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Économie

Tesla entre dans un club select de Wall Street, une opportunité pour les petits porteurs

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Tesla fera lundi son entrée au sein du prestigieux indice S&P 500, ce qui va consacrer son ascension boursière, lui donner accès aux portefeuilles financiers les plus garnis et augmenter l’exposition des petits porteurs au constructeur de véhicules électriques haut de gamme.

Le groupe dirigé par le fantasque milliardaire Elon Musk sera en effet intégré, avant l’ouverture de Wall Street, au sein de cet indice regroupant les 500 plus grandes sociétés cotées aux Etats-Unis, ce qui contraint de nombreux fonds de placement à des rééquilibrages pour tenir compte de cette nouvelle donne.

Avec une valeur en Bourse de 606 milliards de dollars à la clôture de la place new-yorkaise jeudi, le constructeur est l’entreprise la plus chère à jamais intégrer le S&P 500.

Tesla, dont l’action s’est envolée de plus de 680% depuis le début de l’année, est la 9e capitalisation boursière au monde et se rapproche peu à peu de Facebook.

La compagnie pèse davantage que General Motors, Ford, Fiat-Chrysler, Toyota, Honda et Volkswagen cumulés.

Ajustements

En rejoignant le S&P 500, l’action Tesla va systématiquement figurer dans des fonds indiciels cotés (exchange-traded funds ou ETF), qui suivent de manière passive les fluctuations de l’indice.

Cela signifie que ces organismes vont accorder au groupe automobile une place équivalente à son poids au sein du S&P, actuellement proche de 1%, et, par conséquent, se délester d’autres valeurs.

Les petits porteurs, particulièrement friands des ETF, vont dès lors voir leur exposition à l’action Tesla augmenter, celle-ci étant déjà très recherchée par les boursicoteurs.

Des fonds gérés de manière plus active par des gestionnaires de portefeuille, dont l’objectif est d’être au moins aussi performant que les grands indices boursiers, devraient aussi faire la part belle à Tesla.

Ces rééquilibrages s’avèrent d’autant plus complexes que l’entreprise que Tesla va remplacer, Apartment Investment, pèse seulement 0,02% de la valeur totale du S&P 500: la part de toutes les autres entreprises représentées dans les fonds va donc diminuer une fois Tesla ajoutée.

Au total, la société S&P Dow Jones Indices, qui gère l’indice S&P 500, s’attend à des mouvements de capitaux d’environ 80 milliards de dollars pour préparer l’arrivée du groupe de Palo Alto (Californie), un record.

Les montants anticipés sont tellement gargantuesques que S&P Dow Jones Indices avait lancé fin novembre une consultation auprès des acteurs du marché pour savoir s’il valait mieux intégrer Tesla en une seule fois ou en deux temps. La première option a été retenue.

« Messianique »

Si elle représente une consécration boursière, l’entrée de Tesla au S&P 500 ne va pas nécessairement se traduire par une envolée immédiate de l’action, estiment plusieurs analystes.

« Le marché se prépare probablement à l’inclusion au sein du S&P 500 et cela a sans doute énormément porté le titre ces dernières semaines et ces derniers mois », écrit Pierre Ferragu de New Street Research dans une note récente. « Après l’inclusion, les investisseurs n’auront plus besoin d’acheter autant. »

Si M. Ferragu reste confiant dans la progression de l’action à long terme, estimant qu’elle pourrait atteindre les 1.200 dollars en 2025 (contre 655,90 dollars actuellement), il est plus prudent sur le court terme.

Ryan Brinkman de JP Morgan se montre bien plus sévère, jugeant l’action surcotée et réitérant des avertissements de longue date sur une bulle spéculative entourant le groupe d’Elon Musk.

« Nous recommandons aux investisseurs de ne pas pondérer les actions Tesla de leur portefeuille proportionnellement à son poids dans le S&P car, de notre point de vue et en vertu de toutes les mesures traditionnelles, les actions Tesla sont non seulement surévaluées, mais le sont de manière dramatique », assène M. Brinkman.

Le ton n’est pas aussi alarmiste du côté de Jefferies: « Nous ne pensons pas que Tesla puisse dominer le secteur automobile étant donné la structure et la politique de cette industrie », estime Philippe Houchois.

« Mais les multiples défis posés par Tesla au modèle d’entreprise automobile (véhicules électriques, batteries, logiciel, autonomie, conception et fabrication et vente directe) lui assurent un avantage compétitif via une marque +messianique+ dont la portée va bien au-delà du secteur automobile », ajoute-t-il.

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Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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Économie

Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »

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Blé : le ministère de l'Agriculture alerte sur la "pire récolte des 40 dernières années"

La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.

L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.

Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.

Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.

Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.

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Économie

Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

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Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.

Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.

La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.

Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.

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