Sports
Dakar-2021: Stéphane Peterhansel, le seigneur du désert
« Monsieur Dakar » porte bien son nom: à 55 ans, Stéphane Peterhansel a remporté vendredi son 14e rallye Dakar, son premier en Arabie saoudite, 30 ans après sa toute première victoire dans la compétition reine des rallyes-raids.
Peterhansel, qui compte désormais huit victoires en auto et six en motos, a devancé le pilote qatari Nasser Al-Attiyah (Toyota) d’un quart d’heure, et l’Espagnol Carlos Sainz, son équipier chez Mini.
En moto, c’est au contraire une première pour l’Argentin Kevin Benavides (Honda), sacré dans une édition endeuillée par la mort d’un pilote amateur français.
Afrique, Amérique du Sud et Arabie Saoudite: Peterhansel a désormais triomphé sur tous les continents où le Dakar s’est posé.
A l’époque de sa première victoire, en 1991, Peterhansel avait 25 ans, roulait en moto sous les couleurs de Yamaha et ne se doutait pas encore que son destin serait lié pour toujours à une compétition née treize ans plus tôt, dans la tête d’un certain Thierry Sabine: le Dakar.
Vainqueur en 1991, il le fut de nouveau en 1992, 1993, 1995, 1997 et 1998. Six titres en deux roues, le record reste inégalé sur « la course la plus difficile au monde ». Avant d’en remporter huit de plus en auto, d’où son surnom « Monsieur Dakar ».
La moto, « Peter » l’a commencé à l’âge de huit ans, quand son père, un passionné de sports mécaniques, lui a offert son premier modèle. Ensemble ils ont exploré les environs de Vesoul en Haute Saône où la famille habitait. Des sous-bois aux terrains de moto-cross, le petit Stéphane s’est fait la main dans la nature avec sa « bécane ».
Champion de skate board
Mais adolescent, c’est une autre passion qui l’a habité et lui a donné le goût de la compétition: le skateboard. Vers l’âge de douze ans il devient même champion de France de descente, slalom, figures libres et combiné. Il participe également aux championnats d’Europe où il fait bonne figure.
Petit à petit l’amour de la planchette à 4 roues va laisser place définitivement aux deux roues motorisées, Stéphane Peterhansel se consacre alors aux courses d’enduro moto. Il remporte le Championnat de France d’Enduro 1981. Il devient aussi champion de France d’enduro national en 1984 et gagne le Trophée 500 inter en 85, 86 et 87.
En 1987, il rejoint Yamaha Motor France afin de participer aux rallyes africains, et principalement le Paris-Dakar. Intégré au team officiel, il terminera 18e du classement général pour sa première participation au rallye sur les pistes africaines, en 1988.
En 1991, à 25 ans, c’est la consécration et la célébrité, car il remporte, enfin, après 3 tentatives, son 1er Paris-Dakar à moto, devant Gilles Lalay et Thierry Magnaldi, les hommes forts de la catégorie.
En 1997 et 1998, il remporte ses 5e et 6e victoires sur le Paris-Dakar, égalant puis dépassant Cyril Neveu.
Après ce nouveau triomphe, il décide de basculer sur le rallye raid en auto, début d’une nouvelle aventure et de nouveaux succès.
Il court son 1er Paris-Dakar en auto, en 1999, avec Nissan, puis l’année suivante avec le petit constructeur français MEGA et termine 2e. Courant 2002, il rejoint l’équipe officielle Mitsubishi en rallye-raid et remporte en 2003 le rallye de Tunisie et le rallye de Dubaï.
La victoire dans le plus célébre rallye-raid en voiture arrive en 2004 avec Mitsubishi. Il renouvelle la performance en 2005 en 2007.
Au volant d’une Mini du team X-Raid, il remporte ses 4e et 5 succès en auto en 2012 et 2013, nouveau record dans la discipline. Il efface ainsi des tablettes le Finlandais Ari Vatanen et ses 4 victoires.
Son passage chez Peugeot à partir du Dakar 2015 sera couronné de succès l’année suivante, en 2016, puis de nouveau en 2017.
Insatiable, il offre cette année à Mini un nouveau triomphe. Jusqu’à quand ?
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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