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Culture

Un dessin de Tintin adjugé au prix record de 3,2 millions d’euros

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Un dessin d’Hergé pour la couverture de l’album de Tintin « Le Lotus bleu » a battu jeudi le record mondial d’enchères pour la bande dessinée, avec 3,2 millions d’euros frais compris, a annoncé la maison Artcurial.

« Après une bataille d’enchères entre trois téléphones, ce chef-d’oeuvre très convoité s’est finalement envolé à 3.175.400 euros », a rapporté la maison d’enchères dans un communiqué. L’acheteur est un « collectionneur privé ».

Vendu par la famille Casterman à Paris, ce dessin de 1936, à l’encre de Chine, gouache et aquarelle, avec fond noir, avait été jugé finalement trop fin et complexe pour l’impression de la bande dessinée. Il a été remplacé par un dessin à fond rouge plus simple.

L’histoire de cette pièce unique reste mystérieuse. Selon les héritiers, elle avait été offerte par le dessinateur belge, Georges Rémi de son vrai nom, au fils de l’éditeur Louis Casterman, Jean-Paul, âgé de sept ans, qui l’avait plié en six et rangé dans un tiroir.

Des experts mettent en doute la véracité du récit de Jean-Paul Casterman, difficile à vérifier de nos jours.

Pour plusieurs spécialistes de Tintin, les traces de pliure sur la feuille de papier sont le fait de l’auteur lui-même, qui aurait glissé le dessin dans une enveloppe pour l’envoyer au directeur adjoint de la maison d’édition. Le dessin serait resté depuis 1936, avec beaucoup d’autres, en dépôt chez Casterman.

Le « Lotus Bleu » est un jalon capital dans la saga de Tintin, inspiré par sa rencontre avec un jeune diplômé chinois de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, Tchang Tchong-Jen, qui restera son ami fidèle.

Acheteurs plus fortunés

Les planches paraissent en 1934 et 1935 dans la revue le « Petit-Vingtième », avant la publication de l’album en 1936, et sont immédiatement vues comme une oeuvre majeure dans l’histoire de la BD, prouvant à l’époque le sérieux de ce genre littéraire nouveau. Génération après génération, le succès ne s’est jamais démenti.

Le précédent record était de 2,51 millions d’euros (frais inclus là encore) pour le dessin des pages de garde des albums de Tintin, chez Artcurial en 2014.

La BD a suscité l’intérêt d’un public d’acheteurs de plus en plus fortunés ces dernières années.

« Dans un premier temps, les collectionneurs de bande dessinée étaient des passionnés, mais maintenant, avec des prix aussi élevés, le marché attire aussi des investisseurs et des spéculateurs à la recherche de rendements plus élevés », a estimé Rob Salkowitz, un expert de ce marché.

Hergé s’était solidement documenté pour réaliser ce cinquième épisode des aventures du petit reporter. Il y évite les clichés qui ont entre autres fait cataloguer « Tintin au Congo » (1931) comme empreint du racisme de l’époque coloniale.

Après les fantaisies et aventures rocambolesques des premiers albums, manichéennes en comparaison, le registre est plus grave, humaniste et réaliste, dans cette intrigue où trafic de drogue et intervention armée du Japon se mêlent tragiquement.

Sur ce dessin pour la couverture, l’angoisse se lit sur les traits de Tintin et de Milou, qui sortent la tête d’une jarre de faïence bleutée, face à un effrayant dragon rouge sang, sur fond de mur noir parsemé de signes mystérieux.

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Culture

Techno aux fourneaux : à Marseille, un restau-salle de mix attire les DJs

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Techno aux fourneaux : à Marseille, un restau-salle de mix attire les DJs

Un restaurant marseillais transforme ses cuisines en scène de mix, attirant une foule de DJs et de gourmets du monde entier.

Dans l’emblématique Vieux-Port de Marseille, un restaurant unique en son genre a émergé, où la gastronomie rencontre les rythmes électroniques. Ce concept novateur, baptisé « Let Him Cook », a su captiver une audience internationale en mélangeant l’art culinaire et la performance DJ.

Le spectacle se déroule dans une cuisine où les chefs préparent les plats sous l’œil vigilant des caméras, tandis que des DJs, installés sur une petite scène improvisée, mettent l’ambiance avec des sets de musique variés. L’idée, lancée en août dernier, a rapidement pris de l’ampleur, avec près de 80 DJs ayant déjà participé à cette fusion inédite de gastronomie et de musique.

L’espace restreint de la cuisine impose une logistique complexe, mais Enzo Franceschi, l’un des chefs, confirme que cette expérience est désormais incontournable. « Cela nous aide à garder le rythme pendant les services intenses », explique-t-il, soulignant l’énergie positive que les DJs apportent à l’équipe. Carla Mo, une DJ locale, décrit l’expérience comme « immersive », où les odeurs de la cuisine et la musique créent une atmosphère unique.

Théo Ferrato, le jeune fondateur de 20 ans de « Let Him Cook », a voulu rompre avec l’esthétique froide souvent associée aux performances de musique électronique. « Dans une cuisine, tout est authentique, on ne peut pas tricher », affirme-t-il. Cette connexion entre les chefs et les DJs, selon lui, est la clé du succès du concept, qui explore les similitudes entre la création musicale et la préparation culinaire.

Le projet a vu le jour grâce à une volonté de réconciliation avec sa grand-mère vietnamienne, qui rêvait de voir Théo embrasser une carrière médicale. En montrant comment il pouvait unir ses passions pour la musique et la cuisine, il a su la conquérir. Aujourd’hui, le spectacle compte des millions de vues en ligne et attire des DJs du monde entier, de l’Amérique à l’Asie, chacun apportant sa touche culturelle et musicale.

Charles B., un DJ international avec une forte présence sur Instagram, témoigne de l’unicité de l’expérience : « J’ai joué dans des endroits incroyables, mais animer une cuisine de restaurant est une première pour moi. » Cet événement hybride, où l’on marie la haute gastronomie avec les pulsations de la scène électronique, continue de séduire les amateurs de bonne musique et de bonne chère, faisant de Marseille un nouveau lieu de pèlerinage pour les mélomanes et les gastronomes.

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Rachida Dati annonce un label pour « soutenir » et « valoriser » les discothèques

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Rachida Dati annonce un label pour "soutenir" et "valoriser" les discothèques

La ministre de la Culture, Rachida Dati, dévoile un nouveau label pour reconnaître et encourager les discothèques qui contribuent à la création artistique et à la sécurité.

Le 29 novembre 2024, la ministre de la Culture et du Patrimoine, Rachida Dati, a annoncé la création d’un label baptisé « Club Culture ». Cette initiative vise à identifier et à promouvoir les discothèques qui jouent un rôle actif dans le soutien à la création artistique et à la scène des DJs. Lors d’une allocution au club Mazette, situé dans le 12e arrondissement de Paris, elle a souligné l’importance de cette reconnaissance pour les acteurs de la vie nocturne.

L’objectif du label « Club Culture » est double : d’une part, il s’agit de valoriser les établissements qui s’engagent dans la lutte contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels, et d’autre part, de reconnaître leur contribution à la scène artistique. Rachida Dati a affirmé que ce label offrira aux discothèques un soutien tangible, en augmentant leur visibilité et en les protégeant face aux défis actuels du secteur. Elle a également mentionné que des critères précis seraient prochainement établis pour déterminer les établissements éligibles.

Ce label, qui sera attribué pour une période de trois ans, permettra aux clubs d’afficher fièrement l’appellation « Clubs Culture – lieux d’expression artistique et de fête ». Les discothèques sélectionnées seront listées dans un annuaire en ligne, accessible via le site du ministère de la Culture, facilitant ainsi leur identification par le public et les professionnels du secteur.

Rachida Dati a également mis l’accent sur l’importance de l’accessibilité pour tous les publics et de la parité dans la programmation artistique. Ces éléments seront pris en compte dans les critères d’attribution du label, soulignant ainsi l’engagement du gouvernement à faire des discothèques des espaces culturels inclusifs et dynamiques.

Cette annonce marque une reconnaissance officielle de l’importance des discothèques dans le paysage culturel français, les positionnant comme des acteurs essentiels de la création et de la diffusion artistique, tout en renforçant leur rôle social et culturel.

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Affaire Slimane : une seconde plainte pour harcèlement sexuel déposée contre le chanteur

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Affaire Slimane : une seconde plainte pour harcèlement sexuel déposée contre le chanteur

Après une première plainte pour harcèlement sexuel, le chanteur Slimane est à nouveau mis en cause pour des faits d’agression sexuelle survenus lors d’une fête post-concert.

La carrière de Slimane, révélé par l’émission The Voice, est ébranlée par une série d’accusations de harcèlement sexuel. Le chanteur de 35 ans est désormais confronté à une seconde plainte, déposée cette fois pour agression sexuelle et tentative d’agression sexuelle. Les événements en question se seraient produits lors d’une célébration privée après un concert au Zénith de Saint-Étienne.

Cette nouvelle plainte a été déposée par un technicien lumière, âgé de 33 ans, qui travaillait pour Play Two, la société productrice de la tournée de Slimane. La nuit du 17 décembre 2023, après un spectacle réussi, une fête en coulisses a été organisée pour l’équipe technique et l’artiste. C’est dans ce contexte festif que l’agression aurait eu lieu. Selon le plaignant, Slimane l’aurait saisi par les hanches, une action qui a été interrompue par l’intervention du frère du chanteur. Des témoins auraient capturé la scène sur vidéo, mais à la demande du frère de Slimane, ces preuves auraient été effacées.

Suite à cet incident, le technicien et trois de ses collègues ont décidé de rompre leur contrat avec l’artiste. Ils reprochent à Play Two d’avoir minimisé l’incident, le qualifiant de simple « fête ». Cette réaction a visiblement contribué à l’escalade des tensions et à la décision des plaignants de quitter la tournée.

L’enquête préliminaire ouverte à la suite de la première plainte pour harcèlement sexuel se trouve maintenant élargie avec ces nouvelles accusations. Le parquet de Saint-Étienne est désormais saisi de l’affaire, et l’entourage de Slimane reste silencieux face à ces allégations.

Cette série de plaintes soulève des questions sur le comportement du chanteur et sur la gestion de ces incidents par les structures qui l’entourent. L’industrie du spectacle, souvent sous le feu des projecteurs pour des raisons similaires, se voit une fois de plus confrontée à la nécessité de réexaminer les conditions de travail et les rapports de pouvoir au sein des équipes artistiques.

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