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Europe

Ukraine : Macron appelle à la désescalade des mots, répit à MykolaÏv

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Le président français Emmanuel Macron a mis en garde dimanche contre « l’escalade des mots et des actions » en Ukraine, au lendemain des propos de son homologue américain Joe Biden sur Vladimir Poutine qu’il a qualifié  de « boucher ». 

« Je n’utiliserai pas ce genre de propos parce que je continue de discuter avec le président Poutine », a déclaré M. Macron, qui a demandé à éviter « l’escalade des mots des actions » pour « arrêter la guerre que la Russie a lancée en Ukraine sans faire la guerre ».

M. Macron a par ailleurs indiqué qu’il parlerait au président russe « demain ou après-demain » pour organiser une opération d’évacuation de la ville de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine, assiégée depuis des semaines. 

De nouveaux couloirs humanitaires ont été organisés dimanche pour permettre l’évacuation de civils de ce port ukrainien stratégique situé sur la mer d’Azov, où plus de 2.000 civils ont été tués, selon la municipalité. 

Plusieurs tentatives visant à établir des itinéraires sûrs pour que les civils puissent quitter la ville ont échoué, les deux parties s’accusant mutuellement de violations de cessez-le-feu.

Ces évacuations devraient se dérouler dans un contexte diplomatique très tendu entre  Washington et Moscou, qui a dénoncé les propos tenus par M. Biden en Pologne samedi contre Vladimir Poutine qu’il a qualifié de « boucher » et dont il a jugé qu’il ne pouvait « pas rester au pouvoir ». 

« Après tout, un chef d’Etat doit rester sobre », a déclaré samedi soir le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l’agence TASS. 

« Et bien sûr, à chaque fois de telles insultes personnelles réduisent la fenêtre d’opportunité pour nos relations bilatérales sous l’administration actuelle » américaine, a-t-il ajouté.

Les déclarations du président Biden ont été immédiatement tempérées par la Maison Blanche. 

« Ce que le Président voulait dire, c’est que Poutine ne peut pas être autorisé à exercer un pouvoir sur ses voisins ou sur la région », a-t-elle voulu nuancer. « Il ne parlait pas du pouvoir de Poutine en Russie, ni d’un changement de régime », a-t-elle ajouté.

« Le temps est magnifique »

Sur le terrain militaire, l’étau russe semble se desserrer dans certaines régions du sud de l’Ukraine.

A Mykolaïv, les habitants ont retrouvé un peu d’espoir, après des semaines terribles pendant lesquelles l’armée russe a tenté en vain de faire sauter cette ville-verrou sur la route d’Odessa, plus grand port d’Ukraine.

Le front a même sensiblement reculé, avec une contre-offensive ukrainienne sur Kherson, à quelque 80 kilomètres au sud-est, seule ville d’importance dont l’armée russe avait revendiqué la prise totale.

« Le temps est magnifique », a commenté samedi le gouverneur de la région, Vitaly Kim, dans une de ces vidéos sur les réseaux sociaux qui ont fait sa popularité depuis le début de l’invasion russe. « Et sans frappes, il le serait encore plus ».

C’est une toute autre situation à environ 120 km au nord-est de Kiev, où la ville de Tcherniguiv est encerclée par les forces russes et il est impossible d’en évacuer massivement les civils et les blessés, a annoncé son maire, Vladislav Atrochenko. 

Dans la région de Tcherniguiv, l’armée russe « distribue de force sa soit-disant aide humanitaire à des fins de propagande dans les médias russes », affirme l’armée ukrainienne.

Dans cette situation chaotique, les forces ukrainiennes ont toutefois affirmé avoir repris le contrôle de la ville de Trostianets, dans le nord-est du pays, selon le ministère de la Défense ukrainien.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé dans sa dernière vidéo samedi soir à la fourniture de plus d’armes, et mis en cause l’inaction, à ses yeux, de l’Otan.

« Nous avons besoin de plus d’armement. Nous devons non seulement protéger l’Ukraine mais aussi les autres pays d’Europe de l’Est, sous la menace d’une invasion russe. Nous l’avons dit clairement lors de nos entretiens avec nos homologues américains en Pologne », a-t-il dit. « Que fait l’Otan? Est-elle dirigée par la Russie? Qu’attendent-ils? », a-t-il critiqué.

« Félicitations » de Poutine

Le président Poutine a félicité dimanche dans une adresse vidéo la Garde Nationale (Rosgvardia) qu’il a créée il y a six ans, et particulièrement ceux qui participent à « l’opération militaire spéciale sur le territoire du Donbass et de l’Ukraine ».

« Oui, une situation de combat réelle est associée à un risque accru », a-t-il ajouté, affirmant: « Notre vaste pays tout entier est à juste titre fier de chacun de vous », a-t-il dit.

Un peu plus d’un mois après l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février, le commandement russe a créé la surprise vendredi en annonçant « concentrer le gros des efforts sur l’objectif principal: la libération » du bassin minier du Donbass, tranchant avec la volonté affichée par Moscou jusque là de « démilitariser et dénazifier l’Ukraine » dans son ensemble et non pas seulement dans cette région orientale où se trouvent deux « républiques » séparatistes pro-russes.

L’armée ukrainienne assure, dans le dernier bulletin de son état-major publié dimanche à l’aube, que dans le Donbass, dans les zones de Donetsk et Lougansk, « sept attaques ennemies ont été repoussées » et huit chars russes détruits.

Les autorités ukrainiennes ont également annoncé samedi une série de frappes russes sur des dépôts de carburant, qui ont fait cinq blessés à Lviv, grande ville de l’ouest de l’Ukraine relativement épargnée par les combats pour l’instant.

De son côté, le ministère russe de la Défense a confirmé dimanche ces frappes près de Lviv opérées avec des armes aériennes à longue portée de haute précision qui ont détruit une grande base de carburant utilisée par les troupes ukrainiennes. A Lviv encore, des missiles ont détruit les ateliers d’usine de réparation de radio militaire.

Le ministère russe a également annoncé la destruction d’un dépôt de missiles dans un village situé à 30 km au sud-ouest de Kiev.

A Kiev, « les groupes de sabotage de l’ennemi essayent toujours de pénétrer » dans la ville, selon l’état-major ukrainien dans son dernier bulletin. 

Une alerte antiaérienne a été déclenchée sur Kiev, et dans plusieurs autres villes dans la nuit de samedi à dimanche, et les habitants appelés à se mettre à l’abri.

Il est cependant très difficile de vérifier de source indépendante ce qui se passe sur le théâtre des opérations.

Référendum à Lougansk ?

Le territoire séparatiste de Lougansk, dont Moscou a reconnu l’indépendance, pourrait bientôt organiser un référendum pour rejoindre la Russie, a déclaré dimanche le leader de ce territoire, Léonid Passetchnik.

« Je pense que dans un avenir proche, un référendum aura lieu sur le territoire de la république (autoproclamée de Lougansk, ndlr), au cours duquel le peuple exercera son droit constitutionnel absolu et exprimera son opinion sur l’adhésion à la Fédération de Russie », a-t-il déclaré, cité par les agences russes.

Selon les autorités régionales ukrainiennes, l’armée russe a pris le contrôle de la ville de Slavoutitch, où réside le personnel de la centrale nucléaire de Tchernobyl, arrêtant brièvement le maire et suscitant des manifestations pro-ukrainiennes.

« Il n’y a pas eu de rotation des employés depuis près d’une semaine », soit depuis le 20 mars, sur le site de Tchernobyl, a indiqué l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans un communiqué, s’inquiétant de la capacité des employés qui gèrent les opérations quotidiennes de rentrer chez eux se reposer.

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe « massive » et meurtrière

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive" et meurtrière

L’Ukraine subit une nouvelle attaque « massive » de la Russie, visant son infrastructure énergétique déjà affaiblie, avec des conséquences tragiques.

La nuit dernière a été marquée par une offensive russe d’une ampleur sans précédent contre l’Ukraine, touchant particulièrement son réseau énergétique. Les autorités ukrainiennes rapportent que cette attaque, décrite comme « massive », a causé la mort de huit personnes et blessé une vingtaine d’autres à travers le pays. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une stratégie de bombardements ciblés sur les infrastructures vitales de l’Ukraine, affirmant que plus de 200 missiles et drones ont été lancés.

Le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouriï Ignat, a qualifié cette nuit d' »infernale », précisant que la défense antiaérienne avait réussi à neutraliser une grande partie des projectiles. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a souligné que cette attaque se classe parmi les plus dévastatrices depuis le début du conflit, illustrant la détermination de la Russie à déstabiliser l’Ukraine.

De son côté, le ministère russe de la Défense revendique un succès total dans l’atteinte de ses objectifs, affirmant avoir frappé des infrastructures énergétiques essentielles soutenant l’effort de guerre ukrainien. Cette stratégie semble confirmer les intentions de Moscou de paralyser l’économie ukrainienne en s’attaquant à ses points névralgiques.

L’opérateur énergétique DTEK a signalé des dommages significatifs à plusieurs centrales thermiques, bien que ses employés soient indemnes. Ces attaques surviennent dans un contexte de tensions accrues, alors que l’Ukraine craint une réduction du soutien international, notamment avec l’éventualité d’un retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Les coupures d’électricité, déjà fréquentes, menacent de se multiplier, promettant un hiver particulièrement difficile pour la population.

Le bilan humain de cette nuit d’horreur est lourd. Outre les victimes directes des frappes, des employés des chemins de fer, des civils et même des enfants ont été touchés. Des villes comme Odessa, Mykolaïv, et même des régions éloignées comme la Transcarpatie, habituellement épargnées, ont été frappées. La réponse de l’armée polonaise, avec le décollage d’avions de chasse, témoigne de l’ampleur de la menace perçue au niveau régional.

Le ministre Sybiga a interprété ces attaques comme la « vraie réponse » de Poutine aux appels diplomatiques récents, suggérant que Moscou utilise la force pour répondre aux pressions internationales. Dans ce contexte, la question des négociations entre les deux pays est de nouveau au centre des débats, avec Zelensky exprimant son désir de voir la fin de la guerre par des moyens diplomatiques en 2025, malgré des positions diamétralement opposées sur la question territoriale.

Cette attaque massive contre l’infrastructure énergétique ukrainienne souligne la stratégie destructrice de la Russie, visant à affaiblir l’Ukraine sur le plan militaire, économique et humain. La communauté internationale se doit de réagir avec fermeté pour soutenir l’Ukraine dans cette épreuve et pour prévenir de nouvelles escalades.

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