Coronavirus
Covid-19: la France s’attend à plus de restrictions sanitaires et à moins de vaccins
La pression s’accroît sur l’exécutif pour fixer de nouvelles restrictions sanitaires contre l’épidémie de Covid-19, avec un possible reconfinement à la clé, au moment où la campagne de vaccination risque de ralentir à cause d’une baisse des livraisons des laboratoires.
Après deux jours de consultation des partis politiques, associations d’élus et syndicats, Emmanuel Macron pourrait annoncer ce week-end ou lundi ces nouvelles mesures qui feront ensuite l’objet d’un débat et d’un vote symbolique au Parlement.
Seule certitude, l’exécutif va serrer la vis après avoir acté que le couvre-feu à 18H00, étendu à tout le territoire il y a treize jours, n’était pas suffisamment efficace.
Avec plus de 20.000 cas par jour en moyenne la semaine dernière, les indicateurs montrent « une augmentation de la circulation du SARS-CoV-2 à un niveau élevé et très préoccupant dans le contexte de la présence de variants plus transmissibles », selon le nouveau point épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France.
En outre, « moins d’un quart des nouveaux cas avait été identifié précédemment par le dispositif de +contact-tracing+. Ceci est préoccupant (…) », ajoute l’agence sanitaire.
Les variants, qui se sont diffusés au Royaume-Uni et en Afrique du Sud et qui représenteraient désormais un dixième des cas en France (2.000 par jour, contre 500 au début du mois), « sont susceptibles d’entraîner une vague épidémique très forte, plus forte encore que les précédentes », a aussi mis en garde jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.
« l’hésitation du chef de l’Etat »
Sur quelles marges l’exécutif va-t-il agir alors que de nombreux secteurs sont déjà à l’arrêt? Les cafés, restaurants et lieux culturels, ainsi que les universités sont fermés depuis la fin octobre. Faut-il aller plus loin et demander aux commerces de baisser le rideau, voire fermer les écoles? Parmi les pistes sur la table figure notamment un allongement des vacances scolaires. La question d’une interdiction des déplacements interrégionaux est aussi posée.
« On sent que le confinement est à la porte » et « à l’expression de Jean Castex on sentait que ce serait peut-être un mixte entre les deux premiers confinements », a rapporté le chef de file des sénateurs PS Patrick Kanner à la sortie de la réunion avec le Premier ministre jeudi.
Alors qu’un nouveau confinement est réclamé depuis plusieurs jours par des scientifiques qui pointent les risques d’une propagation très forte de l’épidémie, comme au Royaume-Uni, le gouvernement a temporisé, à la recherche d’un compromis entre les restrictions et le maintien d’une vie économique et sociale.
« On habille l’indécision par un semblant de concertation, mais la réalité, c’est l’hésitation du chef de l’Etat vis-à-vis de nouvelles restrictions, alors qu’on sait depuis 15 jours que c’est inéluctable », estime le sénateur Bernard Jomier (PS), président de la mission d’information Covid-19. « Ce retard ne sera pas indolore, nous le paierons », ajoute-t-il à l’AFP.
Le risque d’une troisième vague plane alors que la charge pour le système de soins est déjà élevée, avec 27.128 malades du Covid-19 hospitalisés, pas loin des pics de la première et de la deuxième vagues (32.000 et 33.000). Parmi eux, 3.101 patients se trouvaient en réanimation jeudi, un chiffre inférieur aux pics des précédentes vagues (4.900 à l’automne, 7.000 au printemps).
moins de vaccinés
Comme d’autres pays européens, la France doit aussi faire face à une baisse des livraisons espérées de vaccins, aussi bien de la part de Pfizer/BioNTech que de Moderna ou d’AstraZeneca, et pour ce dernier avant même que l’Agence européenne du médicament (EMA) n’ait donné son feu vert, attendu vendredi après-midi.
Résultat, le gouvernement prévoit qu’en février seulement un million de personnes recevront la première des deux injections nécessaires, après plus d’1,4 million en janvier.
S’ajouteront 1,4 million de deuxièmes injections, mais cette prévision est très inférieure au chiffre de 4 millions de personnes vaccinées fin février, récemment évoqué par le ministre de la Santé.
Alors que la vaccination est ouverte pour les résidents en Ehpad et leur personnel à risque de formes graves, aux professionnels de santé de plus de 50 ans et fragiles, à des publics souffrant de certaines pathologies ainsi qu’à 5 millions de personnes âgées de plus de 75 ans, trois régions (Ile-de-France, Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté) ont annoncé jeudi le report de rendez-vous pour une première injection.
La suite de la campagne va aussi dépendre des détails de l’autorisation de mise sur le marché du vaccin AstraZeneca alors que la commission de vaccination allemande l’a déconseillé pour les plus de 65 ans.
Si l’EMA a les mêmes réticences et que l’avis de la Haute autorité de santé (HAS) en France va dans le même sens, « on peut être amené à une intensification de la vaccination d’autres publics », a expliqué à l’AFP le ministère de la Santé.
Mais dans tous les cas, il faudra faire, au mieux, avec 4,6 millions de doses de ce vaccin d’ici à la fin mars, soit moitié moins qu’attendu auparavant, à cause d’une baisse de livraisons de la part du groupe pharmaceutique qui concerne toute l’Union européenne.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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