Nous rejoindre sur les réseaux

Europe

Élections législatives anticipées en Espagne : Pedro Sanchez mise tout sur un pari risqué

Article

le

Élections législatives anticipées en Espagne : Pedro Sanchez mise tout sur un pari risqué

Dans un contexte politique tumultueux, le Premier ministre espagnol cherche à consolider son pouvoir et à affaiblir ses adversaires. »

Les électeurs espagnols sont convoqués aux urnes ce dimanche pour des élections législatives anticipées. Pedro Sanchez, le chef du gouvernement socialiste, a décidé de convoquer ce scrutin avec six mois d’avance, dans une tentative à la fois audacieuse et contestée pour affirmer son leadership et affaiblir ses adversaires politiques.

La décision de Sanchez intervient après une déconvenue électorale pour son Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) lors des élections régionales et municipales de mai. En invoquant la nécessité de « soumettre son mandat démocratique à la volonté populaire », le Premier ministre espère réaffirmer sa légitimité face à la droite en plein essor et calmer les contestations au sein de son propre parti.

Cette manœuvre a été critiquée par des observateurs politiques, qui voient en elle une tentative opportuniste de Pedro Sanchez pour consolider son pouvoir. Il est décrit en Espagne comme un politicien cynique, dont la parole n’est pas digne de confiance, prêt à changer de position à tout moment.

Le PSOE a été affaibli par ses alliances, en particulier avec les indépendantistes catalans et basques, ainsi que par les dissensions au sein de la coalition gouvernementale avec la gauche radicale de Podemos. Les polémiques ont également éclipsé les réussites de l’exécutif, notamment une baisse du chômage et un taux d’inflation parmi les plus faibles d’Europe.

En avançant le scrutin de six mois, Pedro Sanchez cherche à contrecarrer le Parti populaire (PP) et à empêcher une campagne électorale dévastatrice pour le PSOE. Cette décision lui permet également de freiner toute remise en question de son leadership au sein du Parti socialiste.

Malgré ces défis, le bloc de gauche pourrait toujours être en mesure de rester au pouvoir, grâce à une alliance fragile entre Podemos et Sumar, un nouveau mouvement fondé par la ministre du Travail Yolanda Diaz.

Selon les sondages, ni le PP ni le PSOE ne seront en mesure de réunir la majorité absolue de 176 sièges sur les 350 du Congrès des députés. C’est pourquoi le parti d’extrême droite Vox, ou Sumar, pourrait être décisif dans la formation du prochain gouvernement.

Pedro Sanchez joue gros lors de ces élections anticipées. Soit il perd le pouvoir, soit il obtient quatre ans de plus à la tête de l’Espagne. Dans tous les cas, la victoire comme la défaite des socialistes aux législatives seront aussi celles de Pedro Sanchez. L’avenir du Premier ministre et de son parti dépendra de la volonté des électeurs espagnols ce dimanche.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus