Coronavirus
Coronavirus: confinement réamorcé en Grande-Bretagne, prolongé en Allemagne
La Grande-Bretagne réinstaure le confinement mardi pour lutter contre l’accélération de l’épidémie de Covid-19, due notamment au nouveau variant du coronavirus, et l’Allemagne s’apprête à prolonger ses restrictions.
Le Royaume-Uni, qui déplore plus de 75.000 morts, est l’un des pays d’Europe les plus endeuillés par la pandémie. Le variant qui sévit sur son sol a aggravé la tendance, avec plus de 50.000 nouvelles contaminations par jour, et même près de 59.000 lundi.
« Il est clair que nous devons faire plus », a lancé lundi le Premier ministre Boris Johnson en annonçant le reconfinement total de l’Angleterre jusqu’à la mi-février. Les écoles ferment dès ce mardi.
L’Ecosse, dans le nord de l’île de la Grande-Bretagne, entame mardi sa première journée de confinement total, avec la aussi la fermeture des écoles. Les deux autres provinces du Royaume-Uni, l’Irlande du Nord et le Pays de Galles, avaient quant à elles déjà instauré juste après Noël leur troisième confinement.
Parallèlement, la campagne d’immunisation bat son plein avec l’introduction en ce début de semaine du vaccin du laboratoire britannique AstraZeneca et de l’université d’Oxford, qui a commencé à être injecté dans le pays.
Alors que le vaccin Pfizer-BioNTech a déjà été administré à plus d’un million d’habitants au Royaume-Uni depuis début décembre, les autorités britanniques ont commandé 100 millions de doses de celui d’AstraZeneca-Oxford, moins coûteux, plus facile à stocker et donc plus adapté à une campagne d’immunisation à grande échelle.
Le Mexique est devenu lundi le quatrième pays à autoriser l’utilisation de ce vaccin, après le Royaume-Uni, l’Argentine et l’Inde.
Mexico a conclu un accord avec la Fondation du magnat mexicain Carlos Slim, le laboratoire AstraZeneca et l’université d’Oxford pour la production du vaccin sur son territoire et en Argentine, ainsi que sa distribution à but non lucratif en Amérique latine, à l’exception du Brésil. Il prévoit l’acquisition par Mexico de 77,4 millions de doses.
Allemagne ébranlée
L’Allemagne, elle, va sans doute prolonger au-delà du 10 janvier les limitations des déplacements: la chancelière Angela Merkel et les 16 Etats-régions devraient le décider mardi en visio-conférence. La plupart des régions seraient favorable à une prolongation jusqu’au 31 janvier.
Le pays, contrairement au Royaume-Uni, passait pour le bon élève européen, mais il est fortement touché par la seconde vague, surtout à l’Est. Le seuil des 1.000 décès quotidiens a été franchi pour la première fois le 30 décembre, et quelque 1,775 million de cas ont été au total recensés depuis le début de la pandémie, qui a fait plus de 34.000 morts.
Mme Merkel, dont la popularité reste très élevée à moins d’un an de son départ de la chancellerie, n’a pas été en mesure au début de l’automne d’imposer des mesures plus strictes à des régions inquiètes de la perte d’activité économique. Et la gestion de la deuxième vague est désormais critiquée par la presse, comme le quotidien Die Welt, qui parle d’un « grand échec ».
Le quotidien Bild, le plus lu d’Allemagne, fustige de son côté la stratégie de vaccination du gouvernement, accusé d’avoir privilégié le seul produit élaboré par Pfizer en alliance avec l’allemand BioNTech, au détriment du vaccin américain Moderna.
Car si plus de 264.000 personnes âgées et personnels soignants avaient reçu lundi une première dose du vaccin Pfizer-BioNTech, la lenteur des vaccinations est épinglée.
Cela reste sans commune mesure avec la France, où seulement 516 personnes avaient été vaccinées au 1er janvier dans les maisons de retraite, selon le ministère de la Santé. D’où de vives attaques de l’opposition.
Secoué par le président Emmanuel Macron, le gouvernement a promis lundi une montée en puissance rapide, avec des piqûres pour tous les soignants à risques et non plus seulement dans les maisons de retraite. « Je peux vous dire qu’aujourd’hui nous aurons réalisé plusieurs milliers de vaccinations dans tout le pays, ça va monter en puissance et ça montera encore plus en puissance à partir de mercredi, jeudi, vendredi », a assuré lundi le ministre de la Santé, Olivier Véran.
France sans lieux culturels
En attendant, le niveau des contaminations reste préoccupant, avec environ « 10.000 cas par jour » début décembre et 15.000 « aujourd’hui », selon le ministère. Et le nombre de patients Covid hospitalisés s’élève à 24.962 –soit 182 de plus que dimanche–, au plus haut depuis le 21 décembre.
Une situation de mauvais augure pour espérer une réouverture des bars et des restaurants au 20 janvier, comme l’avait envisagé le gouvernement, alors que les lieux culturels ont déjà dû faire le deuil d’accueillir du public à la rentrée.
Les Pays-Bas, eux, ont décidé d’avancer de deux jours, à mercredi, le début de leur campagne de vaccination. Ce pays est le dernier de l’UE à se lancer dans la vaccination.
Lundi, face à la flambée des contaminations, les autorités libanaises ont annoncé un nouveau confinement jusqu’à fin janvier à partir de jeudi, et le gouvernement japonais a dit qu’il « envisageait » un nouvel état d’urgence dans la région du grand Tokyo.
Au total, la pandémie a fait au moins 1.843.631 morts dans le monde, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles lundi à 11H00 GMT. Plus de 85.051.970 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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