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L’attaquant au hachoir mis en examen et écroué pour « tentatives d’assassinats » terroristes

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Le ressortissant pakistanais accusé d’avoir grièvement blessé au hachoir deux personnes vendredi à Paris en pensant s’en prendre à l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a été mis en examen mardi et écroué pour « tentatives d’assassinats » terroristes.

A l’issue de quatre jours de garde à vue, Zaheer Hassan Mahmoud a été présenté à un juge d’instruction qui l’a mis en examen pour « tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs » terroriste criminelle, a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat). Il a été placé en détention provisoire.

Lors d’une conférence de presse dans l’après-midi, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard avait confirmé que l’assaillant, en s’attaquant à deux salariés de l’agence Premières Lignes, visait bien « Charlie Hebdo », dont les locaux étaient situés à cet endroit, rue Nicolas-Appert (XIe arrondissement), lors de l’attentat meurtrier de janvier 2015.

L’auteur de cet attentat islamiste a déclaré aux enquêteurs avoir regardé « ces derniers jours des vidéos en provenance du Pakistan » concernant la publication et la republication début septembre par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet qui en avaient fait la cible des jihadistes, a ajouté le magistrat.

Selon le procureur, certains « amis » entendus par les enquêteurs ont confirmé que l’homme « regardait abondamment ces derniers temps des vidéos de Khadim Hussain Rizvi, le fondateur et dirigeant du parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan, dit TLP », un mouvement extrémiste pakistanais.

Un homme « en colère »

Le TLP a participé début septembre à des manifestations réunissant des milliers de personnes dans plusieurs villes du Pakistan contre Charlie Hebdo et la France après la republication des caricatures.

Son acte était prémédité, selon le Pnat: « en colère », l’intéressé avait procédé à des repérages les jours précédant l’attaque, avait acheté le matin même le hachoir, un marteau et des bouteilles de white spirit, car son « projet initial était d’entrer dans les locaux du journal, si nécessaire à l’aide du marteau, et de les incendier », selon Jean-François Ricard.

« En arrivant devant la rue, et en apercevant les victimes, il a pensé que ces dernières travaillaient pour (Charlie Hebdo) et a décidé de les attaquer (…) subitement », a-t-il affirmé.

L’employé de Premières Lignes est « toujours hospitalisé dans un état très grave » avec plusieurs fractures du crâne, tandis que sa collègue a eu « plusieurs plaies et fractures au visage ».

Interpellé place de la Bastille après les faits, Zaheer Hassan Mahmoud a passé quatre-vingt seize heures en garde à vue entre les mains des enquêteurs de la brigade criminelle et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

L’assaillant présumé, qui déclarait initialement s’appeler Hassan Ali et être âgé de 18 ans, a été confronté à une photo d’un passeport pakistanais retrouvée dans son téléphone et a finalement déclaré s’appeler Zaheer Hassan Mahmoud et avoir 25 ans.

Ce nom était aussi celui sous lequel il avait enregistré une vidéo peu avant son acte, dans laquelle il annonçait qu’il entendait se « révolter » contre les caricatures. La vidéo a circulé sur les réseaux sociaux.

Suspects relâchés

Il dit venir de Kothli Kazi, un village du district agricole de Mandi du Pendjab au Pakistan.

Contacté par téléphone par l’AFP, Arshad Mahmoud, qui se présente comme son père, s’est dit « très heureux » et « très fier » des actes de son fils, qui a « protégé l’honneur du Prophète ».

Sous ces deux identités, l’homme était inconnu des services spécialisés. Mais il a déclaré être arrivé en France en août 2018 et, grâce à sa première identité de mineur, a bénéficié de l’aide sociale à l’enfance dans le Val-d’Oise. Son parcours a ouvert un débat politique en France sur la prise en charge des mineurs isolés.

Sa seconde identité n’a pas encore été définitivement authentifiée auprès des autorités pakistanaises.

En l’état, les enquêteurs semblent penser qu’il a agi seul: les dix personnes placées en garde à vue depuis vendredi ont toutes été relâchées.

Parmi elles figuraient un frère et plusieurs ex-colocataires de l’assaillant présumé, mais aussi « Youssef », un Algérien de 33 ans un temps suspecté d’être un complice et qui a fait, au contraire, « preuve d’un grand courage en tentant d’attraper le mis en cause pour l’arrêter », selon le procureur antiterroriste.

L’information judiciaire devra déterminer « s’il a bénéficié d’un quelconque soutien », a relevé M. Ricard.

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Disparition de Lina: deuxième jour de recherches en Haute-Saône

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Disparition de Lina: deuxième jour de recherches en Haute-Saône

Les recherches pour localiser Lina, adolescente de 15 ans disparue en septembre 2023 à Plaine (Bas-Rhin), ont repris mercredi pour une deuxième journée dans le secteur de Saulx en Haute-Saône, selon des sources de la gendarmerie.

Après des recherches infructueuses la semaine dernière dans les Vosges, les opérations ont repris mardi dans une forêt de Haute-Saône, située à plus de 130 km du lieu de disparition initial de Lina. Ces nouvelles recherches, mobilisant 90 gendarmes, se poursuivent dans le même secteur mercredi, appuyées par une unité de fouilles opérationnelles spécialisée (FOS) de l’Armée de terre, qui se concentre sur la recherche de corps enfouis.

Les gendarmes sont arrivés sur le site exploré vers 6h50 mercredi matin, avec quelques journalistes présents à proximité, bien que l’accès à la zone soit restreint. Avant 9h00, des gendarmes en treillis se sont réunis pour faire le point sur les opérations avant de se disperser pour la journée.

Le maire de Saulx, village de 900 habitants à 15 km de Vesoul, a déclaré avoir été informé lundi soir du déploiement de la gendarmerie, sans en connaître le motif exact. La zone fouillée fait partie de la forêt communale de 220 hectares, avec environ 100 hectares actuellement explorés.

Lina a disparu le 23 septembre 2023 en fin de matinée. Elle avait quitté son domicile de Plaine pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres, afin de rejoindre son petit ami à Strasbourg. Malgré plusieurs battues, aucune trace de l’adolescente n’a été retrouvée. Elle aurait célébré ses 16 ans le 10 août.

L’enquête a progressé le 26 juillet avec la découverte de l’ADN de Lina dans une voiture volée, retrouvée près du lieu de sa disparition. Le conducteur, un homme de 43 ans, s’est suicidé le 10 juillet à Besançon, laissant des écrits où il exprime son désespoir et son incapacité à se contrôler. Cet homme devait comparaître pour deux vols avec violence commis en août 2023.

Les autorités continuent de rechercher des indices pour résoudre cette affaire complexe et apporter des réponses à la famille de Lina.

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Disparition de Lina : une avancée majeure avec la découverte d’une voiture dans le Sud

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Disparition de Lina : une avancée majeure avec la découverte d'une voiture dans le Sud

La voiture contenant l’ADN de Lina, adolescente disparue en Alsace en 2023, a été retrouvée dans le sud de la France, marquant une avancée significative dans l’enquête.

La voiture dans laquelle l’ADN de Lina a été détecté a été localisée dans le sud de la France, selon une source proche de l’enquête. Aucune arrestation ou garde à vue n’a été effectuée à ce stade.

Après dix mois d’investigations, la procureure de Strasbourg, Yolande Renzi, a annoncé cette avancée majeure. Le véhicule volé, recherché depuis qu’il a été identifié près du lieu de la disparition de Lina, a été envoyé à l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN). Les analyses ont confirmé la présence de l’adolescente à l’intérieur.

La procureure a souligné que les investigations se poursuivent pour comprendre comment Lina est montée dans ce véhicule. Lina, 15 ans, a disparu le 23 septembre 2023 alors qu’elle se rendait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à environ trois kilomètres de chez elle à Plaine (Bas-Rhin).

« C’est une avancée majeure », a déclaré Me Matthieu Airoldi, avocat de Fanny Groll, la mère de Lina, ajoutant sa confiance en l’enquête. Marylène Correia, avocate du père de Lina, a exprimé un mélange d’espoir et d’interrogations quant à la localisation et aux circonstances entourant la disparition de Lina.

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Faits-Divers : un facteur jugé pour avoir stocké 13 000 lettres non distribuées

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Faits-Divers : un facteur jugé pour avoir stocké 13 000 lettres non distribuées

Mis à pied, le facteur en CDI sera jugé pour abus de confiance « au préjudice de La Poste » pour avoir stocké 13 000 lettres afin d’écourter ses tournées.

Un facteur de l’Isère, en CDI, sera jugé en janvier 2025 pour abus de confiance après avoir stocké 13 000 lettres non distribuées dans son garage à L’Isle-d’Abeau. C’est sa compagne qui a alerté les autorités, inquiète de la présence d’un katana et du volume de courrier accumulé.

La perquisition, menée début juillet, a révélé des lettres encore ficelées. En garde à vue, le postier a admis ne pas avoir distribué le courrier, affirmant qu’il était débordé par ses tournées. Delphine Moncuit, vice-procureure de Vienne, a confirmé que l’homme fera l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

La Poste, qui a déposé plainte et entamé une enquête disciplinaire, précise que le postier, affecté à la plateforme de Bourgoin-Jallieu, était un « facteur volant » couvrant un périmètre de 50 kilomètres.

Le suspect, trentenaire, a exprimé sa détresse face à la charge de travail à laquelle il faisait face. « Je me disais qu’à chaque fois, je terminerais ma tournée plus tard… Et du coup, je ne l’ai jamais fait. J’ai subi toute cette pression au niveau du boulot car je voulais une embauche en CDI », a-t-il déclaré. Il espérait ainsi assurer un avenir stable pour sa femme et ses deux enfants.

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