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Narcotrafic : « Notre système carcéral ne marche pas », Gérald Darmanin justifie ses mesures de détention plus sévères

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Gérald Darmanin durcit le ton contre le narcotrafic : des prisons de haute sécurité pour les trafiquants les plus dangereux

Le ministre de la Justice défend un dispositif carcéral renforcé pour enrayer les activités criminelles depuis les prisons, suscitant des critiques sur le respect des droits fondamentaux.

Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a réaffirmé sa volonté de lutter contre le trafic de stupéfiants en instaurant des mesures carcérales plus strictes. Lors d’une intervention sur RMC, il a justifié la création de deux établissements pénitentiaires de haute sécurité destinés aux 200 narcotrafiquants les plus influents. Ces prisons, situées à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et à Condé-sur-Sarthe (Orne), devraient être opérationnelles respectivement dès le 31 juillet et le 15 octobre. Leur objectif ? Empêcher les détenus de poursuivre leurs activités illégales depuis leur cellule.

Le dispositif prévoit des mesures drastiques, notamment un système anti-drones, le brouillage des communications téléphoniques et l’utilisation d’hygiaphones pour limiter les échanges avec l’extérieur. « C’est en isolant ces individus que nous pourrons mettre un terme à leurs réseaux », a déclaré le ministre. À terme, le gouvernement envisage de multiplier ces établissements, avec quatre à cinq structures similaires d’ici 2027.

Gérald Darmanin a également rappelé l’urgence de cette lutte, soulignant que « la drogue tue davantage que le terrorisme en France ». Pour lui, le narcotrafic représente une menace majeure pour la démocratie, justifiant des moyens comparables à ceux déployés contre le terrorisme.

Cependant, ce projet suscite des réserves. Jean-François Fogliarino, secrétaire général du Syndicat national des directeurs pénitentiaires (SNPD-CFDT), craint que la concentration de profils violents ne rende ces prisons ingérables. Julie Couturier, présidente du Conseil national des barreaux, dénonce quant à elle un déséquilibre entre sécurité et respect des droits fondamentaux.

Le texte sera examiné ce lundi 17 mars à l’Assemblée nationale, ouvrant un débat sur l’efficacité et les limites de cette approche répressive.

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