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Israël: vaste manifestation anti-Netanyahu à trois jours des élections

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« Dégage! » Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi soir à Jérusalem leur opposition au Premier ministre Benjamin Netanyahu, en première place dans les sondages à moins de trois jours de nouvelles élections législatives cruciales à sa survie politique.

Depuis fin juin, des manifestants de réunissent chaque samedi soir, après la pause hebdomadaire du shabbat, à Jérusalem et dans l’ensemble d’Israël pour des rassemblements contre le chef de gouvernement, inculpé pour corruption dans trois affaires et critiqué pour les aides jugées insuffisantes aux travailleurs ayant perdu leur emploi avec la pandémie.

Mais ce 39e samedi de protestation, devant la résidence officielle de M. Netanyahu, rue Balfour à Jérusalem, a une signification particulière à quelques jours de l’ouverture des bureaux de vote, mardi matin, pour les quatrièmes élections législatives israéliennes en mois de deux ans.

« C’est la première fois que nous venons aux manifestations et nous espérons qu’elles auront un impact sur ceux qui ne savent pas encore pour qui voter », a affirmé Hagit, jeune mère de famille présente à Jérusalem.

Le son des petites vuvuzelas se mêlait à la basse vibrante d’un groupe de hip-hop et les drapeaux israéliens se mélangeaient aux affiches « dégage! » ou « allez voter ».

« Question de vie ou de mort »

Simon, crâne légèrement dégarni et cheveux poivre et sel, a fait la route depuis la métropole Tel-Aviv pour ce dernier grand rassemblement avant les législatives.

« Je viens ici tous les samedis. (…) Ce soir, les gens ne vont pas passer de droite à gauche (ce soir) mais cet événement est important parce qu’il dit: allez voter, ne rester pas silencieux », ajoute-t-il au côté d’Orly, une amie habituée comme lui aux manifestations contre le Premier ministre.

« Cela fait cinq ans que je proteste contre lui. Et là, ce sont les élections et c’est une question de vie ou de mort pour nous », lance-t-elle à travers son masque sanitaire sur lequel est écrit en rouge « crime minister », pour désigner M. Netanyahu.

Les trois derniers scrutins avaient placé M. Netanyahu et son rival, l’ex-chef de l’armée et centriste Benny Gantz, au coude-à-coude. Après les troisièmes législatives, M. Gantz avait décidé de s’allier à son ennemi politique pour former un gouvernement « d’union et d’urgence » face à la crise sanitaire, qui n’a survécu que quelques mois.

Débat électoral?

Depuis, l’étoile politique de M. Gantz a pâli, et M. Netanyahu, 71 ans dont les douze derniers au pouvoir, affronte principalement le centriste Yaïr Lapid, le frondeur Gideon Saar, qui a quitté le Likoud du Premier ministre pour former son propre parti, et le ténor de la droite radicale Naftali Bennett.

Or les derniers sondages, publiés vendredi par la presse israélienne, créditent le Likoud d’une trentaine de sièges, sur les 120 de la Knesset (Parlement). La formation de M. Lapid en obtiendrait près d’une vingtaine et celles de MM. Bennett et Saar une dizaine chacune.

Si Benjamin Netantayu caracole toujours en tête des sondages, jouant à fond la carte du succès de la campagne de vaccination anticoronavirus –près de 50% des neuf millions d’Israéliens ont reçu les deux doses du vaccin Pfizer-BioNTech–, il pourrait toutefois manquer d’appuis pour former un gouvernement.

Avec ses alliés de la droite religieuse, le Likoud de M. Netanyahu obtiendrait une cinquantaine de sièges selon les derniers baromètres, un score en deça du seuil requis (61 députés) pour former un gouvernement. Face à lui, M. Lapid et les partis anti-Netanyahu n’atteignent pas non plus le seuil de la majorité.

Dans cette campagne électorale menée en partie sous confinement, avant un allègement des mesures sanitaires ces dernières semaines, les partis n’ont pas tenu de grands meetings. Et si les candidats ont multiplié les interviews à la radio et les déclarations sur les réseaux sociaux, aucun débat télévisé n’a eu lieu.

Pour tenter de clore le duel, M. Lapid a lancé samedi soir une invitation à débattre au Premier ministre: « Le public israélien mérite un débat, mérite des réponses (…), les studios sont prêts, les modérateurs sont prêts et nos deux podiums attendent ».

Après des heures à s’époumonner, des manifestants ont nettoyé la place de France, coeur de la contestation, ramassant les tracts jonchant le bitume avant de glisser, dans quelques jours, leur bulletin dans l’urne.

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Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Monde

Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

Une nouvelle tragédie a frappé un lycée du sud-est des États-Unis. Un élève de 14 ans a ouvert le feu, tuant deux élèves et deux enseignants avant d’être appréhendé. Ce drame s’ajoute à une longue série de violences armées dans les établissements scolaires du pays.

Un établissement scolaire de Winder, dans l’État de Géorgie, a été le théâtre d’une fusillade qui a coûté la vie à quatre personnes : deux élèves et deux professeurs. Le tireur, un adolescent de 14 ans scolarisé dans le même lycée, a été arrêté sur les lieux. Les autorités locales, représentées par Chris Hosey, directeur du bureau des enquêtes de l’État de Géorgie, ont confirmé que le suspect serait jugé comme un adulte et poursuivi pour meurtre. Cet événement tragique ravive la problématique des fusillades en milieu scolaire, un fléau qui, année après année, endeuille les États-Unis de façon incomparable.

Les forces de l’ordre ont rapidement répondu aux appels d’urgence vers 10h20. Un agent de sécurité présent dans l’établissement a confronté le jeune tireur, qui, réalisant l’inévitabilité de la situation, a décidé de se rendre sans violence. Selon les premières informations, aucune cible particulière n’avait été identifiée par les enquêteurs.

Ce drame fait écho à un signalement antérieur en 2023 par le FBI, qui avait ouvert une enquête sur l’adolescent suite à des menaces publiées en ligne, accompagnées de photos d’armes. Pourtant, faute de preuves tangibles à l’époque, aucune arrestation n’avait été effectuée, bien que les écoles locales aient été alertées. Le FBI a confirmé qu’à ce moment-là, il n’y avait pas de raison légale pour intervenir davantage.

La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Le président Joe Biden a exprimé sa colère face à la répétition de ces drames, soulignant l’urgence d’une régulation stricte des armes à feu. La vice-présidente Kamala Harris a également dénoncé l’épidémie de violence armée lors d’un discours, tandis que son adversaire républicain Donald Trump a fustigé le tireur, le qualifiant de « monstre malade ».

Ce nouveau massacre, survenu dans l’État clé de Géorgie à quelques mois des élections présidentielles, risque de raviver les débats sur la législation des armes, un sujet qui divise profondément la nation.

Des témoignages d’élèves présents lors de la fusillade ajoutent une dimension poignante au drame. Stephanie Folgar, 17 ans, se souvient des bruits assourdissants dans les couloirs et des ordres précipités de sa professeure les exhortant à courir et se cacher. Pour nombre d’élèves, ces instants de confusion ont d’abord été interprétés comme un exercice, avant que la panique ne s’installe. Pour tous, cette journée restera gravée dans leur mémoire, marquée par la peur et la douleur.

Les États-Unis demeurent, malgré les réformes sporadiques, l’un des rares pays au monde où les fusillades en milieu scolaire se produisent avec une telle fréquence, exacerbées par la libre circulation des armes à feu. Les images des élèves regroupés dans le stade, attendant de retrouver leurs familles, font écho à tant d’autres tragédies similaires, laissant planer une sombre ombre sur l’avenir des jeunes générations.

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