militaire, économique et humain. La communauté internationale se doit de réagir avec fermeté pour soutenir l’Ukraine dans cette épreuve et pour prévenir de nouvelles escalades.
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