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Pêche: une surpêche toujours « préoccupante » en Méditerranée

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« Une amélioration lente », dans la lignée des années précédentes : tel est le bilan qu’a tiré, ce vendredi 12 février, l’Ifremer de la présentation de ses données annuelles sur l’état des populations de poissons en France.

Alors qu’il salue des progrès dans l’exploitation durable des populations de poissons en France, l’Ifremer déplore une pression de pêche encore « très élevée » dans le bassin méditerranéen sur certaines espèces.

D’après le dernier bilan 2020 de l’Ifremer, 60 % des 400 000 tonnes de poissons débarqués en France métropolitaine proviennent de populations exploitées durablement, contre 15 % il y a 20 ans. La surpêche elle touche encore 21% des populations, et 2 % sont considérées comme « effondrées ».

 Côté Méditerranée, malgré l’exemple encourageant de la restauration du thon rouge, la situation reste globalement source de préoccupation.

Conclusions des évaluations en 2020

47 %  des débarquements proviennent de populations de poissons en bon état

Pour ces populations, la pression de pêche et la biomasse sont estimées être compatibles avec l’objectif de rendement maximal durable. La proportion des populations en bon état varie en fonction des façades entre 35 et 65 %, à l’exception de la Méditerranée pour laquelle cette proportion est très faible.

17 %  proviennent de populations surpêchées

Leur biomasse de reproducteurs est aujourd’hui à un niveau compatible avec le rendement maximal durable. Mais pasla pression de pêche qui risque de conduire à une baisse des populations si elle ne diminue pas.

13 %  proviennent de populations reconstituables ou en reconstitution

Pour ces populations, la pression de pêche est estimée conforme à celle permettant le rendement maximal durable. Mais la biomasse de reproducteurs est encore inférieure à cet objectif ou cet objectif n’est pas défini.

12 % proviennent de populations non évaluées

Ces populations ne font pas l’objet de mesures de gestion à l’heure actuelle à l’exception de tailles minimales ; elles ne sont pas évaluées. Leur proportion varie en fonction des façades maritimes : elle dépasse 60 % en Méditerranée, mais elle est inférieure à 12 % dans les autres.

4 %  proviennent de populations surpêchées et dégradées

Il s’agit des populations surpêchées (pression de pêche supérieure au rendement maximal durable), pour lesquelles la biomasse de reproducteurs est inférieure à celle permettant le rendement maximal durable.

5 %  proviennent de populations non classifiées

Le niveau de connaissance actuel ne permet pas de fixer les seuils de durabilité ou d’effondrement pour ces populations.

2 %  proviennent de populations effondrées

La quantité de reproducteurs est insuffisante pour le renouvellement de ces populations, sans pour autant que cela conduise à l’extinction de l’espèce. Le risque est plutôt l’arrêt de l’activité de pêche du fait d’une rentabilité non assurée ou de mesures de gestion très restrictives.

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