France
Champigny-sur-Marne: un commissariat attaqué aux mortiers d’artifice
Nuit agitée dans un quartier de Champigny-sur-Marne, aux portes de Paris: une quarantaine de personnes s’en sont pris samedi soir au commissariat de la ville, aux tirs de mortiers d’artifice, sans faire de blessés, trois jours après une violente agression de deux policiers dans le Val-d’Oise.
Deux agents étaient devant le commissariat en train de fumer lorsqu’une quarantaine de personnes, visage dissimulé et armés de barres de fer, sont arrivés, cassant notamment des vitres de véhicules de police et la porte vitrée de l’entrée, selon une source policière.
Les deux fonctionnaires ont tout juste eu le temps de se mettre à l’abri dans le sas de sécurité de l’entrée du commissariat, situé au coeur de la cité de Bois-L’Abbé, l’un des trois quartiers en Zone de sécurité prioritaire de cette ville proche du bois de Vincennes.
Exprimant son « soutien total » aux policiers, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a semblé lier dans un tweet les échauffourés de Champigny au trafic de drogues parlant des « petits caïds » qui « n’impressionnent personne et ne découragent pas notre travail contre les stupéfiants ».
Les incidents ont débuté peu avant minuit et se sont achevés une heure plus tard.
Aucune interpellation n’a eu lieu jusque-là, a indiqué le parquet de Créteil en milieu de journée, précisant que les bandes de vidéosurveillance étaient « en cours d’exploitation ».
Cette attaque survient alors que le pays est sous le choc de l’attaque très violente mercredi soir dont ont été victimes deux policiers passés à tabac et blessés par balle dans le Val-d’Oise alors qu’il étaient en mission. D’après une source proche de l’enquête, le policier le plus gravement blessé est dans un état stable mais toujours en coma artificiel.
« Sidération »
Selon le maire DVD de la ville Laurent Jeanne, joint par l’AFP, l’origine de ces tensions, dans un quartier de 10.000 habitants en proie au trafic de drogue, n’était pas claire: « On est sur un quartier de reconquête républicaine, est-ce que ça dérange? Possible ».
La tension a également pu naître, selon lui, après un récent accident de scooter dans le quartier dont « la responsabilité a été imputée à la police nationale alors que ce n’est pas avéré ».
En avril, ce commissariat, le seul de cette commune de plus de 77.000 habitants, avait déjà été la cible, à une moindre échelle, de tirs de mortiers d’artifice mais « c’était juste des jeunes qui avaient du mal à vivre le confinement », a rappelé l’élu.
« Là, on est sur quelque chose de complètement différent: on a voulu attenter à l’intégrité physique de deux policiers », a estimé l’édile, disant sa « sidération » face à ses actes. Ce quartier enclavé doit subir à compter de l’an prochain une complète rénovation dans le cadre de l’Anru 2.
Le président du conseil départemental Christian Favier (PCF) a demandé la création d’un second commissariat dans la ville, déplorant dans un communiqué que « depuis le mois de juillet et l’incendie volontaire (d’un) gymnase, Champigny ait connu « plusieurs autres événements particulièrement inquiétants ».
Le syndicat Alliance a dénoncé cette attaque. « Il est grand temps que le gouvernement se saisisse des violences commises contre les forces de l’ordre (…) Plus personne ne respecte les forces de l’ordre », a réagi son délégué général, Frédéric Lagache.
Sur la même ligne, l’opposition de droite dénonce ces attaques contre la police et demande une réaction forte du gouvernement.
« Ces scènes de guerre sont intolérables », pour Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France. « Stop à l’impunité et à la haine anti flics! », a réagi le député LR Eric Ciotti (LR). Quant à l’eurodéputé RN Gilbert Collard, il parle de « guerre civile ».
Lors d’une soirée de réveillon en 2018, deux policiers avaient eux aussi été violemment agressés dans cette ville populaire du Val-de-Marne, qui n’a pas de police municipale.
France
Neige : une quinzaine de départements placés en vigilance ce jeudi et vendredi
Météo-France a émis une vigilance jaune pour une quinzaine de départements du Nord-Est, anticipant des chutes de neige et des conditions glissantes les jeudi 2 et vendredi 3 janvier. Les prévisions indiquent des flocons mêlés à la pluie, avec une accumulation de quelques centimètres sur les hauteurs.
Pour débuter l’année 2025, une perturbation météorologique apporte des conditions hivernales sur le Nord-Est de la France. Météo-France a ainsi placé en vigilance jaune les départements suivants : Alpes-de-Haute-Provence, Aisne, Aube, Ardennes, Côte-d’Or, Doubs, Haute-Marne, Meuse, entre autres. Selon l’agence météorologique, des flocons pourraient se mêler temporairement à la pluie, notamment de la région parisienne à l’Avesnois, sans toutefois provoquer d’accumulation significative au sol.
Dans son bulletin, Météo-France précise qu’au cours de la matinée, avec une baisse progressive des températures, la neige remplacera la pluie sur les hauteurs, notamment de la Champagne-Ardenne à la Lorraine, entraînant la formation d’une couche de quelques centimètres. Les conditions routières pourraient ainsi devenir délicates, en particulier sur les axes secondaires et en altitude.
Il est recommandé aux habitants des zones concernées de rester vigilants et de consulter régulièrement les mises à jour météorologiques. Les autorités conseillent de limiter les déplacements non essentiels et de s’équiper de manière appropriée en cas de nécessité. Pour plus d’informations, il est possible de consulter le site de Météo-France.
France
Gestion du Covid-19: fin de l’enquête à la CJR, pas de ministre mis en examen
La Cour de justice de la République (CJR) a conclu son investigation sur la gestion gouvernementale de la pandémie de Covid-19 sans poursuivre aucun ministre.
L’enquête de la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement français pendant la pandémie de Covid-19 s’est achevée sans qu’aucun ministre ne soit mis en examen. Ce dénouement marque la fin d’une longue procédure qui visait à évaluer les responsabilités des hauts responsables politiques dans la lutte contre le virus.
Les anciens ministres concernés, Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran, ont tous été placés sous le statut de témoin assisté, une position qui leur permet de bénéficier de certains droits sans être directement accusés. Cette décision judiciaire ouvre la voie à un probable non-lieu, confirmant ainsi que les éléments recueillis ne justifient pas de poursuites pénales.
L’enquête, ouverte en juillet 2020 suite à plusieurs plaintes pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, a été marquée par l’absence de preuves concrètes permettant d’établir une faute pénale des ministres. La seule mise en examen, celle d’Agnès Buzyn, a été annulée en janvier 2023 par la Cour de cassation, mettant fin à une brève période d’accusation contre l’ancienne ministre de la Santé.
La complexité de la gestion d’une crise sanitaire d’une telle ampleur a été soulignée par plusieurs sources proches du dossier. Les investigations ont impliqué des perquisitions et des auditions approfondies, non seulement des ministres, mais aussi de hauts fonctionnaires comme Jérôme Salomon et Geneviève Chêne. Cependant, malgré la masse de documents collectés, la CJR n’a pas trouvé de base légale suffisante pour poursuivre les responsables politiques.
Cette clôture de l’enquête pose la question de l’efficacité et de l’objectivité de la CJR, une institution souvent critiquée pour sa composition et son fonctionnement. Certains observateurs regrettent que des plaintes aient été classées sans suite, suggérant que des investigations plus poussées auraient pu apporter des éclaircissements supplémentaires sur la gestion de la crise.
Le dossier de la pandémie de Covid-19, avec ses milliers de pages, pourrait néanmoins servir de base pour d’autres analyses et enquêtes, notamment celles menées par le Pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris. Ces investigations parallèles pourront peut-être offrir une vision plus complète des actions et des inactions gouvernementales durant cette période critique.
Ainsi, même si la CJR a conclu son travail sans mise en examen, le débat sur la gestion de la pandémie par l’État reste ouvert, et les leçons à tirer de cette crise sanitaire sont encore à approfondir.
France
Cyclone à Mayotte: le bilan s’alourdit à 39 morts et plus de 4.000 blessés
L’archipel de Mayotte, frappé par le cyclone Chido, affiche désormais un bilan dramatique de 39 morts et plus de 4.000 blessés, tandis que les efforts de secours s’intensifient.
Le cyclone Chido, qui a balayé Mayotte le 14 décembre, a laissé derrière lui un tableau de désolation. Avec un bilan désormais fixé à 39 décès, selon un communiqué du préfet de Mayotte, l’ampleur de la catastrophe se précise. Le ministère de l’Intérieur a également révélé que 4.136 personnes ont subi des blessures légères et 124 autres ont été gravement atteintes, témoignant de la violence de l’événement.
Les opérations de recherche et de secours continuent de se déployer sur l’archipel. Des missions d’identification des victimes sont menées en collaboration avec les autorités locales et les associations, tandis que des drones sont employés pour ratisser les zones sinistrées. Les efforts sont concentrés sur une quinzaine de secteurs identifiés comme prioritaires.
Face à l’urgence médicale, un hôpital de campagne a été mis en place dans un stade à l’est de Mamoudzou. Équipé d’une maternité et de deux blocs opératoires, cet établissement temporaire peut accueillir jusqu’à 100 patients par jour en consultation et assurer 30 hospitalisations, offrant ainsi un soutien crucial à la population affectée.
Les infrastructures essentielles ne sont pas en reste. La distribution d’eau a été renforcée, avec désormais 100.000 litres par jour livrés aux habitants. Au total, plus de 630.000 litres d’eau ont été acheminés sur l’île, un effort considérable pour répondre aux besoins primaires des sinistrés. La collecte des déchets ménagers, interrompue par la tempête, reprend progressivement, avec 11 camions du SIDEVAM en action pour nettoyer l’île.
Sur le plan des communications, 63% de la population peut de nouveau utiliser le réseau mobile, tandis que 37% des foyers ont accès à l’électricité, soit environ 20.000 maisons. Les restrictions sur le carburant ont été levées, bien que la limitation à un jerrican par personne soit maintenue, une mesure visant à éviter les pénuries.
Enfin, un pont aérien a été établi entre Mayotte, La Réunion et l’Hexagone, permettant l’acheminement de plus de 100 tonnes de matériel quotidiennement. Du 15 au 24 décembre, 72 vols ont été effectués, transportant renforts, matériel, nourriture et eau, illustrant la mobilisation massive pour venir en aide à cet archipel français de l’océan Indien.
Cet événement, le plus dévastateur depuis près de neuf décennies, met à l’épreuve la résilience de Mayotte et souligne l’importance de la solidarité nationale dans les moments de crise.
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