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L’ouragan Delta a touché terre en Louisiane

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L’ouragan Delta a atteint vendredi en début de soirée les côtes de la Louisiane, Etat déjà sévèrement frappé par les intempéries depuis plusieurs mois, devenant ainsi la 10e tempête de l’année à toucher terre aux Etats-Unis, un record.

Delta a touché terre près de la ville côtière de Cameron vers 18H00 heure locale (23H00 GMT), en catégorie 2 sur une échelle qui en compte 5, avec des vents allant jusqu’à 155 km/h selon le Centre national des ouragans (NHC).

L’ouragan est devenu la 10e tempête portant un nom à frapper les Etats-Unis cette année, un chiffre encore jamais atteint. Six d’entre elles ont touché, à des degrés divers, la Louisiane.

Très rapidement après avoir frappé la côte, Delta a perdu de sa force et est redescendu en catégorie 1, alors qu’il remontait dans la soirée vers le Nord.

Selon le site spécialisé PowerOutage, plus de 250.000 personnes étaient sans électricité dans l’Etat, dont 100.000 dans la paroisse (équivalent du comté en Louisiane) de Calcasieu.

Même si ses vents sont moins forts qu’un temps craint – les eaux froides à proximité des côtes lui ont fait perdre de l’énergie – Delta s’abat sur une zone du littoral américain déjà gravement endommagée par l’ouragan Laura à la fin du mois d’août.

Les deux ouragans ont d’ailleurs touché terre quasiment au même endroit.

Bien équipé

Les autorités appelaient depuis plusieurs jours les quelque 75.000 habitants de Lake Charles à évacuer cette ville connue pour ses raffineries de pétrole.

Planches de bois arrachées, déchets et arbres déracinés jonchent encore ses rues alors que beaucoup d’habitations sont recouvertes de bâches bleues, signes les plus visibles des stigmates laissés par la pluie et les vents violents des précédentes tempêtes.

Il était difficile d’estimer les dommages dans la soirée, même si les fortes pluies faisaient craindre des inondations.

Plusieurs habitants de Lake Charles contactés par l’AFP ont expliqué ne pas voir, dans l’immédiat, de gros dégâts apparents ou inattendus.

Plus que les ravages de Delta lui-même, c’est l’aggravation des dommages laissés par Laura que redoutent les habitants.

A quelques heures de l’arrivée de Delta, Arthur Durham, un restaurateur de 56 ans, finissait d’appliquer du contreplaqué sur sa maison et se montrait malgré tout confiant.

« Je suis resté pour la précédente. Je suis plutôt bien équipé. J’ai un générateur de secours, des outils… Je suis assez autonome », expliquait à l’AFP cet homme originaire des régions côtières du Texas. « J’ai l’habitude. »

Vendredi en début d’après-midi, les rues de Lake Charles étaient totalement vides, donnant une impression de ville fantôme.

La plupart des habitants avaient déjà évacué, par leurs propres moyens ou dans des bus mis à leur disposition par les autorités, ou étaient calfeutrés chez eux.

Les panneaux de réouverture des magasins, dont on ne sait pas trop s’ils avaient été placés après la quarantaine liée à la pandémie de Covid-19 ou après Laura, sonnaient tristement faux.

« Soyez intelligents »

Environ 8.000 personnes qui ont quitté les environs à cause de Laura il y a six semaines ne sont toujours pas revenues, leurs habitations étant trop sérieusement endommagées.

Selon les responsables municipaux de Lake Charles, 95% des habitations ont été touchées à des degrés divers par cet ouragan, l’un des plus violents à avoir jamais frappé la région, avec des vents encore plus forts que ceux de Katrina, qui avait détruit La Nouvelle-Orléans en 2005.

Avec Delta, le NHC a averti qu’une « onde de tempête potentiellement mortelle » était prévue le long de certaines parties de la côte nord du golfe du Mexique, du Texas jusqu’au Mississippi, avec une houle prévue pouvant atteindre trois mètres. Dix millions de personnes sont concernées par cet avertissement.

L’ouragan a balayé plus tôt dans la semaine le sud-est du Mexique, où il a déraciné des arbres et abattu des lignes électriques dans la péninsule du Yucatan mais sans, apparemment, causer de décès.

Cette tempête est la 25e portant un nom dans une saison des ouragans dans l’Atlantique inhabituellement agitée, durant laquelle plusieurs records ont été battus. A cause de l’épuisement de la liste des noms latins prévus, les météorologues ont commencé à les identifier avec l’alphabet grec.

Avec le réchauffement de la surface des océans, les ouragans deviennent plus puissants, selon les scientifiques qui prévoient ainsi une augmentation de la proportion de cyclones de catégorie 4 et 5, les plus destructrices.

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Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

Une nouvelle tragédie a frappé un lycée du sud-est des États-Unis. Un élève de 14 ans a ouvert le feu, tuant deux élèves et deux enseignants avant d’être appréhendé. Ce drame s’ajoute à une longue série de violences armées dans les établissements scolaires du pays.

Un établissement scolaire de Winder, dans l’État de Géorgie, a été le théâtre d’une fusillade qui a coûté la vie à quatre personnes : deux élèves et deux professeurs. Le tireur, un adolescent de 14 ans scolarisé dans le même lycée, a été arrêté sur les lieux. Les autorités locales, représentées par Chris Hosey, directeur du bureau des enquêtes de l’État de Géorgie, ont confirmé que le suspect serait jugé comme un adulte et poursuivi pour meurtre. Cet événement tragique ravive la problématique des fusillades en milieu scolaire, un fléau qui, année après année, endeuille les États-Unis de façon incomparable.

Les forces de l’ordre ont rapidement répondu aux appels d’urgence vers 10h20. Un agent de sécurité présent dans l’établissement a confronté le jeune tireur, qui, réalisant l’inévitabilité de la situation, a décidé de se rendre sans violence. Selon les premières informations, aucune cible particulière n’avait été identifiée par les enquêteurs.

Ce drame fait écho à un signalement antérieur en 2023 par le FBI, qui avait ouvert une enquête sur l’adolescent suite à des menaces publiées en ligne, accompagnées de photos d’armes. Pourtant, faute de preuves tangibles à l’époque, aucune arrestation n’avait été effectuée, bien que les écoles locales aient été alertées. Le FBI a confirmé qu’à ce moment-là, il n’y avait pas de raison légale pour intervenir davantage.

La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Le président Joe Biden a exprimé sa colère face à la répétition de ces drames, soulignant l’urgence d’une régulation stricte des armes à feu. La vice-présidente Kamala Harris a également dénoncé l’épidémie de violence armée lors d’un discours, tandis que son adversaire républicain Donald Trump a fustigé le tireur, le qualifiant de « monstre malade ».

Ce nouveau massacre, survenu dans l’État clé de Géorgie à quelques mois des élections présidentielles, risque de raviver les débats sur la législation des armes, un sujet qui divise profondément la nation.

Des témoignages d’élèves présents lors de la fusillade ajoutent une dimension poignante au drame. Stephanie Folgar, 17 ans, se souvient des bruits assourdissants dans les couloirs et des ordres précipités de sa professeure les exhortant à courir et se cacher. Pour nombre d’élèves, ces instants de confusion ont d’abord été interprétés comme un exercice, avant que la panique ne s’installe. Pour tous, cette journée restera gravée dans leur mémoire, marquée par la peur et la douleur.

Les États-Unis demeurent, malgré les réformes sporadiques, l’un des rares pays au monde où les fusillades en milieu scolaire se produisent avec une telle fréquence, exacerbées par la libre circulation des armes à feu. Les images des élèves regroupés dans le stade, attendant de retrouver leurs familles, font écho à tant d’autres tragédies similaires, laissant planer une sombre ombre sur l’avenir des jeunes générations.

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