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Économie

Conflit dans l’est de la RDC: extraction suspendue dans la 3e mine d’étain au monde

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La suspension des activités de la troisième plus grande mine d’étain au monde provoque une flambée des cours sur les marchés internationaux.

La société minière Alphamin a annoncé la suspension temporaire de ses activités dans la mine d’étain de Bisie, située dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC). Cette décision intervient en raison de l’avancée des groupes armés dans la région, notamment le mouvement rebelle M23, soutenu par des forces rwandaises selon des experts de l’ONU. La mine, qui a produit 17 300 tonnes de concentré d’étain en 2024, représentant environ 6 % de l’offre mondiale, est un acteur clé du marché international.

La suspension des opérations a immédiatement impacté les cours de l’étain, qui ont bondi de près de 10 % sur le London Metal Exchange (LME), atteignant 36 315 dollars la tonne, un niveau record depuis août 2022. Cette hausse reflète l’importance stratégique de la mine de Bisie dans l’approvisionnement mondial en étain, un métal essentiel pour de nombreuses industries.

Alphamin a justifié sa décision par des préoccupations liées à la sécurité de son personnel et de ses sous-traitants. L’entreprise a entamé l’évacuation de la majorité de ses employés, ne laissant sur place qu’un nombre restreint de travailleurs chargés de la maintenance et de la protection du site. La société, basée à Maurice, a indiqué qu’elle surveillait de près l’évolution de la situation pour envisager une reprise des activités dès que les conditions le permettront.

La région du Nord-Kivu, riche en ressources minières, est en proie à des violences persistantes. Le groupe armé M23, qui a repris les armes en 2021, a récemment renforcé son emprise sur plusieurs zones stratégiques, dont les villes de Goma et Bukavu. En avril 2024, il a également pris le contrôle de la mine de Rubaya, la plus importante source de coltan en RDC, un minerai indispensable à la fabrication de produits électroniques.

Cette situation souligne les défis sécuritaires et économiques auxquels fait face la RDC, où les conflits armés continuent de perturber l’exploitation des ressources naturelles, pourtant vitales pour l’économie du pays et les marchés mondiaux.

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