Sports
C1: Paris SG-City, rendez-vous sur les cimes
Sublimé par Kylian Mbappé, moins friable qu’avant, le Paris SG semble enfin habitué à l’air raréfié des sommets avant un vertigineux duel contre Manchester City mercredi (21h00) en demi-finale aller de Ligue des champions, nouvel Everest à conquérir pour atteindre une deuxième finale d’affilée.
C’est le printemps, la superbe pelouse du Parc des Princes et les voyants sont parfaitement verts. Les blessés reviennent, le capitaine Marquinhos a repris l’entraînement, Marco Verratti est guéri d’un second Covid, Neymar est bien là et Mbappé marche sur l’eau, avec sept buts en six matches, dont trois doublés, le dernier à Metz (3-1), samedi.
Sur le banc, Mauricio Pochettino diffuse un calme communicatif, qui a aidé ses joueurs à franchir les obstacles Barcelone (4-1, 1-1) et Bayern Munich (3-2, 0-1) aux tours précédents.
« Nous sommes calmes, confiants, préparés de la meilleure façon », résume « Poche ».
Depuis près d’un mois, le seul match qu’il n’a pas gagné, le quart de finale retour contre Munich, est peut-être celui qui a rendu le club le plus heureux, puisqu’il valait le billet pour les demies.
Sinon, les Parisiens ont enchaîné les victoires en Ligue 1, pour se maintenir à la 2e place et poursuivre la course au titre avec Lille (1er) et Monaco (3e). Ils ont aussi réussi une promenade en Coupe de France contre Angers (5-0), pour ajouter à leur tableau de marche un autre dernier carré (demi-finale le 12 mai à Montpellier).
Celui de la C1, plus beau, plus grand, plus alléchant, Paris est le seul club à le rejoindre en 2020 et 2021. Cette fois c’est « Rendez-vous en terre connue ».
City aussi obsédé par la C1
Contrairement à Chelsea, au Real Madrid et à Manchester City, le PSG est aussi la seule institution du plateau à ne pas s’être fourvoyée dans la très éphémère Super Ligue: il ferait un beau vainqueur « moral » de la Coupe aux grandes oreilles…
Mais City aussi est « déterminé pour aller loin, nous sommes bien meilleurs », prévient Riyad Mahrez, et, comme Paris, ne jure que par la victoire en C1 après laquelle il court depuis des années.
Le fait d’avoir passé les quarts de finale pour la première fois depuis l’arrivée du Catalan sera-t-il le déclic ?
La fine gestion de l’effectif et des joueurs évoluant enfin à l’unisson ont permis aux Citizens de traverser sans dommage les blessures de leaders comme Kevin de Bruyne, de retour dimanche dernier pour gagner la Coupe de la Ligue (1-0 contre Tottenham).
Les choix de Guardiola, si souvent décriés dans ses rendez-vous européens ratés, seront scrutés. Ils devraient s’adapter un peu aux profils très véloces de l’attaque parisienne.
« Ils ont tout », salut Guardiola en parlant des Parisiens, « il n’y a pas une bonne manière de défendre contre eux. La meilleure manière de minimiser leur impact, c’est d’imposer son jeu »
Pochettino contre Guardiola
Mais avec une défense qui a gardé sa cage inviolée lors de 29 de ses 53 matches à ce jour, City a les arguments dans tous les secteurs pour croire en son rêve.
Ce rendez-vous avec l’Histoire en est aussi un avec la géopolitique. Le PSG des Qatariens aimerait prendre sa revanche sur le City des Emiratis, vainqueurs en quarts de finale en 2016 (2-2, 1-0).
Cette rivalité entre voisins du Golfe est plus électrique que celle des « sportsmen » Guardiola et Pochettino.
L’Argentin a déjà perdu une finale de C1, il y a peu, avec Tottenham (2-0 pour Liverpool en 2019), Guardiola l’a déjà gagnée mais il y a longtemps (2009 et 2011 avec le Barça).
« Pep » mène nettement, 10 victoires à 3 en 18 confrontations sur le banc, mais « Poche » en a remporté des cruciales, notamment un derby de Barcelone en Liga pour ses débuts de technicien à l’Espanyol (2009), et le quart de finale de Ligue des champions 2019 entre Tottenham et City (1-0, 3-4).
Pour ce duel d’il y a deux ans, les Spurs de Pochettino avaient eu de la chance, mais les Parisiens superstitieux veulent bien qu’elle se prolonge un peu pour leur coach.
Et puis avec ses remontadas et ses joueurs décisifs blessés, le PSG a eu sa dose de scoumoune ces dernières années. Mbappé était sur une jambe l’an dernier pour le Final 8, mais cette fois il est monté sur ressorts…
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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